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Affichage des articles du janvier, 2019

Annotations Credo # 35

Catholique Dans l'inconscient collectif, le terme "catholique" sert à distinguer, voire à opposer le dévot romain et le protestant. Certaines personnes seront donc sans doute surprises par le fait que nous, fidèles protestants, assumons les termes d'un Credo qui affirme la catholicité de l'Eglise. C'est ici le lieu de rappeler que les protestants ont toujours entendu être de plus fidèles catholiques que leurs adversaires romains; ainsi, en 1616, le pasteur André Rivet intitulait l'un de ses ouvrages: Le catholique orthodoxe (c'est-à-dire: le protestant) opposé au catholique papiste. De nos jours encore, aucun protestant sérieux ne sera d'avis à abandonner le titre de "catholique" aux communautés vassales de Rome, précisément parce que, comme le notait le puritain John Owen: "romain ne signifie pas catholique" . Ce terme signifie au contraire "universel", et est un attribut de l'Eglise qui implique

Le baptisme, débouté

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La pratique du baptême des nourrissons fait l'objet de grandes controverses, depuis plusieurs siècles. Lorsqu'on considère le degré de complexité que ces débats peuvent atteindre, certains risquent de conclure que seuls des érudits peuvent parvenir à une opinion certaine. Et, lorsqu'on considère combien chaque camp regroupe de savants, on peut même être tenté de conclure qu'en réalité, personne ne connaît le fin mot de cette affaire... ce qui serait bien dommage! Aussi, je sais qu'en définitive, beaucoup de personnes se laissent persuader par la méthode hypercritique du baptisme, rejetant le baptême des enfants au prétexte que le Nouveau Testament ne contient pas une phrase telle que: "baptisez aussi les bébés". Une fois de plus, je tiens à mettre en garde contre la méthode hallucinante et biaisée du baptisme, en rappelant que la condamnation du baptême des enfants (soit l'idée que le baptême des enfants serait diabolique, anti-biblique,

Annotations sur le Credo # 34

"Sainte" Participant à Jésus-Christ dont elle est le corps mystique, l'Eglise est le temple du Dieu vivant. Être ainsi mis à part, ou consacré pour le Dieu-Trinité, c'est être saint. Séparée du profane , l'Eglise l'est plus encore de l'impur ; il convient donc que cela se reflète dans la vie de ses membres, malgré toute leur imperfection! Ainsi, les chrétiens étant citoyens de la Cité divine, la caractéristique de leur gentilité  ne réside pas (comme c'est le cas de certaines sectes ou religions charnelles) dans des accoutrements grotesques et/ou des signes ostentatoires extérieurs, mais dans la sainteté de la vie. Au IIe siècle de notre ère, un texte apologétique chrétien, l'épître à Diognète, résumait ainsi: 5. Les Chrétiens ne sont distingués du reste des hommes ni par leurs pays, ni par leur langage, ni par leur manière de vivre ; ils n'ont pas d'autres villes que les vôtres, d'autre langage que celui que vous parlez

Semaine de l'unité des chrétiens

Alors que s'ouvre la "semaine de l'unité des chrétiens", à l'occasion de laquelle le pape de Rome s'enhardit de présenter l’œcuménisme (soit le sacrifice de la vérité sur l'autel d'une unité ordonnée à des projets politiques) quasiment comme un article de foi , voici le rappel de la toute douce, mais ô combien puissante et majestueuse vérité sur laquelle nous nous appuyons, qui est notre seule consolation et que n'hésiteront pas à souscrire d'un "amen" les chrétiens qui, partout, sont unis par et en Christ Notre Seigneur: Jésus-Christ, notre Dieu et notre Seigneur a été crucifié pour nous sous Ponce-Pilate. Il a souffert et est "mort pour nos péchés et ressuscité" le troisième jour, "pour notre justification" (Romains 4) et lui seul "il est l'Agneau de Dieu qui porte les péchés du monde" (Jean 1), et "Dieu a mis sur lui les péchés de nous tous" (Esaïe 53). De même: "Tous les h

