Paragraphes additionnels de la Confession d'Augsbourg - editio princeps
Le texte de la Confession d'Augsbourg, lu le 25 juin 1530 devant Charles Quint, a été rejeté et condamné par les partisans de Rome. En réponse, Philippe Melanchthon ajouta quelques lignes à la Confession pour condamner plus fermement les erreurs opposées à la vraie foi.
Ces paragraphes additionnels figuraient ainsi dès la première édition imprimée de la Confession (en 1531), que l'on appelle editio princeps.
Cette édition, et donc aussi ses paragraphes supplémentaires, fut reprise dans le Livre de Concorde (des
Eglises Luthériennes) en 1580; la traduction de Charles de Villiers (qui a servi de base à l'édition publiée sur le présent blog) contenait également ces paragraphes, que l'on trouve aussi dans d'autres traductions actuelles (celle
Kolb-Wenger, par exemple). Ces condamnations sont indubitablement justes et cohérentes
avec le reste des articles concernés. Néanmoins, pour éviter les anachronismes et
afin de ne pas diffuser une Confessio Variata, j'ai cru devoir suivre l'exemple de la version française publiée aux éditions du CERF/LABOR ET FIDES, et ne pas
inclure directement ces paragraphes dans le corps du texte présenté, le 25
juin 1530, à l'Empereur.
ARTICLE XIII :
Elles condamnent donc ceux qui enseignent que les sacrements justifient du seul fait de leur célébration, et qui n'enseignent pas que dans l'usage des sacrements, la foi qui croit à la rémission des péchés est requise.
Elles condamnent donc ceux qui enseignent que les sacrements justifient du seul fait de leur célébration, et qui n'enseignent pas que dans l'usage des sacrements, la foi qui croit à la rémission des péchés est requise.
ARTICLE XVIII :
Elles condamnent les pélagiens, et tous ceux qui enseignent qu'on peut aimer Dieu au-dessus de toutes choses, et faire matériellement ses commandements, par les seules forces naturelles, sans le secours du Saint-Esprit. Quoique la nature humaine puisse en quelque manière faire des actions extérieures, comme d'empêcher la main de voler ou de tuer, elle ne peut toutefois pas produire des mouvements intérieurs, comme la crainte de Dieu, la confiance en lui, la chasteté, la patience et les autres vertus.
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