La foi de l'Eglise chrétienne


Une récente enquête donne une idée de l'état de délabrement spirituel des dénominations "historiques" en Europe. C'est l'occasion pour nous de rééditer ce billet, paru il y a plus d'un an sur notre blog:


Certes, une Église doit être dotée d'une confession de foi, si elle ne veut pas être confondue avec un vulgaire club maçonnique. Mais si l’Église concernée ne veut pas devenir une malheureuse secte, encore doit-elle connaître le centre de gravité et la juste perspective du confessionnalisme.

Or, le seul Credo de l’Église UNIVERSELLE est celui que cette même Église a unanimement formulé: le Symbole inaltéré de Nicée-Constantinople, dont l'existence même constitue la condamnation du libéralisme théologique.
Le propos du Symbole a été réaffirmé et précisé (sans que le Symbole ne soit remplacé) par les affirmations des conciles UNIVERSELLEMENT reçus, tenus contre les hérésies nestorienne, pélagienne, monophysite, origéniste, monothélite, etc. [Éphèse, Chalcédoine, Constantinople II et III]. 

Ces conciles ont été NÉCESSAIRES (en garder les définitions l'est tout autant!) car il y était question d'articles vitaux, pas de considérations superflues. Ils furent les champs de bataille de la foi contre ses contrefaçons fatales; pas les terrains de jeu de quelques subtils querelleurs.

Quant à la bataille pour l’Évangile, relatif à l'article de la rémission des péchés,  au rôle de la foi et de la grâce (monergisme), la précision dogmatique a été apportée à Augsbourg, en 1530, au moyen de la Confession du même nom. 
Reçue, dès 1532 et surtout en 1536 (Concorde de Wittenberg), par l'ensemble du Protestantisme -- ainsi que l'a noté Pierre Chaunu, dans son Temps des Réformes -- on ne trouvera rien d'égal en matière de fidélité aux Écritures, de simplicité évangélique, et d'universelle réception par les saints.

Considéré dans cette perspective, c'est-à-dire la perspective d'un christianisme qui n'est pas né au XVIe (ou, pire, au XVIIe siècle!), il est bien entendu que nous devons protester un christianisme confessionnel, et même verbatim.
Mais cela ne doit pas être confondu avec l'idée selon laquelle chaque clocher serait en droit de rédiger la charte de son opiniâtre hétérodoxie, menant à un pluri-sectarisme que, faute de pouvoir assumer, on tente ensuite, vainement, de surmonter par un œcuménisme relativiste.

Bucerian

Commentaires

Domus a dit…
La situation étant ce qu’elle est, plutôt que de demander aux membres d’une église s’ils croient en Dieu, ne serait-il pas plus pertinent -et révélateur- d’aller tout de suite à l’essentiel et de leur poser la question : « Pour exprimer la foi de l’Église, le Symbole inaltéré de Nicée-Constantinople, ça vous dit encore quelque chose  ? »

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