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Affichage des articles associés au libellé Credo

Sous Ponce Pilate, contre le chaos

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  Il est bien connu que l'incise relative à Ponce Pilate, dans le Credo, a pour vocation d'affirmer l'historicité du mystère christique. On doit néanmoins ajouter cette observation, que c'est parce que nous étions coupables devant le jugement de Dieu comme malfaiteurs que , pour représenter notre personne, le Christ a voulu comparaître devant le siège d'un juge terrien et être condamné par la bouche de celui-ci, pour nous absoudre au trône du Juge céleste (catéchisme de Genève, Q. 57). En mentionnant Ponce Pilate, le peuple des baptisés affirme donc aussi la réelle légitimité des autorités terrestres - autorités auxquelles l’Écriture consacre d'ailleurs des lignes fameuses (cf. Romains 13). C'est donc de façon tout à fait pertinente que les confessions ont également consacré certains chapitres, ou précisions, au pouvoir temporel (cf. Confession d'Augsbourg, 16). Or, si les autorités temporelles sont légitimes, les frontières que supposent ces aut...

De la foi de l'Eglise chrétienne

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Au début de ses Sermons des décades, Henri Bullinger, le principal pasteur de Zurich (et auteur de la seconde Confession helvétique) dressait l'état des lieux de la foi, Trinitaire et Christologique, de l'Église de toujours. Je partage ici le texte (que je n'ai presque pas retouché, sinon pour en moderniser un peu la forme) pour indiquer combien les anciens, tout attachés à l'autorité exclusive des Ecritures, étaient conscients de l'importance de l'armature confessionnelle de l'Eglise qu'ils entendaient servir. Le vœu le plus cher de notre équipe est que, de nos jours encore, pasteurs et Eglises se réapproprient fidèlement la charpente de cette orthodoxie , pour édifier les fidèles et repousser les contes profanes par lesquels tant de faux docteurs agitent et égarent les âmes. DES QUATRE CONCILES UNIVERSELS DEPUIS le temps des Apôtres plusieurs Conciles ont été célébrés par diverses provinces, et ce n'était autre chose que des synodes ou assemblées...

Confession d'Augsbourg et bon ordre

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  Le mois derniers, j'ai profité du 492e anniversaire de la Confession d'Augsbourg pour mettre en avant la foi de la grande Église . Je souhaite revenir aujourd'hui plus précisément sur la Confession présentée à Charles Quint, le 25 juin 1530, afin de préciser le rapport qu'entretient ce texte avec l'héritage de l'antiquité (I). J'examinerai ensuite l'implication de la réception générale de cette Confession pour l'unité visible de l’Église  (II). I. Quel est le statut la Confession d'Augsbourg ? Le Livre de Concorde des Églises luthériennes envisage la Confession d'Augsbourg dans une perspective de substitution : la Confession présentée à Augsbourg serait, pour les Églises de notre temps  ce qu'était le Credo pour les Églises antiques (1). Nul doute que les autres dénominations protestantes regardent leur propre production avec le même sentiment (2) . C'est en tout cas une affirmation très dangereuse, pour au moins deux raisons : ...

Objectivisme/subjectivisme

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  Mais afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Église du Dieu vivant, la colonne et l'appui de la vérité. 1Timothée 3: 15

Le Credo, seul passeport ecclésial de toujours

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Québec : Resserrement de certaines mesures sanitaires à compter du 20 décembre 2021 : le passeport vaccinal sera requis dans les lieux de culte et les spas (sauf pour soins personnels).

Sommaire synthétique de la Foi chrétienne

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   I-            Synthèse scripturaire Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que QUICONQUE croit en Lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. (Jn.3/16)

491 ans de la Confession d'Augsbourg

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On a pris l'habitude de célébrer la "Réforme" le dernier dimanche du mois d'octobre, en souvenir de l'affichage, par Martin Luther, de ses 95 thèses. Ce faisant, on célèbre un acte individuel et relativement contestataire , plus idoine à glorifier le zèle de la foi (subjective) que son contenu objectif.

