Il suffit d'être "un homme bien"

 

Il y a quelques semaines, j'ai posté un article consacré à la doctrine de la justification par la foi - ainsi qu'à son importance dans notre vie. Dans ce billet, je rappelais la différence fondamentale (et trop souvent dissimulée) entre la doctrine de l'Évangile (Jean 3. 16 / Romains 4. 6-7) et celle de Rome :

(...) les papistes croient que leurs bonnes œuvres, accomplies sous la grâce, servent à parfaire leur justification (qui commence selon eux avec la foi) et à leur ouvrir ainsi finalement les portes du ciel.

Dans ces lignes, je résumais la position du concile de Trente (6e session, chapitre 8), qui est et reste l'enseignement officiel de Rome (Déclaration commune sur la justification, Préambule § 7).

Néanmoins, le Seigneur nous dit que nul ne peut servir deux maîtres (Matthieu 6. 24), ou avoir deux dieux, et je crois que cela vaut aussi en matière sotériologique : nul ne peut avoir deux sauveurs, ou deux raisons d'espérer un seul et même Salut. Ici aussi, l'homme s'attachera à l'un de ses objets de foi, et méprisera l'autre. Le protestantisme a ainsi toujours clairement souligné l'unique instrumentalité de la foi (sola fide) pour regarder Christ, seul digne ; mais Rome, on l'a vu, a choisi une autre voie. Pour elle, les bonnes œuvres jouent un rôle capital. Tellement capital que si, dans la théorie, on s'encombre encore du Christ et de ses mérites, les œuvres sont finalement capables de sauver le pécheur à elles seules. C'est le Salut par les œuvres seules : solae operae.

Dans la Confession d'Augsbourg (article 20), Philippe Melanchthon
avait relevé ce fait, en rappelant comment la Réforme protestante avait contraint les prédicateurs papistes à redonner un peu de place au Christ dans leurs homélies : les prédicateurs (...) font à présent mention de la foi, sur laquelle ils gardaient autrefois un étrange silence. Ils enseignent que nous ne sommes pas justifiés uniquement par nos œuvres, mais ils joignent la foi et les œuvres et disent que nous sommes justifiés par la foi et les œuvres.

Mais le temps fait son œuvre, et le proverbe s'est encore vérifié (2 Pierre 2. 22). Le pape Bergoglio en a fait la démonstration, lui pour qui ce ne sont pas seulement les talmudistes, les mahométanistes et les bouddhistes qui seront sauvés, mais encore les athées :

 


 

NB : Il est certain que l'immense peine de l'enfant qui a interrogé Bergoglio devait (et doit) être respectée. Il n'est pas question de proférer des paroles légères sur un défunt - surtout pas pour scandaliser son enfant !
D'ailleurs, qui pourrait être en droit d'instruire le procès en béatification (ou en réprobation) de tel homme en particulier - homme largement inconnu, qui plus est ?... Dieu seul sonde les cœurs et les reins.
C'est la raison pour laquelle J. Bergoglio aurait gagné à ne pas se prononcer sur cet homme, sinon pour faire charitablement remarquer que sa démarche (de faire baptiser ses quatre enfants) trahissait peut-être une lutte intérieure, et que l'homme aura peut-être été finalement vaincu par la Grâce. Cette parole aurait eu le mérite d'apporter de l'espérance sans trahir la règle de la vérité, que nous trouvons dans la bouche du Bon berger (Jean 3. 36).

Au lieu de cela, Bergoglio a délibérément choisi de retenir l'hypothèse selon laquelle l'homme serait mort incrédule ("une personne à qui le don de la foi n'a pas été fait...") pour développer ouvertement l'idée d'un Salut sans Christ, et même contre lui. Autrement dit:  un faux-évangile.
Manœuvrant à couvert derrière les larmes d'un enfant, Bergoglio (qui a aussi fini par sa traditionnelle incitation au spiritisme) a montré quel sorte de serpent il est. Autant dire qu'il n'y aura pas grand chose de bon à attendre de sa prochaine encyclique, consacrée à la fraternité humaine - et peut être à l'unité de leurs religions...


Bucerian

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