Articles

Affichage des articles associés au libellé méditations

Nicée II : conciliabule nestorien

Image
Comme l'a rappelé Jean Paul II dans sa " Lettre apostolique " publiée en l'honneur du deuxième concile de Nicée, ce concile a "solennellement réaffirmé la distinction traditionnelle entre "la vraie adoration " ( latreia ) qui "selon notre foi convient à la seule nature divine " et "la prosternation d'honneur" ( timetike proskynesis ) qui est attribuée aux icônes, car "celui qui se prosterne devant l'icône se prosterne devant la personne (l'hypostase) de celui qui est peint en elle".   Or, l’Église ne réserve pas l'adoration à la seule nature divine, mais bien à la personne divine du Verbe incarné. Ainsi, au cours du cinquième concile œcuménique (553 ap. Jésus-Christ), l’Église a condamné l'hérésie nestorienne en déclarant que: 9. Si quelqu'un dit que le Christ est adoré en deux natures, à partir de quoi il introduit deux adorations, l'une propre au Dieu Verbe, l'autre propre à l...

Sous Ponce Pilate, contre le chaos

Image
  Il est bien connu que l'incise relative à Ponce Pilate, dans le Credo, a pour vocation d'affirmer l'historicité du mystère christique. On doit néanmoins ajouter cette observation, que c'est parce que nous étions coupables devant le jugement de Dieu comme malfaiteurs que , pour représenter notre personne, le Christ a voulu comparaître devant le siège d'un juge terrien et être condamné par la bouche de celui-ci, pour nous absoudre au trône du Juge céleste (catéchisme de Genève, Q. 57). En mentionnant Ponce Pilate, le peuple des baptisés affirme donc aussi la réelle légitimité des autorités terrestres - autorités auxquelles l’Écriture consacre d'ailleurs des lignes fameuses (cf. Romains 13). C'est donc de façon tout à fait pertinente que les confessions ont également consacré certains chapitres, ou précisions, au pouvoir temporel (cf. Confession d'Augsbourg, 16). Or, si les autorités temporelles sont légitimes, les frontières que supposent ces aut...

Sur Matthieu 1: 21

Image
Jésus sauve. Que ces deux petits mots illuminent notre âme et réjouissent notre cœur! A) Jésus sauve : en y pensant, nous découvrons que ce n'est certainement pas un ange, ni un simple homme qui sauve, mais c'est Dieu lui-même. La Vierge Marie, loin d'être un sauveur, a proclamé cette vérité, disant : Mon esprit se réjouit en Dieu mon sauveur (Luc 1. 47). A qui d'autre qu'à Dieu pourrait revenir cet honneur? C'est moi, moi qui suis l’Éternel, et hors de moi, il n'y a point de sauveur (Ésaïe 43: 11). De même: qui d'autre que Dieu pourrait avoir un tel pouvoir - celui de faire notre félicité éternelle, non sans avoir soutenu pour nous le poids infini de la Colère divine et de nous arracher à notre propre folie?... Aux hommes, cela est impossible ; mais à Dieu, tout est possible (Matt. 19: 26). Jésus sauve; alors, croire véritablement en Jésus implique de le croire véritablement Dieu - comme le fait et le confesse, depuis vingt siècles, l’Église chrétienne...

Deus vult ?

Image
Courte réflexion sur l'arminianisme, à partir des arguments qui sont au cœur de sa sinistre croisade...

Confession d'Augsbourg et bon ordre

Image
  Le mois derniers, j'ai profité du 492e anniversaire de la Confession d'Augsbourg pour mettre en avant la foi de la grande Église . Je souhaite revenir aujourd'hui plus précisément sur la Confession présentée à Charles Quint, le 25 juin 1530, afin de préciser le rapport qu'entretient ce texte avec l'héritage de l'antiquité (I). J'examinerai ensuite l'implication de la réception générale de cette Confession pour l'unité visible de l’Église  (II). I. Quel est le statut la Confession d'Augsbourg ? Le Livre de Concorde des Églises luthériennes envisage la Confession d'Augsbourg dans une perspective de substitution : la Confession présentée à Augsbourg serait, pour les Églises de notre temps  ce qu'était le Credo pour les Églises antiques (1). Nul doute que les autres dénominations protestantes regardent leur propre production avec le même sentiment (2) . C'est en tout cas une affirmation très dangereuse, pour au moins deux raisons : ...

Economie chrétienne et culte des images

Image
  Photo extraite du livre d'Edmond Paris "Les mystères de Lourdes, La Salette ,Fatima, - Les marchands du temple - Mercantilisme - Marché d'illusions". Il n'est pas rare que les partisans du culte des images tentent de justifier leur position en invoquant le passage de Deutéronome 4 : 12-19 , qu'ils mettent en rapport avec celui de 1 Jean 1 : 1-3 . De là, ils allèguent que les images auraient été interdites dans l'Ancien Testament afin de mieux servir à célébrer et souligner l'Incarnation, une fois que celle-ci aurait eu lieu, sous le régime du Nouveau Testament. C'est là une sorte d'argument a contrario : les Hébreux, n'ayant pas vu de figure, ne devaient pas se faire d'image ; on en déduit donc que s'ils avaient vu une figure, ils auraient pu (ou dû) s'en faire une image. Or, les apôtres ont vu le Seigneur... Mais cet argument est fallacieux, car il ignore que deux situations différentes peuvent impliquer la même conséq...

Objectivisme/subjectivisme

Image
  Mais afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Église du Dieu vivant, la colonne et l'appui de la vérité. 1Timothée 3: 15

Jugement et Immortalité de l'âme humaine

Image
Le théorème de Gödel s'énonce ainsi: dans un ensemble logique cohérent "S", il n'existe pas de démonstration "G" qui lui appartienne. Sinon, le système logique "S" serait incohérent. Donc, il existe au moins une vérité qui n'est pas démontrée dans le Système "S". En d'autres termes, la vérité et la cohérence sont deux concepts distincts et irrésolubles l'un dans l'autre. Cette inférence logique implique qu'il existe au moins une vérité au-delà du savoir quantitatif, même empirico-logique. De sorte que, tout le savoir humain n'émane pas nécessairement du réel mesurable, de la matière. Or, le théologien Auguste Lecerf avait déjà noté que toute tautologie n'était pas superfétatoire. Car, si elle n'apprend rien au chapitre de l'identité du prédicat, elle affirme la nécessité du sujet. En effet, l’unité première de tout langage est la phrase ou le jugement. Car, c’est la seule forme logique qui soit suscep...