Orthodoxie, libéralisme et piété crypto-libérale
Le principal danger pour l'orthodoxie n'est probablement pas l'ennemi déclaré - c'est-à-dire le libéralisme et son incrédulité crasse - mais plutôt le faux-ami, l'espèce de piétisme qui partage assurément la croyance à la véracité de la Bible et des miracles mais qui, in fine, conteste, nie et détricote tout autant la foi transmise aux saints que ne le fait le libéralisme.
Parmi les (sans doute nombreux) exemples que j'aurais pu tirer, figure le cas tragique de Frédéric Godet (1812-1900). Connu pour ses travaux, notamment la monumentale Bible de Neuchâtel, dite "Bible annotée", opposé à l'hyper-critique libérale sur la véracité - notamment historique - des Écritures, Frédéric Godet pourrait passer pour un champion de la foi en des temps obscurs.
Pourtant, on ne peut ignorer qu'il fut surtout le champion de la doctrine kénotiste, professant ainsi un christ (Dieu transsubstantié en homme) qui n'est pas celui que l’Église a confessé au concile de Chalcédoine.
Loin de moi l'idée de m'acharner sur la mémoire de Frédéric Godet, ou même de son collègue Augustin Gretillat (1837-1894), mais enfin, il n'est pas inutile de se demander quel témoignage cohérent (et donc solide) une Église peut bien espérer donner au monde, si elle s'associe à des personnes qui s'autorisent ainsi à rejeter sa christologie pour en réinventer une toute fantaisiste...
A notre époque encore, il existe même dans les dénominations libérales des pasteurs et théologiens qui suscitent de faux espoirs chez certains fidèles, par le fait qu'ils partagent apparemment, avec nous autres orthodoxes, une ardente ferveur pour les Écritures... Mais cette ferveur s'arrête le plus souvent à une mauvaise mystique et un enthousiasme pour les élans charismatiques, tandis qu'au chapitre de la vraie foi, c'est le désert.
Pourtant, on ne peut ignorer qu'il fut surtout le champion de la doctrine kénotiste, professant ainsi un christ (Dieu transsubstantié en homme) qui n'est pas celui que l’Église a confessé au concile de Chalcédoine.
Loin de moi l'idée de m'acharner sur la mémoire de Frédéric Godet, ou même de son collègue Augustin Gretillat (1837-1894), mais enfin, il n'est pas inutile de se demander quel témoignage cohérent (et donc solide) une Église peut bien espérer donner au monde, si elle s'associe à des personnes qui s'autorisent ainsi à rejeter sa christologie pour en réinventer une toute fantaisiste...
A notre époque encore, il existe même dans les dénominations libérales des pasteurs et théologiens qui suscitent de faux espoirs chez certains fidèles, par le fait qu'ils partagent apparemment, avec nous autres orthodoxes, une ardente ferveur pour les Écritures... Mais cette ferveur s'arrête le plus souvent à une mauvaise mystique et un enthousiasme pour les élans charismatiques, tandis qu'au chapitre de la vraie foi, c'est le désert.
Pas étonnant qu'avec de tels "amis" pour la subvertir, l'orthodoxie n'ait fait que diminuer...
Bucerian
Commentaires