Livres carolins (IV: 10): À propos de ce que l’Évangile ne rapporte nulle part que Jésus ait envoyé son image à Abgar, comme certains le prétendent

Dans le présent chapitre, les livres carolins donnent une réponse à la légende, souvent utilisée, du roi Abgar - auquel Jésus aurait envoyé son portrait. Outre la distinction fondamentale que l'auteur dresse entre les livres canoniques et les traditions non-bibliques, on trouvera dans ces lignes une admirable comparaison entre l’Évangile tétramorphe et le Paradis perdu. L’Évangile est une bonne nouvelle, un véritable bon message, car ceux qui le reçoivent sont appelés fils de Dieu. C’est un fleuve à quatre bras issu d’une seule source ineffable, celle du Paradis, et se divisant admirablement en quatre rivières, envoyées pour arroser sainement les cœurs desséchés. C’est le chemin qui mène à la vie, la lumière qui nous ramène des ténèbres des vices, et qui dirige sans danger la marche des mortels vers les réalités célestes. C’est la plus florissante forteresse de la cité (de Dieu), où se tenir solidement est un immense bienfait pour la vie, tandis que s’en éloigner est un danger mort...