De la foi et de la communion des saints (4/4)


"Cette parole est certaine, et je veux que tu établisses fortement ces choses, afin que ceux qui ont cru en Dieu s'appliquent à pratiquer les bonnes œuvres ; voilà les choses qui sont bonnes et utiles aux hommes. Mais évite les questions folles, les généalogies, les contestations et les disputes touchant la loi ; car elles sont inutiles et vaines. Éloigne-toi de l'homme hérétique, après l'avoir averti une première et une seconde fois; Sachant qu'un tel homme est perverti, et qu'il pèche, en se condamnant lui-même."

Tite III : 8-11

 Articles précédents : 1, 2, 3.

Une objection reste possible contre ce qui a été dit dans cette modeste série : si le Symbole de l’Église indivise est suffisant pour dire la foi, alors, pourquoi ne pas souffrir la communion du pape de Rome, qui professe ce même Symbole ?

On serait en droit de répondre que c'est en raison du fait que Rome ne souffre la communion que de ceux qui se soumettent sans condition à elle (bulle Unam Sanctam, de Boniface VIII; concile Vatican, etc.); que cette exigence de foi en elle constitue de fait un nouveau dogme - qui est aussi étranger au Symbole trinitaire que blasphématoire aux oreilles chrétiennes. Et ce n'est rien dire
des autres dogmes ajoutés par Rome, notamment dans la bulle Injunctum nobis, dogmes qui font du tridentinisme une faction des plus étranges.

Il convient néanmoins d'ajouter qu'au cours du XVIe siècle, alors que la dispute portait sur l'article baptismal du Credo (la Confession d'Augsbourg s'est sobrement bornée à réaffirmer ce point), Rome a littéralement désavoué ce dogme pour installer sa juridiction cléricale en lieu et place de l'Evangile - aujourd'hui encore, le catéchisme de l’Église romaine affirme cette opinion (cf. § 1446).
N'en déplaise aux zélateurs de l’œcuménisme actuel, Rome et le protestantisme sont donc irréconciliables.
Mais encore faut-il que le protestantisme ne consiste pas, à son tour, à accorder  la licence à chacun (groupe ou individu) d'imiter le funeste exemple du pape, pourvu qu'il parle prétendument "Bible en main".

Tenir compte de l'histoire traversée par l’Église mène donc, pour un évangélique, à s'en tenir au Credo - parce qu'il est conforme aux Écritures - tel que précisé, à l'occasion de controverses touchant directement au Salut, par les assemblées dont la fidélité aux Écritures n'a d'égal que la généralité de leur réception.

Pour aller plus loin :
Série de réflexions sur une communion orthodoxe



Bucerian


Commentaires

Anonyme a dit…
"Catéchisme de l'Église Catholique

I. Un seul baptême pour le pardon des péchés

979 En ce combat avec l’inclination au mal, qui serait assez vaillant et vigilant pour éviter toute blessure du péché ? " Si donc il était nécessaire que l’Église eût le pouvoir de remettre les péchés, il fallait aussi que le Baptême ne fût pas pour elle l’unique moyen de se servir de ces clefs du Royaume des cieux qu’elle avait reçues de Jésus-Christ ; il fallait qu’elle fût capable de pardonner leurs fautes à tous les pénitents, quand même ils auraient péché jusqu’au dernier moment de leur vie " (Catech. R. 1, 11, 4).

980 C’est par le sacrement de Pénitence que le baptisé peut être réconcilié avec Dieu et avec l’Église :

Les pères ont eu raison d’appeler la pénitence " un baptême laborieux " (S. Grégoire de Naz., or. 39, 17 : PG 36, 356A). Ce sacrement de Pénitence est, pour ceux qui sont tombés après le Baptême, nécessaire au salut, comme l’est le Baptême lui-même pour ceux qui ne sont pas encore régénérés (Cc. Trente : DS 1672)."

***

Commentaire: Un seul n'est PAS un seul? Certes, selon la Bulle "Unigenitus" (1713), le locataire du Vatican semble détenir le pouvoir de "déterminer" la vérité, puisqu'une excommunication injuste n'est plus, depuis ce temps, invalide... (Michelet/Histoire de France)
Anonyme a dit…
Constitution " Unigenitus Dei Filius ", 8 septembre 1713.
Erreurs jansénistes de Pasquier Quesnel
2400
Par. 2 ... Nous savons pertinemment que ce qu'il y a de très pernicieux dans ce livre se répand et s'accroît surtout parce que cela se trouve caché au- dedans, et ne viendra au-dehors, comme une mauvaise sanie, que si l'ulcère est percé ; car le livre lui-même séduit le lecteur au premier regard par une certaine apparence de piété...

Dz. 2491
91. La crainte d'une excommunication injuste ne doit jamais nous empêcher de faire notre devoir ; nous ne sortons jamais de l'Eglise, même quand nous semblons en être expulsés par la méchanceté des hommes, aussi longtemps que nous sommes attachés à Jésus Christ et à l'Eglise par la charité. - Jn 9,22-23

***

En d'autre termes, selon la bulle "Unigenitus", une excommunication injuste est valide...

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