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Affichage des articles associés au libellé Histoire

Confession d'Augsbourg et bon ordre

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  Le mois derniers, j'ai profité du 492e anniversaire de la Confession d'Augsbourg pour mettre en avant la foi de la grande Église . Je souhaite revenir aujourd'hui plus précisément sur la Confession présentée à Charles Quint, le 25 juin 1530, afin de préciser le rapport qu'entretient ce texte avec l'héritage de l'antiquité (I). J'examinerai ensuite l'implication de la réception générale de cette Confession pour l'unité visible de l’Église  (II). I. Quel est le statut la Confession d'Augsbourg ? Le Livre de Concorde des Églises luthériennes envisage la Confession d'Augsbourg dans une perspective de substitution : la Confession présentée à Augsbourg serait, pour les Églises de notre temps  ce qu'était le Credo pour les Églises antiques (1). Nul doute que les autres dénominations protestantes regardent leur propre production avec le même sentiment (2) . C'est en tout cas une affirmation très dangereuse, pour au moins deux raisons : ...

Concorde de Wittenberg, 486e anniversaire

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  Au cours de la dernière semaine du mois de mai 1536, à Wittenberg, l'ensemble du protestantisme  (Réformateurs et Églises) acta son unité dans les termes de la Confession d'Augsbourg (elle-même commentaire et apologie du Symbole de Nicée-Constantinople.)  Cette Concorde , qui nous épargne deux scandales (celui d'une insurmontable division et celui d'une union artificielle ), mérite d'être rappelée et d'être une occasion de rendre grâce à Dieu pour sa bonté et sa fidélité. Je profite donc du 486e anniversaire de cet évènement pour rééditer une série d'articles sur ce sujet.   Bucerian Annotations sur la Concorde de Wittenberg : 1. Introduction . 2. Remarques générales sur la Parole et les sacrements . 3. La Sainte Cène . 4. Du sacrifice et de la messe . 5. Le baptême et les enfants des fidèles . 6. Pédobaptisme et sola scriptura . 7. De l'absolution . 8. La discipline chrétienne . 9. Réception et conclusion .

Droit canonique et déchéance de la pentarchie

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Nous croyons l’Église une, sainte, catholique et apostolique. Extrait du Credo.

La papauté romaine et les conciles de l'Eglise (1/7)

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Comme je l'ai déjà signalé, les récents propos de Jorge Bergoglio (alias "François"), concernant les unions civiles , devraient poser de graves questions aux adeptes de l'idéologie ultramontaine. Et quand bien même ils seraient résolus à ignorer cette affaire - en voulant voir dans cette parole papale le résultat d'un astucieux montage - encore devraient-ils expliquer l'opiniâtre syncrétisme religieux de leur chef , qui est allé jusqu'à embrasser goulûment un monument de l'anti-christianisme : Ils devraient également expliquer depuis quand un chrétien est censé garder un respectueux silence lorsqu'un évêque, fut-il romain, trahit si publiquement l'Évangile. Enfin, ils devraient expliquer depuis quand les disciples du Christ adhèrent aux casuistiques censées moduler le poids et le sens de leurs propos (cf. Matthieu 5. 37). Autrement dit : "Le pape n'a pas dit ça ex cathedra" risque d'être un sophisme bien léger pour s'exc...

Petit commentaire du Credo (1)

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  Introduction  Comprenant une brève explication de la notion de Symbole (1), de l'histoire du Symbole (2) et de la justification de son usage (3).   1. La notion de "Symbole" Je présenterai, dans cette modeste série, un petit commentaire du Symbole de Nicée-Constantinople.  Ce mot de « Symbole » vient du Grec συμβάλλειν  et désigne un signe de reconnaissance et de ralliement; dans le cas des chrétiens, il ne peut s'agir que de leur foi commune. Le Symbole de foi est donc un texte qui résume le contenu de la foi chrétienne.   Pour savoir à qui conférer les sacrements et à qui ne pas les conférer, on demandait ainsi aux personnes si elles partageaient la foi telle que résumée dans ces formulaires ecclésiastiques (chaque Église locale avait le sien).  Philipp Schaff (Creeds of Christendom) a fait remarquer que cet usage du mot "Symbole" est déjà attesté sous la plume de st Cyprien de Carthage (épitre 69) , au IIIe siècle : Eo...

