Principe du discours dogmatique/ Troisième partie: l'élément, ou la nature et finalité de l'homme
C'est avec joie que je partage le troisième volet de cette série.
(Précédemment: Introduction, Première parie, Deuxième partie).
TROISIÈME PARTIE
L’ÉLÉMENT, ou NATURE ET FINALITÉ
DE L’HOMME ET DU MONDE
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Lorsque
nous considérons attentivement de quoi se compose le baptême, nous
ne trouvons pas seulement une invocation accompagnant un acte, mais
encore un élément matériel, sans lequel l’accomplissement de cet
acte serait impossible : l’eau.
Cette
eau figure évidemment la purification des péchés par le sang du
Christ. C’est le grand article de la rémission des péchés que
nous recevons par le seul moyen de la foi, et que nous avons déjà
abordé. Cependant, au-delà de cette fonction première, l’eau
souligne la nature des choses corporelles – à commencer par leur
origine, ainsi que leur finalité.
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La création ex nihilo
Car,
si nous avons établi que le Dieu Trinitaire est nécessairement le
créateur de toutes les choses (§ 8), son intention de sauver des
êtres corporels – et les moyens tout aussi matériels qu’il
consacre à cette fin (dans notre cas : l’eau) soulignent que
le monde matériel est son bien, sa création.
Autrement, nous dit st. Irénée, Dieu serait le voleur de l’œuvre
d’autrui ; il ne serait pas bon (Contre les
hérésies III, xix, 1).
La
conséquence est double :
D’une
part, est attesté (contre les manichéens, les cathares, les
docètes) que le monde matériel présent
n’est pas l’œuvre du démon ; il s’agit au contraire de
la création de Dieu, substantiellement identique à celle qui est
sortie de ses Mains et qu’il a jugée « très bonne »
(cf. Genèse 1). Adam et Eve n’étaient donc
pas
d’abord des esprits flottants
dans un monde éthéré, qui seraient « tombés » dans la
prison d’un monde matériel
et diabolique (et
diabolique parce que matériel) en
punition de leur désobéissance – même
si cette dernière
a
eu des effets sur le monde autant que sur eux-mêmes.
D’autre
part, toutes et chacune des particules de l’Univers ayant été
créée
par Dieu (cf. Jean 1,3), Dieu a donc créé le
monde
(espace, matière, temps) ex
nihilo,
ou à
partir de rien.
C’est là
le
commencement absolu célébré par le « Bereshit »
(Au commencement) de la Genèse et dont Paul se fait encore
l’écho,
dans
son épître aux Romains (4, 17).
Cette
vérité étant
ainsi récapitulée dans la nouvelle création (du
fait qu’elle est célébrée
à travers l’eau baptismale)
Tertullien pouvait
écrire que :
« Pour
nous, poissons que conduit Jésus-Christ 1
notre
chef, nous naissons dans l'eau, et nous n'avons d'autre moyen de
salut que de rester dans cette eau salutaire. »
(Traité
du baptême, chapitre
1).
Et Tertullien ajoutait : « Pourquoi
cette matière a-t-elle été élevée à cette haute dignité ? Il
est bon, selon moi, de considérer cet élément jusque dans son
origine. Elle est noble, elle est illustre cette origine, qui
commence avec le monde. L'eau est un de ces éléments qui, avant que
le monde eût revêtu sa forme, lorsque tout était grossier encore,
sommeillait en Dieu. « Au commencement, est-il dit, Dieu créa le
ciel et la terre; la terre était invisible et nue; les ténèbres
couvraient la face de l'abîme, et l'Esprit de Dieu était porté sur
les eaux.»
(idem, chapitre
3).
Quiconque
nie cette
vérité
de
la création
renie
le témoignage de son baptême, et n’est
donc
pas
chrétien.
