Evangile de la prospérité (2/5)
Un seul Dieu, un seul cœur, un seul trésor.
(Matthieu 6. 21 -24).
Jésus-Christ nous a acquis des biens impérissables (1 Pierre 1. 4).
Or la richesse aussi bien que la santé matérielles s'arrêtent dans la tombe
(1Timothée 6. 7), parfois même avant (Genèse 48. 1). C'est la raison
pour laquelle le Seigneur avertit les fidèles : toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin (Matthieu 6. 32). Et l'apôtre admoneste l'homme de Dieu en écrivant : (...) recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur (1Timothée 6. 11).
Bien sûr, cela ne veut pas dire que le chrétien ait une vocation spéciale à vivre à l’hôpital, ou sous les ponts. Dans sa compassion, Dieu préserve, soulage et délivre :
d'abord, de façon immanente, par la sagesse personnelle (cf. Livre des Proverbes) autant que par la charité collective (communion des saints / cf. 2 Corinthiens 8. 14-15) qu'il exerce en ses enfants. Ensuite, parce qu'il est légitime de s'attendre même au secours miraculeux de Dieu, dans les maux qui n'ont pu être évités par ces moyens.
Toutefois,
notre bien ne consiste pas tant dans les ressources terrestres (que
Dieu met à notre disposition afin d'assurer notre pèlerinage), que dans
la faveur paternelle de Dieu qui dispense ces choses en vue de notre Salut final. Or, cette finalité plus grande signifie aussi que la compassion de Dieu doit être crue même lorsqu'elle n'est pas apparente à la sagesse de notre chair. Écrivant sur la victoire de la foi, Paul n'hésite pas à affirmer que "toutes choses (les bonnes comme les mauvaises) concourent au bien de ceux qui aiment Dieu" et non pas que "tous les biens concourent vers ceux qui aiment Dieu" (Romains 8). Le catéchisme de Heidelberg (Q. 27), enseignant l'article de la Providence, répète ainsi que : "(...) les herbes et les plantes, la pluie et la sécheresse, les années de
fertilité et celles de stérilité, le manger et le boire, la santé et la maladie, la
richesse et la pauvreté, bref toutes choses ne nous viennent pas du hasard mais de sa
main paternelle (de Dieu)."
Ainsi, la prédication chrétienne, relative au Christ qui nous a rachetés par
son sang précieux (1Pierre 1. 18-19), ne saurait consister en
l'annonce d'une prospérité matérielle dont Dieu serait le moyen (et le Salut, un supplément), mais bien dans l'annonce du pardon des péchés en Christ et du Salut, dont les préoccupations de ce monde ne doivent nous détourner en aucun cas.
A suivre...
Bucerian
Commentaires
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Doit-on gloser?...