De l'acharnement euthanasique



Depuis des années, un homme est régulièrement traité de "légume" par des myriades d'inconnus à la compassion de comptoir (de la compassion, beaucoup de compassion, sauf pour la maman de la victime, ndlr).

Ils savent, eux, que le "légume" ne pense ni ne ressent plus rien ; donc, pour lui éviter de souffrir plus longtemps en pensant à son état, ils exigent qu'on le "débranche", qu'on le sorte de la serre, destination la boîte à compost (oui oui, car dans notre Meilleur des Mondes, la mort écolo-compatible existe ! [jamais sans doute la culture de mort n'a mieux porté son nom]).
Qui ose s'opposer à cela ? Qui ose remettre en question la notion de dignité-par-la-mort ?
La maman du déchu-de-la-dignité, on l'a dit. Sitôt, nos zélateurs de la dignité et du débat d'idées sortent de leurs gonds : ce n'est pas une mère, c'est une "catho tradi". Argument extraordinaire, témoignant d'une hauteur d'esprit digne des inquisiteurs honnis : dites-moi la religion d'une personne, je vous dirais si elle mérite de parler, si du moins elle est humaine (!)
C'est pourtant bien une mère que nous entendons et voyons s'inquiéter du sort de son fils, et quel que soit l'avis des maraîchers humanistes à leurs heures perdues, il serait plus décent de respecter sa personne, ses sentiments et son inquiétude pour son fils.




Du reste, on peut se demander pour quelle raison le patient est obstinément gardé dans une unité de soins qui ne veut précisément plus le soigner (!), comme si son transfert risquait de déclencher une épidémie de légumite foudroyante et que son confinement se justifiait ainsi par une question de sécurité nationale. A moins peut-être qu'un exemple doive être fait pour pouvoir faire "avancer la cause" et s'occuper plus facilement des quelques 1500 autres personnes partageant sa condition ?...

Toujours est-il que, puisque les athées ont droit à la parole (même dans les affaires publiques), nous estimons avoir le droit, comme chrétiens (et comme humains!), de rappeler que la mort n'est pas un médicament et que les médecins ne sont donc pas habilités à la prescrire, ni à la dispenser.


Bucerian

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