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Affichage des articles du mai, 2020

Annotations sur la Concorde de Wittenberg : sommaire.

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Sommaire de la série d'articles consacrés à la Concorde de Wittenberg, à l'occasion des 484 ans de sa signature par les Réformateurs. Le lecteur pourra utilement consulter les " réflexions sur une communion orthodoxe ", dont le sommaire est joint en annexe de cette série. Annotations sur la Concorde de Wittenberg : 1. Introduction . 2. Remarques générales sur la Parole et les sacrements . 3. La Sainte Cène . 4. Du sacrifice et de la messe . 5. Le baptême et les enfants des fidèles . 6. Pédobaptisme et sola scriptura . 7. De l'absolution . 8. La discipline chrétienne . 9. Réception et conclusion . _____________________ ANNEXE: Série de réflexions sur une communion orthodoxe . Bucerian

Pentecôte 2020

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  Évangile selon Jean, chapitre 14: 15-31:   Si vous m'aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous, l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Lire la suite... O DIEU, qui à pareil temps qu’à présent mis tes enseignements dans les cœurs de ton peuple fidèle, en leur envoyant la lumière de ton Saint-Esprit ; Accorde-nous, par le même Esprit, d’avoir une saine intelligence en toutes choses, et de nous réjouir toujours dans sa sainte consolation; par les mérites de Jésus-Christ, notre Sauveur, qui vit et qui règne avec toi, dans l’unité de ce même Esprit, un seul Dieu, aux siècles des siècles.   Amen .

Annotations sur la Concorde de Wittenberg (9/9)

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RÉCEPTION ET CONCLUSION   S elon l'historien Pierre Chaunu, la Concorde a scellé l'unité de 80% du protestantisme. (1) Au-delà des strasbourgeois, la Concorde fut par exemple reçue par Oswald Myconius , antistès de la ville de Bâle - et avec lui par tout le corps pastoral de la cité (2 août 1536). Contrairement à ce que certains ont laissé entendre, la Concorde n'a pas été désavouée lors de la grande assemblée de Smalkalde, en 1537. Au contraire "les articles de foi furent passés en revue par tous les théologiens protestants assemblés à Smalkalde, afin de s'assurer de l'absence de dissension. Les princes assurèrent alors qu'ils maintiendraient cette formule de concorde tandis que, concernant les sacrements, Bucer (et les autres théologiens de la Haute Allemagne) apportèrent entière satisfaction à tous les docteurs présents, y compris les plus rigides ". (2) Jean Brenz écrivait ainsi, à cette occasion (3) : J'ai lu, e

Annotations sur la Concorde de Wittenberg (8/9)

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Calvin écartant de la Cène les "libertins" spirituels. La discipline chrétienne La Concorde en elle-même ne dit pas grand chose de la discipline de l’Église. Néanmoins, la réunion des Réformateurs en mai 1536 fut aussi l'occasion d'aborder ce sujet, puisqu'un document relatif à la gestion des Églises et de leur rapport aux pouvoirs publics fut alors ébauché (1) . Ce texte commence par affirmer qu'il est du devoir des ministres de l’Évangile de condamner le culte impie et de promouvoir celui qui est selon la piété. S'il faut donc toujours faire preuve de la douceur nécessaire à son application (Galates 6: 1, ss) la discipline n'en reste pas moins "indispensable pour veiller aux bonnes mœurs et au bon ordre" (2) . Ainsi, la vocation de la discipline chrétienne est double : d'une part, elle est l'ordre auquel doit se conformer la vie privée des membres de l’Église (les bonnes mœurs); d'autre part, elle est l'or

Annotations sur la Concorde de Wittenberg (7/9)

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De l'absolution. ( Texte ) La confession auriculaire n'est pas d'institution divine (1) . De plus, elle n'est accompagnée d'aucun signe ou élément sensible (2) , et n'est donc en aucune façon un sacrement. Pourtant, Rome compte ce rite dans son septénaire sacramentel; de plus, les Réformateurs de Wittenberg ont d'abord maintenu cette coutume tant par irénisme et pour le maintien du bon ordre que pour le secours que l'absolution pouvait procurer aux consciences faibles (3) . Reprenant les grandes lignes du consensus déjà trouvé à Marbourg, les théologiens protestants consacrèrent un dernier capitulaire à ce sujet, dans la Concorde. Quelques remarques méritent d'être faites: A) Le titre employé pour cette rubrique (De l'absolution) met en exergue le fait que les protestants n'ont pas cherché à maintenir une prescription légaliste, centrée sur l'énumération des péchés (la confesse), mais à mettre l'accent sur le réconfo

