De la foi et de la communion des saints (1/4)
1 Timothée 3:15
On peut envisager la notion d’Église légitime de deux manières différentes : l'approche subjectiviste, et l'approche objectiviste.
1) L'approche subjectiviste
Cette approche se fonde sur le jugement de l'individu, qui ratifie le discours et rallie la compagnie qui lui semblent être l'expression "la plus biblique" du christianisme : qui le luthéranisme, qui le méthodisme, qui l'adventisme, qui l’Église aux serpents, etc.
En cas d'absence d'offre satisfaisante, l'approche subjectiviste permettra aussi d'établir un nouveau discours et une nouvelle communauté.
Les résultats de cette démarche sont évidents :
a) Fragmentation (des dénominations par milliers).
b) Relativisme de fait (l’interprétation de A contre celle de B).
c) Tentative de surpassement par le libéralisme (réconciliation par le pluralisme).
d) Tentative de surpassement par le sectarisme (hors de mon clocher, point de salut).
Conclusion : Une telle démarche débouche sur le discrédit, surtout dans une société sécularisée.
2) L'approche objectiviste
Cette approche consiste à prendre acte de l'existence du christianisme, à se joindre à son témoignage et n'admettre que sa communion.
On entend simplement ici par "christianisme" le fait, historique (*) autant que spirituel, qui a discerné le Canon biblique et l'a transmis jusqu'à notre époque.
Ce fait est tellement évident que même ses adversaires les plus acharnés ont été contraints de le reconnaître, le désignant comme "la grande Église" (cf. Celse, dès le IIe siècle!), par opposition à ses contrefaçons marginales, sans racines ni avenir.
Ce fait, cette religion, a solennellement scellé les termes de sa foi dans le Symbole, ou Credo, de Nicée-Constantinople, qui a donc vocation à rester le standard confessionnel majeur.
Les résultats de cette démarche sont :
a) Unité forte (un seul Credo).
b) Légitimisme (l'interprétation particulière d'untel se brisant contre un témoignage général bientôt bimillénaire).
c) Capacité d'intégration large (c./ sectarisme) : toutes les dénominations chrétiennes reconnaissent à ce jour le dogme nicéen.
d) Mais intégration délimitée (c./ libéralisme) : quiconque en conteste la lettre ou l'esprit mérite l'excommunication.
Conclusion : Témoignage cohérent, et compatible avec les assertions chrétiennes (Actes 5: 35-39 ; Matthieu 12: 25 ; Galates 5 : 19-21 ; Jude 3, etc.)
C'est donc l'approche objectiviste qui s'impose, et que l'on explorera dans cette série.
A suivre...
Bucerian
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(*) Car le christianisme est religion de l'Incarnation.
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