Comme le veut le titre de cette série, il est question, depuis plusieurs articles, de repentir. C'est un mot qui n'a pas bonne presse; comme "apocalypse", il a fini par prendre, dans l'imaginaire collectif, une tonalité particulière: on pense volontiers à une séance d'autoflagellations digne du moyen âge. On a ajouté à cette vision défavorable la notion de "culture de la repentance", soit l'idée (toujours teintée de masochisme) de cultiver un esprit d'auto-dénigrement et de culpabilisation perpétuels, face à des gens pourtant au moins autant critiquables et condamnables que soi. Mais, comme l'expliquait le réformateur Jean Calvin: "Le mot qu'ont les Hébreux pour signifier pénitence , signifie conversion ou retour ; celui qu'on les Grecs signifie changement de conseil et volonté . Et de fait, , la chose ne répond point mal à ces vocables, que la somme de la pénitence est que, nous étant retirés de nous-mêmes, nous soyons ...