Le "protestantisme luthéro-réformé" va-t-il disparaître ?



Telle est la question traitée par Antoine Nouis, 10 ans après le synode de Sète, dans une récente entrevue.
En dehors du fait que "protestantisme luthéro-réformé" ressemble à un pléonasme vicieux (car c'est très improprement que les mouvements anabaptistes sont dits "protestants"), voici quelques observations sur ce dépôt de bilan programmé:

Parce qu'il ne saurait être un anabaptisme (c'est-à-dire: une forme de restaurationnisme), le protestantisme est et doit rester la réaffirmation de la foi de toujours. Or, ce que les gens de l'EPUdF/UEPAL sont devenus, ce n'est pas un groupe de restautationnistes, mais de démolisseurs. Loin de vouloir conserver la foi (ou même de prétendre, comme les anabaptistes, restaurer celle-ci) leur projet a tout simplement consisté à nier qu'une foi chrétienne ait un jour existé.
En 1938, l’Église Réformée de France (actuelle EPUdF)  a ainsi été fondée sur le sable mouvant du pluralisme. Par sa malice, lors du synode national de Pau (en 1971), elle s'y est encore enfoncée. Maintenant, il semble que la Providence va l'y noyer : comment ne pas s'en réjouir? Quel chrétien s'en plaindra? Assurément, nous attestons que cela est convenable, juste et sage. Ce qui s'annonce pour ces gens (Apocalypse 2:5) doit nous servir de rappel de ce qui finit par arriver à ceux qui méprisent la Parole de Dieu et qui s'en servent, avec une impénitence opiniâtre, pour tromper et ruiner les âmes.
J'ai du mal à tirer une autre leçon de la ruine annoncée de ces usurpateurs de titres (*) car, à moins d'un MIRACLE, on ne les verra pas redresser la barre en pliant le genoux, en se couvrant de cendres, en confessant leurs péchés dans les larmes et en revenant à l’Évangile éternel; ce qu'on les voit faire plutôt, c'est de recourir au brainstorming, pour trouver des stratagèmes de petite comptabilité, trouver de la communication originale - bref, ils espèrent que l'esthéticienne du quartier leur rendra l'apparence de leurs vingt ans; je vous laisse imaginer le résultat.

Pour finir avec cette histoire, je m'étonne seulement qu'ils ne se réjouissent pas de leur sort. Car, comme le savent les amis des bêtes, il faut se réjouir de voir un spécimen retrouver son milieu naturel: une otarie dans la mer plutôt que dans un parc aquatique; un cochon dans une porcherie plutôt que dans un appartement, etc. Or, rendre le pluralisme au monde profane plutôt que de l'enfermer entre les murs d'une église chrétienne, n'est-ce pas faire son bonheur ?
Du reste, puisqu'ils sont coutumiers de l’œcuménisme, voire des relations interreligieuses, si l'ambiance d'un bâtiment religieux vient à leur manquer, ils pourront toujours aller célébrer aux côtés des nestoriens.

Bucerian 

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(*) Car ils ne sont pas plus protestants que ne le sont les bouddhistes.

Commentaires

Alain Rioux a dit…
Seule la Foi triomphe du monde

L'École de l'Histoire nous a appris que le pouvoir est passé de la sacralisation de la violence, avec l'Empereur, pendant l'Antiquité, à la violence du sacré, sous le Pape, au Moyen-Âge, puis à la liberté de propriété par la Banque, depuis la "Glorious Revolution". Or, de même que l'Armée, l'Église existe encore, malgré la prévalence politique de l'escroquerie financière soutenue par l'usurpation du Parlement. Pourtant, une fois délogées du pouvoir, ces deux instances sont devenues valets de la Banque, comme elle le fut, naguère, pour l'Armée et le Pape. De sorte qu'il ne faut pas s'étonner de ce que le Clergé n'ait pas su résister à la métamorphose du tabernacle en coffre-fort, au point qu'on se surprenne à douter de sa fermeté de jadis, face à l'encens...

C'est pourquoi, la résistance du Christianisme de nos jours revêt la forme du rejet de tout avatar de la Gnose au nom de l'orthodoxie doctrinale LITTÉRALE du Symbole "originel" de Nicée-Constantinople, SELON les Écritures, en un mot: au moyen de la même Foi qui triompha, autrefois, du Pape et de l'Empire, d'après I Jn.5/4. Car, c'est à cette condition seule que l'Église saura affirmer son indépendance du Pouvoir, à moins que le Clergé ne préfère se cantonner au rôle de courroie de transmission de l'Autorité, comme fade appareil idéologique d'État, insipide, inodore, incolore et sans avenir, en vertu de cet avertissement: "si le sel perd de sa saveur" (Mt.5/13). En effet, à la différence de la monnaie, la Foi ne supporte pas la contrefaçon...

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