La grâce et la prédestination dans la foi de l'Eglise indivise
Les Églises sont aujourd'hui très divisées sur la question de la prédestination et de la grâce. On peut alors se demander ce que l’Église indivise a cru à ce sujet. Dans la ligne des théoriciens semi-pélagiens du Ve siècle, certains prétendent qu'il existerait un "consensus patristique" favorable à l'idée que la grâce aiderait l'homme à se sauver plutôt qu'elle ne le sauverait effectivement. Le problème de cette position, c'est qu'elle retire st Augustin de la liste des pères; pourtant, le nom d'Augustin fut bien mentionné parmi les docteurs faisant autorité, lors de la première session du cinquième concile œcuménique, à Constantinople (553 AD). Le consensus patristique des semi-pélagiens n'existe donc qu'à la condition d'admettre la censure d'au moins un des pères. Bref: leur consensus est un plongeon dans une sélection arbitraire. Est-ce à dire que nous ne croyons pas à l'existence d'un consensus patristique ?