De la Tradition légitime (5/10)
Chapitre 5
Les termes de la foi
La Grande Église a toujours résumé sa prédication par des formulaires que l'on appelle "Credo" (Latin: Je crois) ou "Symbole" (d'un mot grec désignant un signe de reconnaissance). On trouve des allusions de ces résumés sous la plume d'auteurs anciens, comme st Irénée de Lyon au IIe siècle (C./ Hérésies, livre III) ou Tertullien au siècle suivant (Traité des Vierges), au point que des auteurs (Philippe Schaff ou Henrych Jozef Denzinger) ont pu en faire des compilations. Bien que divers, ces textes en usage dans différentes Églises locales exprimaient de façon "équivalente" la foi commune.
Au sortir des persécutions (IVe siècle), la Grande Eglise a trouvé, dans la crise arienne, l'occasion de réunir un concile extraordinaire (depuis les apôtres, le concile étant le moyen de juger les erreurs / Actes 15); ce concile était extraordinaire car il avait une dimension universelle (œcuménique), et non seulement régionale.
Ce concile, réuni à Nicée (Turquie) en 325 AD, a été l'occasion de faire une "photographie" de la foi commune, et d'en donner une confession publique, précise et standardisée devant le monde. C'est donc un document très précieux qui nous résume la foi pour laquelle cette Église indivise a été persécutée.
Plus tard (en 381 AD), face à des erreurs qui avaient rejailli au sujet de la divinité du Saint-Esprit, un second concile œcuménique compléta ce Symbole, d'où son nom de "Symbole de Nicée-Constantinople".
Notons que la seule chrétienté pré-nicéenne a avoir duré depuis les Apôtres est cette Église nicéenne (cf. chapitre 1). Les parties les plus marginales comme les nestoriens, les coptes, ou les arméniens, reconnaissent toutes minimalement ce Credo. Quant à la chrétienté "majoritaire", elle affirme avec le 4e concile (Chalcédoine) que ce Symbole de Nicée-Constantinople exprime de façon adéquate et suffisante la foi chrétienne et qu'il n'est permis à personne d'en composer un autre.
A suivre...
Bucerian.
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