Observation :
Si
tous s’entendent sur le fait « brut » de la création,
que penser des controverses relatives à la manière
dont le monde a été créé ? Plusieurs positions,
que l’on peut ramener à deux,
s’affrontent sur cette question.
a)
La « Terre jeune » : les partisans de cette interprétation
considèrent que les récits de la Genèse décrivent des événements
à la fois réels et véridiques. Selon leur lecture, Dieu a créé
le monde en six jours de vingt-quatre heures, et l’âge de la Terre
ne dépasserait pas quelques milliers d’années.
b)
La « Terre veille » : selon les partisans de cette approche, les
premiers chapitres de la Genèse – en particulier ceux qui
précèdent la création de l’homme (et qui, par conséquent, ne
relèvent pas du témoignage direct) – ne doivent pas être lus
comme un récit historique au sens strict, mais comme une révélation
exprimant une vérité sous forme imagée. Moïse aurait ainsi
contemplé rétrospectivement l’œuvre créatrice de Dieu, un peu à
la manière dont saint Jean a reçu la vision de l’avenir dans
l’Apocalypse.
Dans
cette perspective, Dieu est bien l’auteur de la création, mais le
récit des six jours constitue une mise en langage accessible à
tous, plutôt qu’un compte rendu technique des mécanismes de
l’Univers.
Les détails scientifiques de la création demeurent hors de portée
de l’intelligence humaine – surtout de celle des hommes de
l’Antiquité.
Cette position cherche à concilier la portée
symbolique et théologique du texte biblique avec les affirmations scientifiques actuelles sur l’origine et l’évolution d’un
monde vieux de plusieurs milliards d’années.
Notons
que le véritable enjeu ne réside pas dans la question de savoir si
Dieu a créé le monde en exactement 8640 minutes, ou même si Moïse
a pu voir ces choses en extase et sous des figures. L’enjeu se
situe dans la question de savoir si
la souffrance et la mort font
partie du monde tel
que Dieu l’a créé
dès l’origine.
L’école de la «Terre vieille », qui cherche (artificiellement,
selon nous) à faire
coïncider les « jours » de la Genèse aux « ères géologiques » de la
science moderne, le suppose. Une telle lecture pose toutefois une
difficulté majeure : elle obscurcit le jugement que Dieu portait sur sa création, la décrivant comme « très bonne » (Genèse 1) et entre en opposition
flagrante avec
l’enseignement de l’apôtre Paul, pour qui la
création n’a été
soumise à la vanité qu’à la suite de la faute de
l’homme (cf.
Romains 8,20).
Doit-on
pour autant exiger une adhésion de
foi en faveur d’un
Univers
« jeune » ? Et
les personnes (en
particulier scientifiques) qui
disent voir les indices d’un Univers beaucoup plus ancien sont-ils nécessairement des manipulateurs – ou des manipulés ?
Il nous semble que de telles conclusions seraient aventureuses, pour
la bonne raison qu’il existe au
moins deux scénarios dans lesquels
tout concordisme
(entre le récit de la
Création
de la Genèse et les
observations humaines) serait impossible
et, donc, à
exclure.
Première
hypothèse : l’Univers, créé miraculeusement, pourrait avoir
les caractéristiques auxquelles on s’attendrait s’il avait
toujours été placé sous le régime naturel que nous lui
connaissons depuis (comme le vin des noces de Cana, aux propriétés
d’un vin d’âge, alors qu’il n’avait que quelques minutes :
Jean 2).
Deuxième hypothèse : l’Univers aurait d’abord été créé dans ce
que Paul désigne sous le terme imagé de « troisième Ciel » (2 Corinthiens 12) et
aurait ainsi été intégralement situé dans une dimension
paradisiaque
– dont le
« chef-lieu », le
Paradis, aurait été établi dans l’actuelle Mésopotamie (comme la ville
de Québec, dans la province
de Québec).
Du
fait de la Chute, cet Univers, créé tel que fidèlement décrit en Genèse 1 et
2, aurait été « redéployé » en une région
inférieure, avant que l’Homme ne lui soit rendu, comme à son empire (Genèse 3, 23).
Dans
cette hypothèse,
le fameux « Big-Bang » décrit
par la communauté
scientifique ne coïnciderait pas avec le commencement absolu
de Genèse 1,1, mais avec le point de départ du redéploiement
de l’Univers, une fois celui-ci expulsé du Paradis. Dans un tel scénario,
combien de temps se serait écoulé ici-bas
pendant que Dieu finissait
de converser avec nos parents dans
le Ciel (Genèse
3, 9-22)? Nul ne
pourrait le dire, et la Bible même n’aurait pas été obligée de
nous en parler, parce que la
connaissance de telles modalités n’est pas nécessaire
à la foi des saints. Toujours est-il qu’un
tel évènement rendrait le déroulement de la Création et son état
premier aussi inaccessibles à l’investigation scientifique que ne
l’est le Paradis lui-même (Genèse 3, 24).
