La Tradition chrétienne



En définitive, ce qui sépare les protestants, les tridentins et les orthodoxes, c'est une question de fidélité à la Tradition. Car, le Concile œcuménique de Chalcédoine est l'unique antidote contre les différends théologiques. En effet, il a fourni à l'Église la formulation réglementaire de l'Évangile scripturaire, au moyen du Symbole de Nicée-Constantinople. En outre, il lui a octroyé la méthode herméneutique, orientant la tâche de toute théologie future, convenant aux souhaits des ss. Vincent de Lérins, Augustin et Anselme: la résolution rationnelle de la problématique de l'un et du multiple, comportée par le Credo, selon les Écritures.


Sommaire de la Foi chrétienne

1- Le Symbole de Nicée-Constantinople est le récit réglementaire de l’Histoire sainte de la Bible. Car, la Bible est la parole du Dieu TRINITAIRE.

2- Dogmes ou vérités de Foi : résolution du problème de l’UN et du MULTIPLE.

2.1- Trinité/UN seul Dieu, TROIS personnes, selon la perspective du salut :  Économie de la Révélation = 
récapitulation dans le Père (Mt.28/19 : notion de « relation » )
A-  Le Père est Dieu, infini, plénitude de l’être, de la vérité et de la bonté, béatitude illimitée : Salut et Bonheur infinis en Dieu. Ac.17/28, Ex.3/14.
B-  Le Fils est Dieu. Car, seul Dieu peut relier à Dieu, puisqu’il n’y a aucune commune mesure entre le fini (homme) et l’infini (Dieu): Alliance avec Dieu. Jn.8/24, 28. N.B. Dieu est Père. Car, il a un Fils.
C- Le Saint-Esprit est Dieu, puisque seul Dieu peut révéler Dieu : Incorporation (intégration) en J-C, par la Foi, fruit de l’Esprit Saint. Car, sans l’infini du Saint-Esprit, aucun esprit fini ne peut percevoir (foi) l’infinité du Christ, Dieu fait homme. I Cor.12/3, I Jn.4/15
N.B. Il n’y a qu’un seul Dieu, en trois personnes, car il ne peut y avoir plus d’un infini. Cependant, on peut concevoir trois fois un même infini, selon trois rapports différents: Père, Fils et Saint-Esprit. (I Jn.5/7, Dt.6/4)

 
2.2- Incarnation/ UN seul Seigneur, DEUX natures : Alliance  par la Personne du Fils de Dieu fait homme, laquelle relie et unifie, sans les confondre, Dieu et l’homme, non pas en tant qu’intermédiaire, impossible moyen terme entre le fini (homme) et l’infini (Dieu) mais comme médiateur, comme centre d'attribution de la divinité et de l'humanité, en tant que seule réalité apte à en être responsable : la Personne divine du Fils de Dieu. C’est Jésus-Christ, Vrai Dieu et vrai homme. Car, si Jésus n’est pas pleinement Dieu, il ne peut rien sauver, et s’il n’est pas pleinement homme, il ne peut sauver rien, en tant que Christ. (Jn.1/14 : notion de "personne")

    2.3- Justification/ UN seul Baptême, DES péchés : 
Transaction entre Dieu et l’homme, sur la base de la représentation de J-C. Dieu a manifesté l’éligibilité du Christ par sa Résurrection, l’Homme reçoit le Christ, par sa foi. Ainsi, ce qui est au Christ (justice/salut et vie nouvelle) revient au fidèle et vice-versa (mort/damnation et péchés). L’homme est sauvé par la foi seule du baptême, indiquée par l'invocation trinitaire, foi SEULE et constante en Jésus-Christ, selon une démarche viagère de repentance, signifiée par le geste baptismal d'immersion/émersion
(Mc.16/16 : notion de « foi/acte »).

      2.4.- Interprétation/UNE seule Église, Cat-holique = selon la totalité:  C’est la Tradition catholique, globale, du Symbole de Foi et du Canon scripturaire, qui garantit l’impartialité de l’Évangile, selon le barème du JUXTA SCRIPTURA, indiqué par l'article pascal du Credo = « 
SELON les Écritures ».

Car, le Credo débute par la Création et se termine à l'Eschatologie. De sorte que, son point focal se trouve être la résurrection du Christ, leur synthèse, en tant que prémices de l'Évangile. Or, la crédibilité de la Résurrection, ainsi promue comme spécificité du Christianisme-I Cor.15, est tributaire, pour sa validation, du témoignage des Écritures. Ce qui a pour conséquence de soumettre à cette règle tout le dogme catholique. C'est pourquoi, l'Église a toujours considéré le Canon scripturaire comme la source et la norme ultime de la théologie, dont le Symbole de Nicée-Constantinople est l'expression réglementaire.(Rom.12/6 : notion de « foi/contenu »)



Symbole de Nicée-Constantinople

Nous croyons en UN seul Dieu, le Père tout-puissant,  créateur du ciel et de la terre, de toutes choses, visibles et invisibles.
Nous croyons en UN seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles. Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu. Engendré, non pas créé, consubstantiel au Père,  et par lui tout a été fait. Pour nous, les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ; par l’Esprit-Saint, il a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce-Pilate,  il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, selon les Écritures,  et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts,  et son règne n’aura pas de fin.
Nous croyons en l’Esprit-Saint, qui est Seigneur et qui crée la vie. Il procède du Père. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire, il a parlé par les prophètes. Nous croyons  l’Église, UNE,  sainte, catholique et apostolique. Nous reconnaissons UN seul baptême pour la rémission des péchés. Nous attendons la résurrection des morts et la vie du monde à venir.

Amen
.

Athanasius

Commentaires

Anonyme a dit…
Jésus-Christ, SEUL salut du monde. (Ac.4/12)
A- Méthode:
Annonce du Christ: Tradition du "Juxta Scriptura" (selon les Écritures/article pascal du Credo: I Cor.15) = Canon Biblique et Symbole de Nicée-Constantinople (une Eglise/cat-holique: Rom.12/6)
B- Objet:
1- Origine du Christ: Trinité/Récapitulation (Un Dieu/Trois Personnes: Mt.28/19)
2- Être du Christ: Incarnation/Alliance ( Un Seigneur/deux natures: Jn.1/14)
3- Agir du Christ: Résurrection/Justification (Un Baptême/des péchés = "Sola Fide": Jn.3/16)
Anonyme a dit…
"Or donc, pour une connaissance complète et une confirmation de la religion, il eût suffi de ce sage et salutaire Symbole de la grâce divine car il donne un enseignement parfait sur le Père, le Fils et le Saint-Esprit et il expose l'Incarnation du Sauveur à ceux qui la reçoivent avec foi". (Concile de Chalcédoine)

Cette précision du concile illustre que ses protagonistes avaient bien compris l'importance de sonder la problématique de l'un et du multiple, comportée par le Credo, pour établir le dogme de l'Église chrétienne. Car, une autre lecture de ce texte peut aussi bien se faire jour: celle d'un résumé du récit scripturaire: le Père et l'A.T, le Fils et les quatre Évangiles, le Saint-Esprit, les Actes et les Épîtres. Or, cette approche ne semble même pas avoir effleuré l'esprit du Synode. De sorte qu'il semble évident que notre citation de cette remarque des docteurs indique la démarche herméneutique que la théologie chrétienne aurait toujours dû suivre. Ce qui aurait épargné à la chrétienté des polémiques bien inutiles.

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