Deus vult ?

Courte réflexion sur l'arminianisme, à partir des arguments qui sont au cœur de sa sinistre croisade...

 

1

"Dieu veut que tous les hommes soient sauvés."
(1 Timothée 2. 4)

C'est sur cette assertion,  lue sans les subtilités dont ils savent faire preuve en d'autres cas (cf. Romains 9. 18), que les arminiens fondent leur erreur - à savoir que :"C'est l'usage de leur liberté qui distingue les hommes quant à leur sort éternel puisque, de son côté, Dieu voulait une fin identique pour chacun."

2

"Luthériens et Réformés ne sont pas d'accord entre eux"

Telle est l'argutie ensuite brandie par ces mêmes arminiens, pour donner l'impression que notre dogme (le monergisme) serait si obscur et incertain que ses partisans n'en auraient que des expressions confuses et incohérentes.

* * *

Plutôt que de longs commentaires sur les sens possibles de certains passages scripturaires (comme 1 Timothée 2. 4) ou sur le caractère tardif des clivages luthéro-réformés (colloque de Montbéliard, 1586), voici un petit tableau résumant (d'une façon aussi simple que loyale) les positions à ce sujet.

Si les variantes luthéro-réformées (colonne A) prouvent quelque chose, c'est que la volonté salvifique universelle tant invoquée par les arminiens n'est qu'un prétexte pour soutenir leur orgueil impie (réponse, colonne C). En effet, les positions, tant luthérienne qu'amyraldienne (colonne A), démontrent que ce soucis des âmes perdues n'entraîne pas fatalement un rejet du dogme orthodoxe - le monergisme (*), colonne B.

 

Bucerian

(*) Articles sur le sujet :

Un parfait Créateur ; un parfait Sauveur : 1, 2, 3.