Economie chrétienne et culte des images

 

Photo extraite du livre d'Edmond Paris "Les mystères de Lourdes, La Salette ,Fatima, - Les marchands du temple - Mercantilisme - Marché d'illusions".



Il n'est pas rare que les partisans du culte des images tentent de justifier leur position en invoquant le passage de Deutéronome 4 : 12-19, qu'ils mettent en rapport avec celui de 1 Jean 1 : 1-3. De là, ils allèguent que les images auraient été interdites dans l'Ancien Testament afin de mieux servir à célébrer et souligner l'Incarnation, une fois que celle-ci aurait eu lieu, sous le régime du Nouveau Testament.
C'est là une sorte d'argument a contrario : les Hébreux, n'ayant pas vu de figure, ne devaient pas se faire d'image ; on en déduit donc que s'ils avaient vu une figure, ils auraient pu (ou dû) s'en faire une image. Or, les apôtres ont vu le Seigneur...
Mais cet argument est fallacieux, car il ignore que deux situations différentes peuvent impliquer la même conséquence.

Prenons un exemple : un homme à qui Dieu n'a rien dit n'est pas habilité à parler en son nom (cf. Deutéronome 18: 20) ; ce n'est pas pour ça que celui qui aura entendu des paroles divines sera nécessairement habilité à les répéter (2 Corinthiens 12: 4). Les deux situations, pourtant ô combien différentes, auront donc la même conséquence : le silence.

Dans notre cas, Dieu a initié son jeune peuple au rejet de l'iconolâtrie et à l'apprentissage de la foi, par la raison la plus élémentaire qui soit : il n'a rien vu.
Parvenu à l'âge adulte, le peuple de la foi devrait-il répudier son éducation au prétexte que le Seigneur a été vu ?  Nous croyons au contraire que si les apôtres ont vu quelque chose, c'est celui qui est la vie même (cf. 1 Jean 1 : 2) soit une image trop admirable pour pouvoir être reproduite par la main de l'homme (*).

C'est pourquoi les apôtres, inspirés du Saint-Esprit, ont simplement annoncé ce dont ils avaient été témoins, et c'est pourquoi aussi leur témoignage suffit à notre joie - ainsi qu'à celle de ceux qui ont en eux la vie par la foi (Jean 1: 3-4).
 
Bucerian
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(*) Au contraire de l'image de Diane, que l'on pouvait qualifier de "faite de main d'homme" tout en la croyant pourtant descendue du ciel (cf. Actes 19: 26 et 35). La raison en était évidemment dans la nature artificielle de cette image.

Commentaires

Anonyme a dit…
En un mot comme en cent, la foi n'est pas la vue, selon Héb.11/1, 27, I Pie.1/8-9, II Cor.5/7 entre autres. Car, cette foi qui sauve ne provient que de la Parole: Rom.10/13-17.
Domus a dit…
« La notion d’une Vierge souveraine semble issue de la tendance à diviniser qui est le fond de cet esprit païen que le christianisme avait mission de guérir… La mariologie… ressemble à une revanche des forces du mal ».
Jean Guitton (1901 – 1999), philosophe et écrivain catholique membre de l’Académie française.
(Citation extraite du livre d’Edmond Paris « Les mystères de Lourdes, La Salette, Fatima).
Anonyme a dit…
Une revanche des forces du mal ; oui, cette subversion diabolique en a tout l'air.
Anonyme a dit…
A en croire la photo de l'article, le culte des images semble être un retour à l'enfance.
Mais, comme l'indique le texte de l'article, il ne saurait s'agir de l'enfance de l’Église...

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