Avec
des variantes particulières, une telle hypothèse est défendue par
Mgr. Léonard, ancien primat (catholique romain) de Belgique.
Les
matérialistes seraient
quant à eux bien
mal placés pour se moquer d’une telle hypothèse ; car,
pour éviter la conclusion d’un commencement absolu (et du Créateur
qui va avec), ils sont
les premiers à défendre
l’idée selon
laquelle l’Univers aurait préexisté
à l’hypothétique
Big-Bang (Cf. Roger
Penrose, Prix
Nobel de physique 2020).
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La Providence
La
Chute de l’homme a inféodé son esprit au péché et au diable
(Éphésiens 2,2). C’est en ce sens que celui-ci est parfois appelé
« le dieu de ce monde » (2 Corinthiens 4,4). Cependant,
l’Univers n’est pas devenu la propriété d’un autre. Dieu
reste le seul vrai Dieu, le seul souverain de sa création (Psaume
103,19), et le fait qu’il emploie librement l’élément de l’eau
pour véhiculer son Salut en est la démonstration patente.
En
tant que souverain et bon, Dieu conduit donc sa création en bon père
de famille, de sorte que malgré la présence du péché, il ne cesse
pas d’exercer sa bonne et souveraine volonté à chaque
instant et dans chaque évènement (Éphésiens 1, 11).
De
cela, la Passion du Seigneur (à laquelle nous renvoie le baptême –
§
20)
est l’émouvant témoin (Actes
4,27-28);
car,
comme le
notait st Augustin :
« Dieu n'a pas épargné son propre Fils,
mais il l'a livré pour nous tous (Romains 8,32); il a
été dit de ce Fils lui-même : « il m'a aimé et s'est livré
lui-même pour moi » (Galates 2,20) et il a été dit
de Judas que Satan entra en lui pour qu'il livrât le Christ (Jean
13,2). Donc le Père ayant livré son Fils, le
Christ son corps et Judas son Maître, pourquoi ici Dieu est-il saint
et l'homme coupable, si ce n'est parce que, dans une action qui est
la même, la cause ne l'est pas? » (Lettre
93,7 – A Vincent).
On
doit donc fermement condamner toutes les doctrines selon lesquelles
Dieu aurait simplement abandonné le contrôle et
les évènements du monde au
bon vouloir de Satan, aux lois du hasard, ou à un déterminisme
naturel.
Observation :
Cette
doctrine doit être traitée avec la gravité qu’elle impose, et
pour le propos qu’elle sert : la gloire de Dieu, ainsi
que
la patience et
la persévérance des
saints dans les épreuves. La Confession
de foi de La Rochelle (article
8) en traite si admirablement qu’il serait regrettable de ne pas la
citer :
« Nous
croyons non seulement que Dieu a créé toutes choses, mais qu’il
les gouverne et les conduit, disposant de tout ce qui arrive dans le
monde et réglant tout selon sa volonté.
Certes,
nous ne croyons pas que Dieu soit l’auteur du mal ou que la
culpabilité puisse lui en être imputée, puisqu’au contraire sa
volonté est la règle souveraine et infaillible de toute droiture et
de toute justice vraie. Mais Dieu dispose de moyens admirables pour
se servir des démons et des impies, de telle sorte qu’il sait
convertir en bien le mal qu’ils font et dont ils sont coupables.
