Un parfait Créateur ; un parfait Sauveur (1/3)

 


1. L'entrée dans la Vie


La doctrine du Salut par la seule grâce de Dieu - et la prédestination qu'elle implique - ne pose bibliquement aucune difficulté (*).


Pour en donner une illustration claire, il suffira de mettre en parallèle cette doctrine avec celle, qui lui est bibliquement associée, de la Création (Romains 4: 17).

1. Création ex nihilo

Tous les chrétiens confessent que Dieu a créé toutes choses, et donc qu'il a créé le monde à partir de rien (ex nihilo).
Dieu n'a donc pas créé comme un sculpteur humain, qui aurait taillé une statue dans un bloc de marbre préexistant. Dieu a au contraire créé de façon absolue, donnant l'existence au "marbre" (la matière, l'espace et le temps) dans lequel il a taillé son œuvre : notre univers.
Autrement dit : en créant, le Dieu trinité n'a rien utilisé qui aurait préexisté à sa création. Rien : pas même la plus petite particule élémentaire !
Dans le cas contraire, nous devrions sombrer dans le panthéisme : quelque chose de notre univers (ou notre univers tout entier) serait nécessaire, incréé, éternel et, donc, divin.

2. Salut monergiste

Nous croyons que Dieu a tout sauvé en nous, et donc qu'il nous a sauvés unilatéralement, par sa seule opération (monergisme).
Dieu ne sauve donc pas comme un sauveur humain qui soignerait un blessé, ou qui tendrait la main (offrirait une chance de salut) à un autre. Dieu a au contraire sauvé de façon absolue, comme le Dieu qui ressuscite les morts.
Autrement dit : en sauvant, le Dieu trinité n'a rien employé ni considéré qui aurait préexisté dans ceux qu'il voulait sauver. Rien : pas même la plus insignifiante potentialité.
Dans le cas contraire, plutôt que d'être de fidèles trinitaires croyant que le Père a conçu le Salut, que le Fils l'a accompli et que l'Esprit nous l'applique efficacement, nous serions de scandaleux quadrinitaires estimant que le Père a conçu un Salut, que le Fils l'a accompli et que l'Esprit nous le propose, la créature étant l'artisan final et indispensable de sa réception effective.

A suivre...


Bucerian

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(*) C'est quand nous interposons notre jugement de pécheurs, au sujet de ce qu'il conviendrait que Dieu fasse ou ne fasse pas, que commencent les controverses.

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