Annotations Credo #33

De l'unité du peuple de Dieu Au delà de l'unité de l'Eglise néo-testamentaire, se pose la question de l'unité de l'ensemble du peuple croyant, c'est-à-dire des personnes ayant vécu tant à l'époque de l'Ancien Testament qu'à celle du Nouveau. Et la question se pose avec un intérêt d'autant plus grand que, de nos jours, différentes doctrines, comme le dispensationalisme - qui séparent, ou qui tendent à dédoubler le peuple de Dieu - imprègnent fortement différentes communautés ecclésiales. Or il est vrai que la Pentecôte n'a pas été un évènement anodin. La Pentecôte ne saurait être réduite, par exemple, à une sorte de simple "réveil" spirituel. L'envoi de l'Esprit saint par le Christ glorifié, réalisation des Promesses divines, a été un évènement inédit, faisant entrer l'Histoire dans sa dernière étape (Actes 2: 14-39). Alors que l'Esprit du Christ était jusque là spécialement présent aux oints (rois,

François Ier et le grand Turc: l'alliance impie.

Considérant les relations diplomatiques entretenues par l'anglicane Elizabeth Iere et les ayatollahs Perses, certains calomniateurs voudraient y voir le signe d'une identité théologique et spirituelle des deux religions - face au papisme, lequel serait par-dessus tout fidèle au Christ (!) Voici donc un petit rappel des relations entretenues quelques années plus tôt par François Ier, fidèle du pape de Rome, et le grand Turc mahométaniste: LIEN . La cathédrale de Toulon fut saccagée et transformée en mosquée. Une grande majorité des enfants de moins de 7 ans des environs furent enlevés et réduits en esclavage. Quant aux Eglises protestantes, leur doctrine et leur jugement sur l'islam doit être regardé et pesé par leur confession de foi. Nous lisons ainsi (Confession d'Augsbourg, article 1): Nos Eglises enseignent à l'unanimité que le décret du concile de Nicée, concernant l'unité de l'essence divine et les trois Personnes est vrai, et qu

Jean Calvin, sur ces paroles:

Aime ton prochain comme toi-même. Il ne faut point prendre cette similitude comme quelques sophistes, qui ont pensé qu'il [Jésus] commandait à chacun de s'aimer en premier lieu, puis après son prochain; mais plutôt, il [Jésus] a voulu transférer aux autres l'amour que nous attirons à nous. C'est pourquoi l'Apôtre dit que charité ne cherche point son propre profit particulier (1Corinthiens 13: 5). ... par conséquent, celui-ci vit très bien, qui le moins qu'il lui est possible vit pour lui-même; d'autre part, que nul ne vit plus désordonnément, que celui qui vit pour soi, et ne pense qu'à son profit. Jean Calvin, Institution de la Religion Chrétienne , II, viii, 54. Bucerian

Adorateurs d'un caillou

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Il m'est souvent arrivé de discuter avec des disciples de Mahomet, persuadés que "les chrétiens" (pas Jésus et ses apôtres, que les mahométanistes font semblant de respecter) étaient dans l'idolâtrie en rendant un culte au Seigneur Jésus. Évidemment, il suffit de répondre que si "les chrétiens" croient quelque chose, c'est parce que ce quelque chose leur a été donné de croire... par Jésus et les apôtres. Les chrétiens n'ont fait qu' adhérer au christianisme, ils ne l'ont pas constitué . Que l'hostilité islamique contre le christianisme est donc bien une hostilité envers Jésus et ses apôtres (1Corinthiens 15: 1-11). Mais puisque cette règle de causalité, pourtant simple et logique, semble systématiquement se heurter à un déni aveugle, il convient de renvoyer les adeptes de Mahomet à leur pratique. NB: Je ne serai sans doute pas le premier à faire cette remarque, mais elle est si importante qu'elle mérite d'être fa