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Affichage des articles du août, 2019

La pratique apostolique du baptême

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Question: Si Jésus a commandé de baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Matthieu 28. 19), pourquoi les apôtres semblent-ils avoir baptisé au nom du Seigneur Jésus (Actes 2. 38/ 8. 16/ 10. 48)? Réponse:  Plusieurs hypothèses ont été élaborées pour résoudre cet apparent mystère: 1) Des anti-trinitaires prétendent que la formule de Matthieu 28. 19 serait une altération tardive du texte original : un copiste trinitaire trop zélé aurait recopié le texte en y insérant cette formule (que le Christ n'aurait, quant à lui, jamais prononcée) et cette formule se serait ensuite répandue dans les copies suivantes jusqu'à être généralement reçue partout. Mais, outre le fait que notre foi nous interdit de recevoir une telle explication, cette hypothèse est encore rendue irrecevable par le simple fait que l'ensemble des manuscrits anciens portent la formule trinitaire - ce qui ne serait pas le cas si une altération localisée avait été l'origine de

Annotations Credo: sommaire

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Considérant la longueur de cette série d' annotations sur le Credo , j'ai pensé qu'il serait utile d'en faire un sommaire, permettant de retrouver plus facilement les différentes parties. Ces annotations ne constituent certainement pas un commentaire exhaustif du Credo (elles seront d'ailleurs sans doute encore remaniées et améliorées); je les partage néanmoins ici dans le double but d'attirer l'attention de chacun sur cette expression officielle (historiquement la seule!) de la foi de l’Église chrétienne, et d'en faire ressortir (autant que la brièveté et mes compétences le permettent) la richesse et la conformité de ce Credo aux affirmations doctrinales protestantes. C'est dans ce même esprit que j'ai aussi rédigé une série de réflexions pour une communion orthodoxe , et que je place dans ce sommaire en guise d'introduction. Introduction : Série de réflexions sur une communion orthodoxe 1) Constats et démarche 2) Quel C

Annotation Credo # 52

"AMEN" Nous terminons notre confession de foi par un mot aussi court que puissant: Amen .  Ce mot exprime notre confiance absolue et notre accord indéfectible avec ce qui vient d'être professé. Cela signifie que les articles du Credo ne sont pas seulement des "doctrines", mais qu'ils sont des dogmes, c'est-à-dire qu'ils ont force de loi dans l’Église - Église de laquelle doivent être chassés ceux qui n'en partagent pas la foi. Est donc ici désavouée l'erreur de ceux dont la foi se limite à croire à l'inspiration divine des livres bibliques (comme si tout le reste était discutable et incertain) et qui ont en horreur toute confession de foi produite par l’Église. Leur attitude procède d'une profonde incompréhension du principe de la sola scriptura (l’Écriture seule); car ce principe ne signifie pas que l’Église n'a pas le droit ou le devoir de formuler sa foi, mais seulement qu'elle n'a pas le droit de la formu

Annotation Credo # 51

La vie et les peines éternelles L'homme est une créature morale et il ne fait pas de doute que, tout comme il y aura un avènement du Seigneur accompagné d'une résurrection des justes et des injustes, il y aura aussi un jugement dernier. Toutes les séductions de ce monde tendent à faire oublier cette vérité aux hommes, pour qu'ils croient, ou bien que l'enfer n'existe pas (il serait injuste d'y envoyer de pauvres hommes!), ou bien que le paradis ne peut exister qu'ici bas (dans les plaisirs de ce monde). L'avant-dernière assertion du Credo "(nous attendons) la vie du siècle à venir" nous invite à dissiper ces nuages trompeurs. 1. De la condamnation des impies Nous attendons la vie éternelle ; celle-ci nous est assurée, à nous qui croyons en Christ, parce que le sang du Fils unique de Dieu efface tous nos péchés. Mais que peut attendre celui qui n'a pas revêtu le Christ par la foi? Certains prétendent que les rebelle

Pourquoi le Messie ne viendra pas

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Maquette du second temple de Jérusalem La gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première, dit l'Éternel des armées; Et c'est dans ce lieu que je donnerai la paix, dit l'Éternel des armées. Aggée 2 : 9 En septembre 2012 , des rabbins avaient lancé un appel à la prière pour faire venir le Messie. Malgré un échec évident, l’initiative est reprise cette année: Nous savons que, cette fois encore, cette prière (qui déplaît à Dieu pour l'incrédulité qu'elle affiche envers son Fils Unique) n'aura pas le résultat escompté. Pour quelle raison? C'est ce que la charité chrétienne nos oblige à expliquer ici brièvement. En premier lieu, le Messie ne pourrait pas venir de nos jours, simplement parce que les prophéties annoncent qu'il entrera dans son temple (Malachie 3 : 1) ; or il n'y a actuellement plus de temple à Jérusalem, mais (à sa place) la mosquée al Aqsa. Or la mosquée Al Aqsa n'est pas

Orthodoxie, libéralisme et piété crypto-libérale

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Le principal danger pour l'orthodoxie n'est probablement pas l'ennemi déclaré - c'est-à-dire le libéralisme et son incrédulité crasse - mais plutôt le faux-ami, l'espèce de piétisme qui partage assurément la croyance à la véracité de la Bible et des miracles mais qui, in fine , conteste, nie et détricote tout autant la foi transmise aux saints que ne le fait le libéralisme. Parmi les (sans doute nombreux) exemples que j'aurais pu tirer, figure le cas tragique de Frédéric Godet (1812-1900). Connu pour ses travaux, notamment la monumentale Bible de Neuchâtel, dite "Bible annotée", opposé à l'hyper-critique libérale sur la véracité - notamment historique - des Écritures, Frédéric Godet pourrait passer pour un champion de la foi en des temps obscurs. Pourtant, on ne peut ignorer qu'il fut surtout le champion de la doctrine kénotiste, professant ainsi un christ (Dieu transsubstantié en homme) qui n'est pas celui que l’Église a confessé