De la divinité de Jésus-Christ

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  Tout comme dans le Credo, la divinité du Christ est enseignée dans les Écritures par diverses sortes d'assertions. Les unes sont directes (Jean 1. 1-2), les autres, indirectes (cf. Zacharie 12. 10/ Jean 19. 37) ; le seul fait que le Fils ait participé à la Création (ainsi que d'autres actions dont Dieu seul peut être l'auteur) prouve cet article (Ésaïe 44. 24). Enfin, il y a les paroles de notre baptême, qui structurent d'ailleurs notre Credo.  Dans ces paroles, la pluralité des personnes de la Trinité n'efface pas l'unité de ce qu'elles sont (un seul Dieu éternel et tout puissant), mystère que résume très bien un passage de la première épître de st Jean (passage qui est hélas supprimé dans la plupart des bibles modernes !), à savoir qu' il y en a trois dans le Ciel qui rendent témoignage, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit ; et ces trois-là ne sont qu'un (1 Jean 5. 7). La divinité du Fils de Dieu est donc une doctrine clairement fondée sur la ...

Petit commentaire du Credo (2)

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Réfléchissons sur le premier mot du Symbole ; il s'agit du pronom personnel : "Nous". Nous verrons qui est ce "Nous" (ce qu'il implique, aussi), ainsi que la pertinence de la parole de ce "Nous" . 1. Qui sommes- nous ? La version latine du Symbole porte ici la première personne du singulier : "Je" . C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le Symbole est souvent aussi appelé "Credo" , du premier mot qui vient alors : "Credo in unum Deum / Je crois en un seul Dieu" , etc. Le "Je" qui est employé dans la version latine n'est pas dépourvu d'intérêt ; il dit quelque chose de juste et de très profond : c'est que la foi de l’Église est et doit être assimilée, et partagée, par chacun de ses membres. Il n'est pas question de dire vaguement : "Je crois ce que dit la Bible" , et de n'avoir concrètement presque aucune idée de ce en quoi consiste ...

Petit commentaire du Credo (1)

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  Introduction  Comprenant une brève explication de la notion de Symbole (1), de l'histoire du Symbole (2) et de la justification de son usage (3).   1. La notion de "Symbole" Je présenterai, dans cette modeste série, un petit commentaire du Symbole de Nicée-Constantinople.  Ce mot de « Symbole » vient du Grec συμβάλλειν  et désigne un signe de reconnaissance et de ralliement; dans le cas des chrétiens, il ne peut s'agir que de leur foi commune. Le Symbole de foi est donc un texte qui résume le contenu de la foi chrétienne.   Pour savoir à qui conférer les sacrements et à qui ne pas les conférer, on demandait ainsi aux personnes si elles partageaient la foi telle que résumée dans ces formulaires ecclésiastiques (chaque Église locale avait le sien).  Philipp Schaff (Creeds of Christendom) a fait remarquer que cet usage du mot "Symbole" est déjà attesté sous la plume de st Cyprien de Carthage (épitre 69) , au IIIe siècle : Eo...

La foi de toujours

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Il serait souhaitable que les protestants ne sortent pas de la crise du Covid-19 dans le même état qu'ils y sont entrés: fracturés par les schismes, mis en péril par l’œcuménisme et exposés au péril mortel du libéralisme. Pour les Églises protestantes, une véritable réforme consisterait ainsi à en revenir, une fois pour toutes, à la seule confession, vivante par la liturgie, de l’Église antique: le Symbole de Nicée-Constantinople -- les rares autres textes "Symboliques" n'en étant que des précisions, ou annexes et apologies . Précisons seulement que nous entendons, par Symbole de Nicée-Constantinople, le texte inaltéré , seul socle commun à toute la chrétienté. Certes, les Réformateurs adhéraient à la doctrine selon laquelle l'Esprit saint procède du Père "et du Fils" (filioque). De plus, leur époque était celle de la lutte pour l'article du Salut par le Christ seul , que nous ne pouvons recevoir que par la foi .  Le filioque, par lequ...

Confession d'Augsbourg: 489 ans

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“ Le juste vivra par la foi” (Romains 1: 17) Après le sixième concile œcuménique (VIIe siècle). Depuis leur entreprise de justifier le culte des images (conciliabule de Nicée, en 787), à quoi les Églises franques s'étaient d'ailleurs opposées (notamment lors des synodes de Francfort, en 794 et de Paris, en 829, etc.), les membres de l'antique pentarchie (Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche, et Jérusalem) ne firent plus que se déchirer, à l'instar du Royaume dont Roboam avait hérité du fait de l'idolâtrie de son père, Salomon. Après des années de confusions et de querelles, d'incapacité à s'entendre sur un nouveau concile, ce fut le schisme de 1054, jamais résolu. Resté seul patriarcat en Occident, Rome, dont le prestige éblouissait les âmes, ajouta à tous ses crimes celui de priver les âmes, par les fausses doctrines qu'elle forgeait, de l'assurance et de la paix que procure le saint Évan...