Ainsi,
en confessant que rien ne se fait sans la providence de Dieu, nous
adorons avec humilité les secrets qui nous sont cachés, sans nous
poser de questions qui nous dépassent. Au contraire, nous appliquons
à notre usage personnel ce que l’Écriture sainte nous enseigne
pour être en repos et en sécurité ; car Dieu, à qui toutes
choses sont soumises, veille sur nous d’un soin si paternel qu’il
ne tombera pas un cheveu de notre tête sans sa volonté. Ce faisant,
il tient en bride les démons et tous nos ennemis, de sorte qu’ils
ne peuvent nous faire le moindre mal sans sa permission. »
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La
puissance publique est un instrument par lequel le Seigneur, dans sa
providence, restreint et empêche les débordements susceptibles de
se produire en ce monde. Le chrétien doit donc respecter les
autorités et leur obéir comme à des lieutenants de Dieu (cf.
Romains 13). Le Seigneur lui-même, dont la mort est rappelée dans
le baptême, a été exécuté par le magistrat (sous Ponce Pilate),
et cette forme était sans doute nécessaire pour exprimer le
caractère légal de sa Passion (il a subi la juste
condamnation que nous méritions).
Cependant,
la cité véritable du croyant, autant que son Dieu, est dans les
Cieux. De même, l’Évangile n’a d’autre appui que le moyen de
Grâce qu’est la Parole de Dieu, célébrée dans le baptême et la
Cène. Enfin, la finalité poursuivie par ce moyen vise l’âme, et
est surnaturelle (la vie éternelle).
Pour
toutes ces raisons, non seulement les chrétiens doivent refuser
toute idolâtrie envers leurs dirigeants, et ils doivent refuser
d’obéir aux ordres contraires à la Parole de Dieu, mais encore,
ils doivent renoncer à utiliser la force publique pour défendre
leur foi, et plus encore pour violer la conscience des autres hommes
en prétendant leur imposer la vraie foi.
Observation : Le Seigneur a clairement établi cette distinction, en disant de rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu (Luc 20, 25). Cela n’interdit cependant pas le prince de favoriser l’Église ou de suivre les conseils particuliers de la Parole qui peuvent être profitables (cf. Actes 27, 21-31, etc.)
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Dignité du corps et Résurrection
Quoique
la Parole de l’Évangile soit, dans le baptême, l’élément
salvateur – l’eau n’étant que son accessoire, ou son
« excipient » (cf. §§ 21 et 22), cette eau reste le
moyen de manifester la consécration à Dieu de la personne tout
entière (Hébreux 10, 22), autant qu’elle est le moyen prophétique
d’annoncer la délivrance et la glorification à venir de tout son
être. Dans son grand catéchisme, Luther écrivait à ce propos :
« ...
dans le baptême, ces deux choses ont lieu, à savoir que le corps
est aspergé, lequel est incapable de saisir plus que
l'eau, et, de plus, que la Parole est prononcée, que l'âme,
de son côté, peut saisir. Or puisque l'eau et la Parole
constituent, ensemble, un seul baptême, il en résulte que, ensemble
aussi, le corps et
l'âme seront
sauvés et vivront éternellement ;
l'âme,
par
la
Parole
à
laquelle
elle
croit,
et le
corps
parce
qu'il
est
uni
à
l'âme
et
qu'il
saisit
aussi
le baptême, comme
il le peut. »
Il
en découle que :
A)
La dignité du corps, créé par Dieu, est soulignée et rétablie.
L’intelligence du Créateur étant manifestée dans la finalité
qu’il a assignée à chaque chose (le ventre pour la nourriture,
etc.), la dignité du corps correspondra au respect de l’intelligence
qui y est imprimée. Les
pratiques contraires à cette
finalité
sont ainsi incompatibles
avec la foi (cf. Romains 1, 23-26).
B)
L’élément salutaire du baptême étant la Parole de l’Évangile,
elle agit directement
sur l’âme, et
indirectement
sur le corps (« … parce
qu'il
est
uni
à
l'âme »).
Ce corps ne participe directement qu’à l’élément accessoire du
baptême (l’eau), qui annonce prophétiquement la délivrance à
venir. Car le baptisé ne sort pas de l’eau avec un corps glorifié,
mais avec l’espérance d’un tel corps, dans la vie à venir (cf.
Romains 8).
En
vue
de cette gloire future,
il doit marcher ici-bas dans la sanctification et
il peut attendre de Dieu tout ce qui est
nécessaire au
pèlerinage de cette vie (1Pierre
5, 7). Cependant,
ce sera dans un esprit de contentement,
en
acceptant sa place secondaire (Luc 12, 29-31 ; Matthieu 10, 28).
