Semaine de l'unité des chrétiens
Alors que s'ouvre la "semaine de l'unité des chrétiens", à l'occasion de laquelle le pape de Rome s'enhardit de présenter l’œcuménisme (soit le sacrifice de la vérité sur l'autel d'une unité ordonnée à des projets politiques) quasiment comme un article de foi, voici le rappel de la toute douce, mais ô combien puissante et majestueuse vérité sur laquelle nous nous appuyons, qui est notre seule consolation et que n'hésiteront pas à souscrire d'un "amen" les chrétiens qui, partout, sont unis par et en Christ Notre Seigneur:
Jésus-Christ, notre Dieu et notre Seigneur a été crucifié pour nous sous Ponce-Pilate. Il a souffert et est "mort pour nos péchés et ressuscité" le troisième jour, "pour notre justification" (Romains 4) et lui seul "il est l'Agneau de Dieu qui porte les péchés du monde" (Jean 1), et "Dieu a mis sur lui les péchés de nous tous" (Esaïe 53). De même: "Tous les hommes sont pécheurs et sont justifiés sans nul mérite, par sa grâce, au moyen de la rédemption opérée par Jésus-Christ, en son sang" etc. (Romains 3).
Puisque, à présent, cela doit être cru et ne peut être obtenu ou saisi au moyen d'une œuvre, d'une loi ou d'un mérite quelconque, il est clair et certain que seule une telle foi nous justifie, comme saint Paul le dit dans Romains 3: "Nous estimons que l'homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la Loi". De même: afin que l'on reconnaisse que "Dieu seul est juste et justifie celui qui a la foi en Jésus".
Sur cet article aussi, aucun écart ou concession n'est possible; le ciel et la terre ou tout ce qui est périssable dussent-ils crouler. "Car il n'y a pas d'autre nom qui ait été donné aux hommes par lequel nous puissions être sauvés", dit saint Pierre (Actes 4). "Et par ses meurtrissures nous avons la guérison" (Esaïe 53).
C'est sur cet article que repose tout ce qui fait notre vie, tout ce que nous enseignons, aussi devons-nous en avoir une certitude entière et n'en point douter; sinon, tout cela est perdu, et tous nos adversaires gardent contre nous la victoire et leurs droits.
- Martin Luther, Articles de Smalkalde, 2.1.
Cette foi, l'Eglise chrétienne l'a solennellement affirmée, précisée et défendue dans ses textes symboliques, dont nous avons maintes fois rappelé l'inventaire, contre tous ceux qui prétendent leur substituer leurs propres productions.
Quiconque aime l'unité en tirera les conclusions.
Bucerian
Commentaires
C’est pourquoi, on se demande ce qu’il manque, encore, pour une véritable « communio in sacris», tant au chapitre théologique que liturgique, selon le précepte « lex orandi/lex credendi », attesté par Rom.10/13-17 et promu par les ss. Augustin et Célestin…
Quel est le sens de ces paroles ?
Je crois que je ne puis, par ma raison et mes propres forces, croire en Jésus- Christ, mon Seigneur, ni aller à lui. Mais c'est le Saint-Esprit qui m'a appelé par l'Évangile, éclairé de ses dons, sanctifié et maintenu dans la vraie foi; c'est lui qui assemble toute l'Église chrétienne sur la terre, qui l'éclaire, la sanctifie et la maintient, en Jésus-Christ, dans l'unité de la vraie foi; c'est lui qui, dans cette Église, me remet chaque jour pleinement tous mes péchés, ainsi qu'à tous ceux qui croient; c'est lui qui, au dernier jour, me ressuscitera, moi et tous les morts, et me donnera, comme à tous les croyants, la vie éternelle en JésusChrist. C'est ce que je crois fermement. (Petit catéchisme. Luther/La Foi)