Un parfait Créateur ; un parfait Sauveur (3/3)

 


 
Le chrétien fidèle est celui qui partage et confesse la foi que l’Église chrétienne professe sur le fondement des Écritures : 
Le Père, créateur de toutes les choses ; le Fils, qui a opéré ce qui était nécessaire pour notre Salut ; l'Esprit saint, qui est Seigneur et qui crée la vie. Il n'existe pas de place, dans le cœur d'un tel croyant, pour un quatrième agent du Salut ! 
A la question : Qu'as-tu que tu n'aies reçu ?  le fidèle répondra, tant au chapitre de la vie naturelle que de la vie spirituelle : RIEN (cf. 1 Corinthiens 4: 7).
C'est pour cela que le troisième concile œcuménique (Éphèse, canons 1 et 4) a condamné les disciples de l'hérésiarque Pélage, et que la Confession d'Augsbourg (article 5), faisant l'apologie des Églises évangéliques, a souligné cette vérité :  
Pour nous faire parvenir à cette foi, le ministère de l'enseignement de l’Évangile et de l'administration des sacrements a été institué. C'est par ces moyens, comme par des instruments, que nous est donné le Saint-Esprit, qui opère la foi où et quand il plaît à Dieu, en ceux qui entendent l’Évangile.
 
Il apparaît donc que la ligne de démarcation entre l'orthodoxie et l'hérésie ne consiste pas fondamentalement dans le cumul d'un certain nombre de "points" (*) mais dans l'opposition, radicale et insurmontable, entre monergisme et synergisme (voir la partie 1 de cette série).
 
En effet, cette vérité désespère beaucoup de gens. Il leur semble que si cela dépendait d'eux, ils auraient une meilleure chance de finir au Ciel. Mais que peut bien traduire le fait de désespérer, lorsqu'on apprend notre non-participation à un acte, sinon le fait qu'on espérait en soi-même pour voir la réalisation cet acte ?
Ici se révèle le caractère abject et sacrilège de l'idole tant célébrée par les pélagiens et autres arminiens, et qui ne peut aucunement être tolérée dans l’Église de Dieu. En effet: Ainsi parle l'Éternel: Maudit soit l'homme qui se confie dans l'homme, Qui prend la chair pour son appui, Et qui détourne son cœur de l'Éternel ! (cf. Jérémie 17: 5).
 
Bucerian
 
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* : Le pélagien Érasme distinguait vainement deux ou trois positions pour disqualifier Luther et les partisans de l'orthodoxie (cf. Diatribe du Libre arbitre); aujourd'hui, on débat parfois entre tenants d'un calvinisme quatre ou cinq points.
 







 
 


Commentaires

Anonyme a dit…
On comprend mieux pourquoi l'Église a entendu l'ablution christique des Actes comme baptême trinitaire, ainsi qu'en témoigne la "didachè", à partir de Mt.28/19. Car, la fonction du Christ n'a-t-elle pas pour objet la révélation du dessein éternel de Dieu, fondé sur son être même: le salut gratuit et gracieux des hommes, selon Eph.1/3-14, Jn.1/18 et I Tim.6/16 et I Pie.1/3-12, entre autres?

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