Hommage de la Fédération Protestante de France au pape François

 

 Comme on pouvait s'y attendre, la Fédération Protestante de France, en bonne courtisane, a tenu à envoyer son tribut au plus grand des rois de la terre:

C’est avec une profonde émotion que la Fédération protestante de France a appris le décès de Sa Sainteté le pape François.
(...) La Fédération protestante de France exprime sa gratitude pour ce ministère pontifical qui laissera une marque durable à l’Église (sic).  Elle adresse le message de sa solidarité fraternelle aux sœurs et frères catholiques en France et dans le monde.  Alors que résonne encore l’Évangile du matin de Pâques, que les chrétiens viennent de célébrer ensemble, c’est à la lumière de la résurrection que nous les assurons de notre prière très fraternelle.
« Je remercie mon Dieu à votre sujet pour la grâce qu’il vous a accordée par votre union à Jésus Christ. » 1 Cor 1.4.

Cet hommage, qui vaut son pesant d'or, se veut sans doute très spirituel. En réalité, il fait simplement ressortir le caractère totalement charnel de son auteur. Car, à la fin de son 28e article, la Confession d'Augsbourg reconnaît que l'épiscopat historique devrait en principe être honoré et recevoir l'obéissance des fidèles (il en va du bon ordre et de la paix de l’Église); et que cette prééminence utile au bon ordre ne doit cesser que dans la mesure où cet épiscopat, rebelle à la Parole de Dieu, se mettrait à enseigner des choses conduisant théoriquement à la damnation des âmes:

Les évêques pourraient aisément se conserver une obéissance légitime, s'ils ne contraignaient pas d'observer avec tant de rigueur des traditions qu'on ne saurait observer en bonne conscience.

Que les responsables de la Fédération prétendument Protestante nous expliquent donc comment ils justifient l'existence de leurs dénominations et de leurs ministères, si la situation à Rome est telle que le Salut des âmes n'y est plus en péril et que l'homme qui se prétend chef infaillible de l’Église catholique y exerce un ministère digne de louanges.

Bucerian