Confession d’Augsbourg et temps des réformes
Confession d’Augsbourg et temps des réformes Ecclesia apud nos docent (C.A.I) Ce n’est plus une nouveauté d’affirmer que le seizième siècle a vu l’Église latine se diviser en deux réformes, l’une tridentine, l’autre protestante (Chaunu, Delumeau). En effet, bien que recevant toutes deux, nominalement, la tradition de l’Écriture et du Symbole ( Gallicana , Anglicana , synode de Trente), tout leur effort doctrinal semble avoir porté sur les coutumes de l’église médiévale, soit pour les entériner (tridentins), soit pour les récuser (calviniens), ainsi, en ce qui concerne le couple, « sacramentel », baptême-pénitence… Or, on oublie trop souvent, presque sciemment, d’analyser la véritable via media que constitue la rédaction de la confession d’Augsbourg inaltérée. Car, une analyse un peu fine nous révèle que l’ Augustana se comprend, elle-même, comme une simple interprétation scripturaire ( juxta scriptura ) de la tradition ecclésiale. Il