Semaine de prière pour l'unité des chrétiens ?
Aujourd'hui débute la traditionnelle semaine de prière pour l'unité des chrétiens.
Ce sera l'occasion pour nous de rappeler que cette coutume fut établie en 1908 par un prêtre épiscopalien de tendance anglo-catholique, Paul Wattson, qui rallia ouvertement le papisme, l'année suivante.
Que, du reste, l'unité des élus est un fait qui repose sur l'efficacité de la prière du Christ pour eux (Jean 17) quoique leurs manquements, et les efforts de plusieurs Diotrèphe (cf. 3Jean) puissent en ombrager la manifestation extérieure. A ce titre, plutôt que d'accroître les ténèbres et de tenter le Seigneur en donnant accès au pape, les fidèles devraient plutôt s'examiner et se repentir d'avoir si souvent suivi l'exemple de celui-ci.
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Bucerian
Commentaires
Ainsi s’exprimait Fédéric Hoffet*, observateur attentif et lucide au moment du Concile Vatican II qui concrétisait une avancée oecuménique décisive voulue par le pape Jean XXIII et à laquelle répondit avec enthousiasme un certain protestantisme officiel.
On constate aujourd’hui que cet enthousiasme ne s’est pas démenti : l’irrépressible besoin d’être approuvé par le clergé catholique, la quête de ses éloges et de ses appréciations bienveillantes, la satisfaction d’être considéré par lui sous un jour positif, tels sont en effet les signes non équivoques d’un changement radical de la mentalité de l’homme protestant chez les partisans de l’oecuménisme.
Ainsi, ont-ils relégué la contestation théologique de la doctrine catholique romaine au rang de manifestation à éviter à tout prix parce que prétendument devenue déplacée. Saisis par le mal-être d’être encore protestants** et comme pour s’en excuser, ils redoublent de zèle tous les ans pour promouvoir la « semaine de l’unité » avec l’espoir inavoué – et inavouable ! – de figurer peut-être un jour au Tableau d’honneur du Vatican...
* « Politique romaine et démission des Protestants » – Frédéric Hoffet – Librairie Fischbacher – 1962.
** C’est par facilité que j’emploie le mot « protestant » en évoquant ces partisans de l’oecuménisme. Il est évident qu’ils ne le sont plus.