Credo et exégèse biblique

 

Comme d'aucuns savent, la Bible n'est pas un livre mais une bibliothèque. D'ailleurs, le terme "Bible" provient d'un pluriel grec Ta Biblia qui signifie: "les livres". C'est pourquoi, il est normal que, devant une telle masse documentaire (27, rien que pour le Nouveau testament!), le lecteur se trouve désorienté.

Cependant, en tenant compte que l'Église chrétienne, qui a discerné cette liste, est cette société des baptisés, qui professe aussi le Symbole de Nicée-Constantinople (*), alors la clé interprétative des textes des Écritures se trouve à portée de main. Car, le Credo, unique mot de passe, ou signe de reconnaissance, de la chrétienté, est promu, de ce fait, comme le message central des saintes Écritures, son fil directeur, le dogme hors du périmètre duquel nul salut ne se trouve. Par conséquent, ce sont les grandes lignes du Symbole de Foi qui poseront les repères, les balises, d'une saine investigation biblique.

En premier lieu, au sein du Credo, il est question d'un Dieu créateur. Ainsi, l'incise de Mt.22/34-40 se présentera comme phare de la compréhension de l'Ancien Testament. Or, parce que la lecture du livre de la Genèse en est particulièrement indispensable, en tant que racine de tout le déroulement de la série vétéro-testamentaire, on prendra soin de conduire l'exégèse de ce texte par son premier verset: Gn.1/1.

Ensuite, le Symbole de Foi aborde l'Incarnation rédemptrice de Jésus-Christ, Dieu le Fils fait homme. A ce titre, les quatre évangiles sont tout désignés pour nous fournir les pièces du dossier nécessaire à l'appui de cette thèse. Leur môle herméneutique sera, pour les synoptiques, Matthieu, Marc et Luc, condensé en Mc.1/1 et pour l'Évangile johannique, par Jn.20/30-31. De plus, puisque la finalité rédemptrice se présente à l'origine de l'Incarnation, selon la clausule: "pour nous et pour notre salut", on se gardera bien, alors, de négliger l'Épître aux Hébreux de notre enquête, dont le verset Héb.8/1 éclaire tout le propos.

Puis, vient le tour au Saint-Esprit et à l'Église d'entrer en scène, dans le récit de la Foi. Aussi, les Actes des Apôtres, véritable évangile du Saint-Esprit, nous fourniront la matière essentielle à l'approfondissement de ces thèmes, selon le pôle exégétique que constitue Ac.1/1-8. On pourra, en seconde approche, aborder également les Épîtres aux Colossiens et aux Éphésiens, particulièrement dédiées au thème de l'Église, mystère du Christ total, tête/Christ (Colossiens: Col.2/2) et corps/Église (Éphésiens: Eph.3/4).

Enfin, la question de l'application du salut termine le Credo, d'abord par la mention du baptême, au sujet de la justification, que les Épîtres aux Romains et aux Galates expliqueront judicieusement, en vertu de la balise que constituent les péricopes: Rom.1/16-17 et Gal.1/8-9. En second lieu, elle trouve son apothéose au sein du thème eschatologique qui clôt le Symbole, dont les deux Épîtres aux Thessaloniciens, éclairées par I Thess.1/2-10, offriront les détails pertinents à sa bonne intelligence.

En conclusion, après ce survol de la structure de la Bible, on pourra aborder les autres documents du dépôt révélé, parmi les soixante-six livres scripturaires reconnus par tous, selon la perspective dégagée par le Symbole, notamment la première aux Corinthiens, qui traite de la sanctification, selon I Cor.1/1-9, la seconde, de la consolation, en vertu de II Cor.1/1-7, la première lettre de saint Jean, consacrée à la vie chrétienne, d'après I Jn.5/13, et ainsi de suite... Car, n'est-il pas mentionné, par l'Apôtre, que: Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice (II Tim.3/16)? 

 

Alors, l'équipe du Blog vous souhaite bon courage et bonne lecture!

______________

 

(*) Symbole ou Credo qui, avec l’Écriture, surnage à toutes les divisions - dont sont issues les communautés arménienne, luthérienne, copte, réformée, romaine, orthodoxe, anglicane et chaldéenne...