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Affichage des articles associés au libellé Libéralisme théologique

Remarque sur les ordinations de l'Eglise Réformée de France

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La prédication du saint Évangile, dont les articles sont résumés dans le Symbole de foi (cf. catéchisme de Heidelberg, Q. 22) constitue l'essence et le cœur du ministère pastoral (cf. Confession d'Augsbourg, art. V et VII). Cependant, dans l’Église Réformée de France (ERF), les pasteurs sont déliés, par les termes mêmes de leur ordination, de l'obligation de prêcher fidèlement l’Évangile. C'est tout le sens du fameux "Sans vous attacher à la lettre de ses formules (de la Déclaration de foi, ndlr)" , qui fut introduit dans le préambule liturgique, dans le but d'ouvrir grand les portes du ministère à des athées - lesquels sont logiquement devenus, depuis, les maîtres des lieux. En d'autres termes: dans l'ERF, l'ordination confère, non pas le devoir de prêcher l’Évangile apostolique, mais la licence de prêcher ses opinions personnelles concernant cet Évangile. Mais qu'est-ce qu'une telle ordination, sinon une non-ordination ? Si les mini...

Solo originaux ?

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Avec le principe de la sola Scriptura (l'Écriture seule) les théologiens évangéliques s'accordent à reconnaître le principe de la tota Scriptura (toute l'Écriture) . En effet, seule l'Écriture peut être notre autorité finale parce que, seule aussi, elle est inspirée de Dieu. Non pas en certaines parties, mais pleinement (cf. Première déclaration de Chicago, article 6). On affirme ainsi que le texte biblique est parfait et exempt de toute erreur (tant théologique que scientifique, historique, etc.). Ou plutôt, on dit que le texte tel qu'il existait à l'origine , est inspiré, exempt d'erreur (cf. Première déclaration de Chicago, article 10). Ici survient selon moi un problème : il y a 2000 ans, les premiers chrétiens, lisant les évangiles autographes, avaient la Parole inspirée de Dieu ; les phrases et les mots avaient une autorité divine. Mais maintenant ? Nos copies, est-il dit, sont Parole de Dieu " dans la mesure où elles se conforment fidèle...

Inénarrable EPUF...

Les élections européennes approchent. Fait surréaliste: de prétendues Églises, habituellement si promptes à abandonner chacun à ses ''convictions'', à accueillir toutes les sortes de croyances et de morales individuelles et contradictoires (et à les valoriser comme des richesses inestimables!), publient et diffusent une sorte de guide à travailler "pour soi ou en Église" (sic) et orienter (?) ainsi le vote de leurs infidèles. De là à conclure que tout ce qui est adoré en ces loges profanes est la déesse Europe et sa révélation des droits de l'Homme, il n'y a qu'un pas... Bucerian

La foi de l'Eglise chrétienne

Une récente enquête donne une idée de l'état de délabrement spirituel des dénominations "historiques" en Europe. C'est l'occasion pour nous de rééditer ce billet, paru il y a plus d'un an sur notre blog: Certes, une Église doit être dotée d'une confession de foi, si elle ne veut pas être confondue avec un vulgaire club maçonnique. Mais si l’Église concernée ne veut pas devenir une malheureuse secte, encore doit-elle connaître le centre de gravité et la juste perspective du confessionnalisme. Or, le seul Credo de l’Église UNIVERSELLE est celui que cette même Église a unanimement formulé: le Symbole inaltéré de Nicée-Constantinople, dont l'existence même constitue la condamnation du libéralisme théologique. Le propos du Symbole a été réaffirmé et précisé (sans que le Symbole ne soit remplacé ) par les affirmations des conciles UNIVERSELLEMENT reçus, tenus contre les hérésies nestorienne, pélagienne, monophysite, origéniste, mo...

Evangile et Liberté (5/5)

Le cinquième et dernier dogme promulgué par la secte libérale est que les hommes et les femmes sont tous, sans distinction, enfants de Dieu, et que le service du prochain paraît toujours supérieur à l'exactitude des discours sur Dieu. A l'examen, on se rend vite compte que l'opposition entre le service du prochain et l'orthodoxie est, une fois encore, un écran de fumé, un problème imaginaire inventé de toutes pièces par un courant haineux de la vérité, qui cherche n'importe quel prétexte pour s'en débarrasser. Qu'on nous dise en quoi l'excommunication des ariens, des nestoriens ou des libéraux empêchera un orthodoxe de donner du pain à celui qui a faim! Qu'on nous dise aussi en quoi l'orthodoxie desservira les intérêts légitimes du prochain! Bien au contraire, puisqu'il est de l'intérêt de tous de connaître le vrai Dieu et son Christ (Jean 17: 3), de garder l’Évangile dans sa pureté (1Corinthiens 15: 2), au risque de finir sépar...