St Jérôme, lettre 51 - extrait

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Épiphane de Salamine (*315 +403). Certains textes ne se trouvent que difficilement en français sur internet; et c'est bien dommage! Parmi ceux-ci, se trouve la Lettre 51 de saint Jérôme (Jérôme y traduit celle que saint Epiphane de Salamine avait adressée à Jean, évêque de Jérusalem.) On trouve dans cette épître (au § 9) la mention d'un incident relatif à un rideau d'église, qui montre assez l'hostilité du célèbre hérésiologue - et avec lui de l’Église ancienne - envers les images cultuelles. Les Réformés ont fait un usage fréquent de ce témoignage (cf. La Seconde Confession Helvétique, 4: 6 ), et le lecteur en fera grand profit, à l'heure où le pape de Rome touche du bois pour  se débarrasser du Covid-19...  Voici donc l'extrait de la lettre: En outre, j'ai entendu dire que certaines personnes avaient ce grief contre moi: c'est que, lorsque je vous ai accompagné dans le saint lieu nommé Béthel -- afin de me joindre, selon l'us...

Et pourtant, c'est vrai

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La vanité, d'ordinaire, n'affiche-t-elle pas une invincible résistance à toutes les forces de la vérité? St Augustin, La Cité de Dieu, VI. 1. On célèbre cette année les cinquante ans d'un exploit extraordinaire : l'homme a marché sur la lune! Mais comme l'a si bien formulé James Irwing (le huitième homme a avoir réalisé l'exploit) : «  le plus important n'est pas qu'un homme ait marché sur la Lune, mais que Dieu ait marché sur la Terre dans le corps de Jésus-Christ  ». Pourtant, il se trouve des esprits suffisamment tordus pour nier le fait humain, et il s'en trouve bien davantage pour demeurer réfractaires au fait divin.  Les premiers invoquent de prétendues incohérences (drapeau qui flotte dans le vide spatial) et surtout de prétendues preuves scientifiques (les négateurs savent évidemment toujours mieux, y compris que la Nasa) afin tout nier en bloc : non seulement le fait historique, mais encore sa possibilit...

29 mai 1536: Concorde de Wittenberg

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Incapables de s'entendre sur la doctrine de la Cène (colloque de Marbourg, 1529), les protestants avaient été divisés à Augsbourg. Les Suisses et les théologiens de la Haute Allemagne, pour qui le Ressuscité n'était présent dans la Cène que “ par la contemplation de la foi ” (Zwingli, De Fidei Ratio, 23), c'est-à-dire: en pensées, ne pouvaient pas souscrire à la Confession qui enseigne au contraire une présence réelle ou objective (article 10) que la foi, au lieu de constituer (ou, pour le cas de Zwingli: de simuler), se contente de recevoir à salut. En 1536, les Réformateurs de Haute Allemagne et quelques Suisses (comme l’Église de Bâle) finirent par se réconcilier avec Luther et ses confrères sur ce sujet. Avec cette Concorde, qui reçut ensuite le soutien de Jean Calvin (voir: Herminjard, correspondance, tome VI, page 132: Exemplar excusasionis quae praefationi inseretur ), l'ensemble du protestantisme était uni derrière la Confession d'Augbsou...

Mai-juillet 381: le concile oecuménique de Constantinople

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“ Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ?” (1 Corinthiens 3: 16) Le deuxième concile oecuménique, convoqué par l'empereur Théodose Ier et présidé successivement par Mélèce Ier d'Antioche, Grégoire de Nazianze, puis par Nectaire, s'est tenu du mois de mai au mois de juillet de l'an 381, dans la capitale impériale: Constantinople (aujourd'hui Istanbul, Turquie). En plus d'établir un nouvel évêque pour Constantinople, l'objet principal du concile était de juger une hérésie dérivée de l'arianisme, celle des pneumatomaques. Ceux-ci enseignaient, à l'instar de Macédonius (évêque de Constantinople jusqu'en 360), que l'Esprit saint n'était qu'une créature tirée du néant et inférieure aussi bien au Père qu'au Fils. Contre ces thèses, les 150 Pères du concile (tous orientaux) affirmèrent la divinité du Saint-Esprit et complétèrent le Credo d...

