Mort de Vincent Lambert
Ce matin, Monsieur Vincent Lambert, qui était lourdement handicapé, est décédé du fait de la privation volontaire d'éléments essentiels à la vie (eau, aliments), suite à un acharnement à le considérer en situation de (légume en) fin de vie, voire comme déjà mort.
Pour rappel, en 2015, les juges dissidents de la CEDH avaient conclu à ce sujet que:
(...) Après mûre réflexion, nous pensons que, à présent que tout a été dit et écrit dans cet arrêt, à présent que les distinctions juridiques les plus subtiles ont été établies et que les cheveux les plus fins ont été coupés en quatre, ce qui est proposé revient ni plus ni moins à dire qu’une personne lourdement handicapée, qui est dans l’incapacité de communiquer ses souhaits quant à son état actuel, peut, sur la base de plusieurs affirmations contestables, être privée de deux composants essentiels au maintien de la vie, à savoir la nourriture et l’eau, et que de plus la Convention est inopérante face à cette réalité. Nous estimons non seulement que cette conclusion est effrayante mais de plus – et nous regrettons d’avoir à le dire – qu’elle équivaut à un pas en arrière dans le degré de protection que la Convention et la Cour ont jusqu’ici offerte aux personnes vulnérables.
Nous ne pouvons qu’approuver ce constat, voire d'autres affirmations plus sévères, formulées par des personnes que l'on ne pourra pas qualifier de "catho intégristes" (ainsi qu'il a été fait durant ces dernières années, pour discréditer le point de vue des personnes qui défendaient la vie de M. Lambert).
Du reste, pour nous chrétiens, cette affaire doit évidemment être l'occasion de prier pour les proches de la victime, mais aussi de raviver notre foi (pour rester victorieux devant les discours séducteurs par lesquels on veut gagner notre adhésion à ces pratiques); souvenez-vous donc, chrétiens, que nous avons un Dieu qui ne nous a pas "parachuté" dans le monde par hasard, ni à son insu, mais volontairement, avec soin et intérêt. Avant même (bien avant!) que nous ne puissions penser, alors que nous n'étions "qu'une masse informe", Dieu connaissait et se souciait des détails de la vie de chacun.
De là, souvenons-nous que ce Dieu saura nous rappeler à lui et couper le fil de notre existence terrestre, où et quand il le jugera bon:
.Quand je n'étais qu'une masse informe, tes yeux me voyaient ; Et sur ton livre étaient tous inscrits Les jours qui m'étaient destinés, Avant qu'aucun d'eux existât (Psaume 139. 16).
Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou? Cependant, il n'en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père. Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc point: vous valez plus que beaucoup de passereaux (Matthieu 10. 29-31).
Sachons donc faire confiance à notre Dieu, notre Père tout-puissant en Jésus-Christ, par l'Esprit saint.
Amen.
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