De la divinité de Jésus-Christ

 


Tout comme dans le Credo, la divinité du Christ est enseignée dans les Écritures par diverses sortes d'assertions. Les unes sont directes (Jean 1. 1-2), les autres, indirectes (cf. Zacharie 12. 10/ Jean 19. 37) ; le seul fait que le Fils ait participé à la Création (ainsi que d'autres actions dont Dieu seul peut être l'auteur) prouve cet article (Ésaïe 44. 24). Enfin, il y a les paroles de notre baptême, qui structurent d'ailleurs notre Credo.  Dans ces paroles, la pluralité des personnes de la Trinité n'efface pas l'unité de ce qu'elles sont (un seul Dieu éternel et tout puissant), mystère que résume très bien un passage de la première épître de st Jean (passage qui est hélas supprimé dans la plupart des bibles modernes !), à savoir qu' il y en a trois dans le Ciel qui rendent témoignage, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit ; et ces trois-là ne sont qu'un (1 Jean 5. 7).

La divinité du Fils de Dieu est donc une doctrine clairement fondée sur la Parole de Dieu.
Mais quelqu'un demandera peut-être :
Ne suffit-il pas de croire en Jésus pour être sauvé ?
Faut-il encore le croire Dieu ?
Et finalement, tout cela ne relève-t-il pas davantage de la spéculation métaphysique que de la consolation des âmes ?

Gardons-nous bien, chers amis, de telles pensées !

Certes, il suffit de croire en Jésus pour être sauvé. Mais croire véritablement en Jésus, c'est le croire Dieu.
Car, que venons-nous chercher et recevoir en Lui, sinon ce que Dieu seul peut donner ?
Viendrions-nous puiser à une source où ne se trouve que de la cendre ?
Or, si nous venons à Jésus, c'est afin d'y puiser l'eau divine qui désaltère l'âme, pas pour manger la poussière dont est faite la créature.
La personne de Jésus est le lieu unique où l'homme est uni à Dieu, source de toute richesse, de tout bien salutaire et de toute félicité. Mais retirons au Christ sa divinité, et que restera-t-il (dans le temple de son corps) pour y être uni, sinon l'indigence d'une créature ?...
Comblerions-nous notre faim du Dieu Immortel avec une créature de néant ?
Fondé sur le sable d'une créature, pourrions-nous dire que notre existence est bâtie sur le roc de la divinité ?
 
Et que dire de notre péché, et du salaire qui lui est dû ?
Si une créature finie devait porter à notre place, sur ses frêles épaules, le poids infini de la colère divine, cette créature ne s'écroulerait-elle pas sous le poids de ce qu'elle aurait osé défier, et le courroux insurmontable de la divinité ne nous rattraperait-il pas ?
Par ailleurs, d'où viendrait au mérite du Christ de pouvoir être infiniment redistribué à ceux qui croient en Lui, sinon du caractère infini que lui confère sa nature divine ?...

Loin d'être une froide spéculation, la vérité de la parfaite divinité du Fils réchauffe donc le cœur et l'âme : elle indique que Dieu a aimé les hommes jusqu'au don de lui-même et qu'il est lui-même avec nous (Emmanuel / Ésaïe 7. 14), donnant son sens et sa valeur à nos vies. Souvenons-nous toujours bien de cela : nos vies valent la peine d'être vécues. Elle ont la valeur que Dieu leur a donnée : une valeur infinie.
La vision matérialiste du monde (dans laquelle on veut nous laver le cerveau) dit que nous sommes des accidents cosmiques, qui se limitent à des réactions chimiques, et qui se terminent par un inexorable retour au néant. Elle dit que nous menons une existence vaine, à consacrer à des plaisirs éphémères. L’Évangile nous annonce au contraire que Dieu nous a sanctuarisés. Par une union sacrée avec Lui, il a payé toute notre dette devant Lui, et nous donne GRATUITEMENT sa Paix et sa Vie.
On comprend que le champion de l'orthodoxie trinitaire, Athanase d'Alexandrie, écrivait au IVe siècle, que Dieu a fait de nos vies une fête perpétuelle.
 
Bucerian

Commentaires

Anonyme a dit…
Bien conçu, fortement structuré, finement imagé, ce court apologue rejoint la grande tradition homilétique des sermons de style. Les Bossuet, les Lacordaire et les Monod ne le renieraient pas. Enfin, encore une fois, le miracle s'est produit: le dogme et l'art se rejoignent pour la plus grande gloire du Ciel. Soyez-en remercié!
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