Annotation Credo # 48


De l'état intermédiaire




L’espérance chrétienne ne consiste pas dans un salut de l'âme à jamais séparée du corps. Nous croyons au contraire que le Dieu tout-puissant ressuscitera les morts, de sorte que les âmes seront à jamais réunies à leur corps pour y recevoir le salaire de leurs œuvres. Les Écritures saintes - autant que l'expérience - nous enseignent qu'en attendant cette résurrection, les corps des défunts (qui doivent être respectés et traités d'une façon conforme à notre espérance) dorment dans la poussière. Mais qu'en est-il des âmes ?

Le monde païen imagine souvent que les âmes des morts nous regardent, qu'on peut même les invoquer et communiquer avec elles. De là, nombreux sont ceux à expérimenter l'occultisme et ouvrir ainsi leur âme à la présence particulière du Diable. Il est donc nécessaire de mettre en garde contre le spiritisme, le ouija et ces pratiques extrêmement dangereuses.

Dans la chrétienté, certains (comme les adventistes) estiment que les âmes des défunts dorment et ne sont conscientes de rien.
D'autres, comme les catholiques romains, pensent au contraire que les âmes sont conscientes au point qu'elles peuvent interagir avec ce monde (miracles des "saints" trépassés, etc.)
Surtout, Rome enseigne qu'en raison « de toutes les choses sales qu'ils ont accumulées dans leur vie » (sic : Encyclique de Jozeph Ratzinger, Spe Salvi § 46) les fidèles en Christ doivent le plus souvent passer dans l'au-delà par un feu purificateur : le purgatoire. Certains spirites, comme Padre Pio, ont même prétendu avoir reçu la visite d'âmes enfermées dans ce purgatoire afin de demander qu'on les aide à sortir au plus vite de cet enfer (!) Voilà en effet ce que Rome entend par cet article du Credo : « je crois le pardon des péchés » ; c'est-à-dire : « je crois que "les choses sales que j'ai accumulées dans la vie" me poursuivront toujours et que le sang du Christ ne m'en délivrera pas, de sorte que je vais devoir brûler et souffrir cette peine infernale pour me purifier moi-même du péché (heureusement, il reste tout de même l'Indulgence plénière de sa sainteté le pape de Rome pour m'épargner la case "feu purificateur"; car ce que le sang du Christ ne peut pas faire, le décret du pape le peut assurément.) »

Contre toutes ces erreurs (en particulier contre la damnable et exécrable hérésie de Rome), on peut sobrement trouver dans les Écritures l'assurance que dans l'attente de leur Résurrection, les âmes de ceux qui se sont endormis en Christ sont vivantes et se trouvent auprès de lui, jouissant ainsi de sa présence et de sa paix (Luc 23. 43/ Jean 11. 26/ Philippiens 1. 23). Cela ne veut bien sûr pas dire que ces âmes puissent nous contacter, agir sur nous, nous entendre, etc. comme le veut le papisme. La seconde Confession Helvétique dit avec raison que, concernant ce que l’on raconte au sujet des esprits ou des âmes des défunts apparaissant parfois aux vivants et leur demandant des services pour être délivrés, nous considérons ces apparitions comme des illusions, des artifices et tromperies du diable (article 26. 5). 

Quant à la doctrine du prétendu purgatoire, dont on ne trouve pas un mot dans les Écritures, nous devons la dénoncer comme le fit la même Confession (26. 4) parce que c'est une doctrine qui s’oppose à la foi chrétienne: « Je crois la rémission des péchés et la vie éternelle. » Elle s’élève, de même, contre la pleine purification de nos péchés par le Christ, et elle est contredite par ces affirmations du Christ, notre Seigneur: En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie (Jean 5. 24) ; et de même: Celui qui est lavé n’a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur; et vous êtes purs (Jean 13. 10).


Bucerian



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