Du filioque dans le Credo




La Foi est sans compromis. Alors, il était inutile d'ajouter le filioque au Credo, en dépit des interdictions des conciles œcuméniques (Denzinger: 265, 303 et 559). Car, même sans le filioque, la seigneurie de l'Esprit Saint, affirmée dans le Credo, émanant de celle du Christ, SEUL Seigneur, permet la théologie trinitaire latine, sans nécessiter d'altération au texte du Symbole de Nicée-Constantinople.


N.B.

1- Orientaux:

Un seul DIEU, le Père Tout-Puissant.

Le Fils, CONSUBSTANTIEL au Père.

L'Esprit Saint, qui PROCÈDE du Père.

2- Occidentaux:

Un seul Dieu, le PÈRE Tout-Puissant.

Un seul SEIGNEUR, Jésus-Christ, le FILS unique de Dieu.

L'Esprit Saint, SEIGNEUR, qui procède du PÈRE.

 

Athanasius

Commentaires

Anonyme a dit…
Tandis que s'ils voulaient chercher une théologie de l’icône dans le Credo, les byzantins devraient chercher jusqu'aux calendes grecques...
Anonyme a dit…
Trinité/UN seul Dieu, TROIS personnes, selon la perspective du salut : Économie de la Révélation = récapitulation dans le Père (Mt.28/19 : notion de « relation » ) * Nicée/325 et Constantinople/381 = Origine du Christ

A- Être/Le Père est Dieu, infini, plénitude de l’être, de la vérité et de la bonté, béatitude illimitée : Salut et Bonheur infinis en Dieu. Ac.17/28, Ex.3/14.

B- Un/Le Fils est Dieu. Car, seul Dieu peut relier à Dieu, puisqu’il n’y a aucune commune mesure entre le fini (homme) et l’infini (Dieu): Alliance avec Dieu. Jn.8/24, 28. N.B. Dieu est Père. Car, il a un Fils.

C- Multiple/Le Saint-Esprit est Dieu, puisque seul Dieu peut révéler Dieu : Incorporation (intégration) en J-C, par la Foi, fruit de l’Esprit Saint. Car, sans l’infini du Saint-Esprit, aucun esprit fini ne peut percevoir (foi) l’infinité du Christ, Dieu fait homme. I Cor.12/3, I Jn.4/15

( Récapitulation: C/multiple → B/un →A/être)

N.B. Il n’y a qu’un seul Dieu, en trois personnes, car il ne peut y avoir plus d’un infini. Cependant, on peut concevoir trois fois un même infini, selon trois rapports différents: Père, Fils et Saint-Esprit. (I Jn.5/7, Dt.6/4, Mt.28/19, II Cor.13/13). Ces trois rapports sont fondés sur deux relations, une de production intellectuelle ou de savoir, entre le Père et le Fils, sujet et objet de la connaissance; l'autre, d'amour ou de réciprocité, le Père et le Fils s'aiment, comme la personne et son image, amour infini qui souffle l'Esprit Saint éternellement.
Anonyme a dit…
Néanmoins, à la rigueur, l'altération de 1054 semble plus légitime que l'ajout du Horos de 787, car on peut envisager le filioque comme un commentaire de cette difficulté sur la seigneurie de l'Esprit malgré celle propre au Fils, tandis que l’excentricité picturale des orientaux n'a AUCUN point d'ancrage dans le Symbole. De plus, si on considère que la pentarchie, ou ses restes, avait perdu sa légitimité en 787 (du fait de l'ajout attentatoire), alors, ne restait plus debout que l’Église franque. Cela relativiserait beaucoup les controverses à ce sujet...
Anonyme a dit…
Jaroslav Pelikan, dans sa tradition chrétienne (tome 1), explique en effet que dans le Symbole de Nicée-Constantinople (tel qu'il est homologué par le concile de Chalcédoine), il est question de l'Esprit "Seigneurial".

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