Enfin,
si les
incrédules ne sont pas destinés à cette glorieuse Résurrection,
ils
restent
des créatures de Dieu et
ne sauraient échapper à leur responsabilité devant Lui. Par
conséquent, une
résurrection de jugement les attend, ainsi qu’une condamnation
éternelle (Daniel 12, 2).
Observation : Si on trouve les séquelles de la Chute dans l’âme croyante, occasionnant un combat de tous les jours contre les inclinations au mal, a fortiori trouve-t-on les conséquences ordinaires de la chute dans les corps. De sorte que si la réception dans l’Église engage les fidèles à lutter contre leur tendance au péché, elle ne leur confère pas un droit à être épargnés de toutes les conséquences passagères, ou corporelles, de celui-ci.
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CONCLUSION DE LA TROISIÈME PARTIE
Ici
encore, la célébration eucharistique appuie le témoignage
baptismal quant à la nature et finalité de la création.
A)
Par les éléments extérieurs (pain et vin), la Cène du Seigneur
atteste effectivement l’œuvre créatrice de Dieu ; tandis que
la communication au vrai corps et au vrai sang du Christ – que nous
avons à travers ces éléments visibles – annonce la résurrection
à venir (cf. Jean 6, 53-54).
B)
La mémoire que est faite du Sacrifice unique de Notre Seigneur
renvoie à l’unique fondement de notre Salut ; de même, ce
banquet préfigure celui, Céleste, que nous consommerons avec tous
les saints élus dans le Royaume à venir (Matthieu 26,29).
En
tout, ce sacrement est donc le lieu où nous célébrons la bonté
providentielle de Dieu, qui nourrit nos âmes autant que nos corps,
lesquels nous devons quotidiennement consacrer à sa gloire.
Observation : Saint Irénée de Lyon (Contre les hérésies, IV) écrivait à ce sujet : « Au surplus, comment auront-ils la certitude que le pain eucharistie est le corps de leur Seigneur, et la coupe, son sang, s'ils ne disent pas qu'il est le Fils de l'Auteur du monde, c'est-à-dire son Verbe, par qui le bois « fructifie », les sources coulent, « la terre donne d'abord une herbe, puis un épi, puis du blé plein l'épi » ? Comment encore peuvent-ils dire que la chair s'en va à la corruption et n'a point part à la vie, alors qu'elle est nourrie du corps du Seigneur et de son sang ? Qu'ils changent donc leur façon de penser, ou qu'ils s'abstiennent d'offrir ce que nous venons de dire ! Pour nous, notre façon de penser s'accorde avec l'eucharistie, et l'eucharistie en retour confirme notre façon de penser. Car nous lui offrons ce qui est sien, proclamant d'une façon harmonieuse la communion et l'union de la chair et de l'Esprit : car de même que le pain qui vient de la terre, après avoir reçu l'invocation de Dieu, n'est plus du pain ordinaire, mais eucharistie, constituée de deux choses, l'une terrestre et l'autre céleste, de même nos corps qui participent à l'eucharistie ne sont plus corruptibles, puisqu'ils ont l'espérance de la résurrection. »
____________
1En grec, le mot ἸΧΘΥΣ/ICHTUS (poisson) est formé des lettres initiales de la phrase : Ἰησοῦς Χριστὸς Θεοῦ Υἱός, Σωτήρ / Jésus Christ, Fils de Dieu, (Notre) Sauveur. Pour cette raison, le poisson était un symbole majeur des premiers chrétiens.
A suivre...
Bucerian

Commentaires
La conception triplice du ciel permet de saisir que les mondes, sublunaire et céleste, sont déchus du paradis, où résident saint Élie, saint Moïse, saint Énoch, N.S.J.C et très probablement la b.v Marie, selon Rom.8/19-21, Gn.3/23-24, 5/24, I Cor.12/2-4, Luc 23/43, Jude 9, Mt.17/1-9, II Rois 2/1-11 et Héb.11/5, entre autres. De sorte que, ni la physique moderne, ni l'anthropologie, ni la génétique ne peuvent ni infirmer ni confirmer le récit créationel.