Annotations sur la Concorde de Wittenberg (6/9)

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Pédobaptisme et sola scriptura Lors d'un débat consacré au baptême des enfants, le théologien réformé R. C. Sproul a dit de son interlocuteur , le baptiste John Mac Arthur, que " Si vous pouvez prouver votre position à John Mac Arthur par les pages des Saintes Écritures, il changera d'avis sur-le-champ ", avant d'en ajouter la raison : c'est qu'il n'avait " jamais rencontré un homme (...) plus résolu à construire sa théologie sur la base des Écritures seules (sola scriptura) que son frère John". A-t-on conscience de ce que ces malheureuses paroles impliquent ? Les Écritures, si insuffisantes qu'elles mèneraient inéluctablement au schisme ; si obscures qu'on ne saurait même pas pour qui Jésus a institué le baptême... Rome, qui prétend que les Écritures doivent être éclairées par la tradition orale, n'aurait pas pu rêver de meilleur fossoyeur pour le protestantisme! S'il faut admettre que certains passages

Annotations sur la Concorde de Wittenberg (5/9)

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Le baptême et les enfants des fidèles ( Texte ) Sous la pression de l'esprit anabaptiste (1) , beaucoup de personnes en viennent à concéder que le baptême des enfants est une pratique discutable. Dans certaines dénominations, on accepte même de ne pas baptiser les enfants de certains membres, mais de les "présenter" simplement à la communauté. La Concorde de Wittenberg (2) témoigne au contraire du fait que, dans l'orthodoxie protestante, le baptême des enfants n'est pas une question ouverte; il faut baptiser les enfants des fidèles. Les premiers anabaptistes ne croyaient pas au péché originel; selon eux, les hommes naissaient bons et purs: en toute logique, ils n'avaient donc pas besoin d'un Sauveur.  Contre ce reniement du Christ pour les enfants (et pour notre propre enfance!), l'Écriture affirme la corruption générale et innée de toute l'humanité: nous sommes des enfants de colère dès le berceau (Psaume 51. 7/ Éphésie

Annotations sur la Concorde de Wittenberg (4/9)

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Du Sacrifice et de la messe Le premier chapitre de la Concorde se termine en résumant la vocation de la Cène, ou l'usage pour lequel elle a été instituée: En effet, ce sacrement a été institué dans le but de témoigner que les bénéfices du Christ sont appliqués à ceux qui se repentent et recherchent leur réconfort par la foi en Christ, lesquels deviennent les membres du Christ et sont lavés par son sang. A contrario, il convient de dire ce que la Cène n'est pas (les canons du concile de Trente nous y obligent particulièrement). L’Église catholique romaine enseigne en effet qu'en plus d'être le mémorial de la Passion du Christ (1) et un sacrement qui nourrit notre foi, la "messe" est aussi un sacrifice dans lequel Jésus-Christ est vraiment et perpétuellement immolé (quoique de façon non-sanglante) dans l’Église. Selon Rome il ne s'agit pas là seulement d'un sacrifice latreutique (d'adoration) et eucharistique (d'action

Annotations sur la Concorde de Wittenberg (3/9)

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La sainte Cène ( Texte ) Le principe que l'on trouve au cœur de la Concorde peut être résumé ainsi: En dehors de l'usage pour lequel il a été institué, il n'y a pas de sacrement .  Sans ce principe, toute la sacramentologie risquerait de tourner à la chosification superstitieuse du sacré, allant de l'eau bénite à l'adoration perpétuelle du Saint-Sacrement. Mais une fois établi qu'en dehors du passage d'un être humain à travers les eaux baptismales et qu'en dehors de la réception (1) des éléments eucharistiques par les communiants, il n'y a ni baptême ni sainte Cène (mais seulement de l'eau, du pain et du vin ordinaires), tout risque de fétichisme s'évanouit. C'est alors aussi qu'on découvre combien ont vainement combattu certains théologiens, qui eurent le tort de passer la vérité (de la présence du Seigneur dans la Cène) sous un relatif silence pour mieux ''s'acharner à crier contre l'opinion supe