20 mai: ouverture du synode de Nicée, 1er concile oecuménique

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“ Voici, la vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils, et on le nommera EMMANUEL , ce qui signifie: DIEU AVEC NOUS. ” (Matthieu 1. 23) Le premier concile oecuménique, ou universel, fut convoqué par l'empereur Constantin et présidé par l'évêque Osius de Cordoue. Il s'est tenu du 20 mai au 25 juillet 325, dans la ville de Nicée - actuellement Iznik, en Turquie. L'objet principal du concile était de juger l'hérésie arienne (du nom d'un prêtre d'Alexandrie, Arius), pour qui le Fils de Dieu était une créature tirée du néant et susceptible de changement. Lors d'un concile local qui excommunia Arius et ses sectateurs, Alexandre, évêque d'Alexandrie, mettait ainsi en garde contre ces hommes qui “avancent avec la dernière témérité, et sans pouvoir l'appuyer par l'autorité de la sainte Ecriture, que Dieu n'a point toujours été Père, mais il y a eu un temps auquel il ne l'était point” et qu...

Concorde de Wittenberg, 482 ans

  29 mai 1536  Nous avions déjà édité sur notre blog les articles de Marbourg par lesquels les Protestants de tous horizons s'étaient entendus sur l'ensemble des articles de foi (les 14 premiers articles), excepté la présence réelle dans la Cène (2e partie de l'article 15). Après la mort brutale de U. Zwingli et J. Oecolampade en 1531, et les efforts de dialogue de M. Bucer --et surtout: grâce à Dieu!--, non seulement les suisses firent des progrès significatifs dans leur Confession Helvétique de 1536 (que Luther salua après que Bucer lui ait fait lire), mais encore, l'ensemble du Protestantisme exprima son unité dans la Concorde de Wittenberg , la même année (80% des Protestants se trouvaient ainsi unis derrière la Confession d'Augsbourg , selon P. Chaunu, dans le temps des Réformes ). La Concorde de 1536 est composée de trois petits articles, concernant l'eucharistie, le baptême et la confession. C'est toutefois le premi...

481 ans

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L'évènement de ce week-end n'est pas l'astucieuse manœuvre des modernistes et des semi-orthodoxes autour de leur déclaration de relativisme [Église pseudo-Protestante Unie de France], mais la célébration des 481 ans de la Concorde de Wittenberg , témoignage de l'unité des croyants évangéliques et emblème de la victoire de l'esprit de foi sur le rationalisme zwinglien. Gloire à Dieu pour ce don immérité et incontournable pour quiconque ose se prétendre protestant! Bucerian

Confession d'Augsbourg, 486 ans

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25 juin 1530: Les Protestants présentent la Confession d'Augsbourg , devant l'empereur Charles Quint. La confession d'Augsbourg n'est rien de plus que l'exacte précision du problème de l'un et du multiple, posé par l'article baptismal du Symbole de Nicée-Constantinople: Un baptême (UN)/des péchés (MULTIPLE) de toute la vie, avant ET après le baptême>un seul et même salut = Sola Fide, salut par la foi trinitaire seule, ou la foi SEULE en Jésus-Christ, tel que formulé par le Symbole, conformément au Canon scripturaire! Athanasius

CONCORDE DE WITTENBERG: 1536 - 2016

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Les Réformateurs en communion de chaire et d'autel. Wittenberg, mai 1536.  " Voici, oh! qu'il est agréable, qu'il est doux Pour des frères de demeurer ensemble!" Psaume 133.1 Signée en mai 1536, la Concorde de Wittenbe rg est un document auquel a souscrit l'ensemble des Réformateurs - et des Églises de leur temp s. Elle marque ainsi la réception générale de la Confession d'Augsbourg et témoigne de l'unité évangélique (1), non moins que ne le fit la formule d'union de 433, po ur le concile d' Éphèse (2 ). Le 480e anniversaire de cette Concorde est donc pour nous l'occasion de nous réjouir et d'adorer notre grand Dieu et Sauveur . A notr e époque, troublée par tant de sectes et d'apostasie, ce précieux héritage apparaît en effet comme un don qui nous interpelle et nous encourage, autant qu'il nous engage. I . La n ature de notre u nité L'attitude des Réformateurs nous interpelle,...