Evangile et Liberté (4/5)

Quatrième dogme du libéralisme: la valeur relative des institutions ecclésiastiques. Autrement dit, les Églises seraient "utiles pour aider chacun à forger ses convictions " mais n'auraient pas à " imposer des normes de convictions ou de comportements" . Elles seraient simplement là pour "relayer l'effort de Dieu pour nous rendre plus humains"... Pas de norme de convictions ou de comportements : voilà la norme que l'individu libéral veut imposer à l’Église, afin de la convertir à ses propres convictions et comportements. Cela est peut-être légitime dans l'esprit capricieux des impies, mais ne  l'est pas au regard des Écritures saintes. Pas de norme de convictions ou de comportements : voilà la norme des hordes de sans-Loi, autrement dit d'apostats, qui métastasent de nos jours avec la prétention frauduleuse d'être "chrétiennes", et "protestantes historiques" (sic). Tel est le cas, en France, d'...

Evangile et liberté (3/5)

La constante nécessité d'une critique réformatrice: tel est le troisième point du programme libéral. Ce dogme, la chapelle libérale l'explique ainsi: "En encourageant chacun à penser ce qu'il croit , nous refusons le divorce entre la réflexion et la spiritualité. Les textes bibliques sont le fruit de contextes particuliers et n'apportent pas des réponses toutes faites aux questions d'aujourd'hui: ils sont à interpréter." Première observation: en parlant de "critique réformatrice", le libéralisme tente, bien maladroitement, de dissimuler son illégitimité au sein Protestantisme.  Car, certes, L’Église d'Occident a réformé son rite (ainsi qu'on le voit, dans la Confession d'Augsbourg: partie 2), afin de le réaligner sur sa Foi irréformable (ainsi qu'il ressort de la Confession d'Augsbourg: partie 1 -- selon Jude 3). Tout le Protestantisme s'est entendu en effet pour soutenir que le contenu du Symbole...

Evangile et Liberté (2/5)

Suite de la série consacrée aux doctrines de la revue "Évangile et liberté". * * *  Le deuxième dogme enseigné dans la "charte" de la revue Évangile et Liberté consiste en l'affirmation de " la vocation de l'homme à la liberté ". Il est vrai que la vérité du Christ nous rend libres (Jean 8: 31-32). L'Apôtre Paul souligne l'importance de notre liberté chrétienne en nous exhortant à nous tenir "fermes dans la liberté dont Christ" nous "a rendus libres" et à ne pas nous remettre "sous le joug de la servitude" (Galates 5 1). Luther, en 1520, consacrait l'un de ses premiers grands écrits au thème de la liberté chrétienne. Il écrit dans son traité que: "Ni au ciel, ni sur terre, l'âme ne possède rien en quoi elle puisse vivre justement, librement, chrétiennement, si ce n'est le saint Évangile, la Parole de Dieu, prêchée par Jésus-Christ". Luther ajoute que "pour q...

Evangile et Liberté (1/5)

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Les Églises "Protestantes" dites "Historiques" sont manifestement sous l'influence -- pour ne pas dire: la domination -- du "libéralisme théologique". Sur le site de l'un des plus anciens organes de propagande du libéralisme, la revue "Évangile et Liberté", on peut trouver une "charte" (dans l'onglet: Qui sommes-nous ?) présentant les "convictions" de cette revue - et de son courant de pensée. La première de ces "convictions"  est ainsi formulée: "(Nous affirmons): la primauté de la foi sur les doctrines" . Pour étayer son propos, la revue explique ne pas aimer "les vérités intangibles" qui prétendent "enfermer le divin dans une expression définitive". En réalité, Évangile et Liberté formule ici la doctrine de la primauté de la foi sur les doctrines. Car, qu'on le veuille ou non, cette affirmation "la foi prime sur les doctrines"...