"Genève vaut bien une messe"
Le 29 février, pour la première fois depuis l'an 1536, une messe devait être célébrée en la cathédrale saint Pierre de Genève (pour cause de coronavirus, l'évènement a été reporté au 30 mai).
L'évènement est salué comme une grande avancée œcuménique (1).
C’est le symbole d’un pas sur le chemin de la réconciliation entre catholiques et protestants», constate le théologien Michel Kocher, directeur de Mé-dias-pro, le département des médias protestants.
Puisque l'heure est à la trahison et que les émules de Max Thurian font mine d'ignorer la vraie nature de la doctrine et de la pratique de Rome (et des conséquences qu'il est impératif d'en tirer), rappelons que, malgré les circonlocutions romaines, la messe consiste en la prétention d'offrir un sacrifice propitiatoire à Dieu, notamment pour les âmes des défunts, dans le purgatoire.
Or je dois attirer l'attention du lecteur sur le fait suivant: s'il était vrai que nos parents décédés étaient en train de souffrir les affres de la carbonisation dans l'autre monde, quel enfant, petit enfant, arrière petit enfant, etc. digne de ce nom ne serait-il pas tenu de tout mettre en œuvre pour soulager les souffrances --que dis-je?-- pour faire taire un peu les beuglements de ses aïeux? Ce serait, je pense, un devoir procédant du cinquième commandement (honore ton père et ta mère).
On sait par exemple que la secte des mormons, mésusant d'un passage de l'Écriture (1Corinthiens 15. 29), a bon espoir de sauver les morts en leur administrant un baptême par procuration. Dans le cadre de cette activité, le mouvement a développé une expertise mondialement reconnue dans le domaine de la recherche généalogique - à tel point que beaucoup de personnes savent l'identité de leurs ancêtres.
Le problème est que, s'il est apparemment gratuit de pratiquer un baptême formosien, le coût d'une messe papale est de 18 €.
Les damnés veulent-ils un soulagement plus grand?
L'octave de messes coûte 198 €.
Une neuvaine? 216 €.
Et ainsi jusqu'à la suite cinq étoiles, j'ai mentionné l'annuel de messes pour la coquette somme de 1350 €.
Comme le chantait le frère Tetzel: Sitôt que sonne votre obole, du purgatoire l'âme s'envole -- même si, hélas, le cas Louis XVI, pour qui on n'en finit pas de célébrer des messes, semble indiquer que l'âme a la fâcheuse tendance à retomber dans le souffre.
Toujours est-il qu'en supposant qu'un papiste, grâce aux mormons, ait remonté sa lignée jusqu'à l'époque de Louis XVI, cela voudra dire qu'il aura identifié ses grands parents (4 personnes), ses 2x grands parents (8 personnes), ses 3x grands parents (16 personnes), ses 4x grands parents (32 personnes), ses 5x grands parents (64 personnes) et ses 6x grands parents (128 personnes). Soit (4+8+16+32+64+128 = ) 252 personnes pour qui payer des messes.
NB: les petits malins (sans doute nombreux à Rome!) qui voudraient payer un forfait pour toute cette compagnie -- soit une messe à 18€ pour les 252 macchabées -- doivent bien savoir que, selon Thomas d'Aquin (2), l'effet ne sera pas le même que si l'on payait une messe à 18€ par personne (et ainsi de suite pour les neuvaines, etc.)
Cela nous conduit à considérer que si l'on veut "ce qu'il y a de meilleur" pour ses aïeux (et qui sera l'indigne qui ne le voudra pas, en considérant ces malheureux qui sont délaissés depuis si longtemps dans leur chambre de combustion?!), il conviendra de penser à la formule "annuel de messes" à 1350€ par mort, soit 340 200 € TTC (3) -- à renouveler, si l'on en croit les périples interminables de Louis XVI au purgatoire. Ce n'est certes pas à la portée de toutes les bourses, mais voyez avec une maison de crédit: elle vous accordera peut-être de vous endetter à vie pour sauver vos tendres disparus (!)
Voilà à quel délire on arriverait en prenant au sérieux et en suivant la logique romaine. Voilà ce qu'est la messe. Voilà ce que dénonce l'apôtre Pierre -- dont le pape prétend mensongèrement être le successeur! -- dans sa deuxième lettre (2. 1-3):
Or je dois attirer l'attention du lecteur sur le fait suivant: s'il était vrai que nos parents décédés étaient en train de souffrir les affres de la carbonisation dans l'autre monde, quel enfant, petit enfant, arrière petit enfant, etc. digne de ce nom ne serait-il pas tenu de tout mettre en œuvre pour soulager les souffrances --que dis-je?-- pour faire taire un peu les beuglements de ses aïeux? Ce serait, je pense, un devoir procédant du cinquième commandement (honore ton père et ta mère).
On sait par exemple que la secte des mormons, mésusant d'un passage de l'Écriture (1Corinthiens 15. 29), a bon espoir de sauver les morts en leur administrant un baptême par procuration. Dans le cadre de cette activité, le mouvement a développé une expertise mondialement reconnue dans le domaine de la recherche généalogique - à tel point que beaucoup de personnes savent l'identité de leurs ancêtres.
Le problème est que, s'il est apparemment gratuit de pratiquer un baptême formosien, le coût d'une messe papale est de 18 €.
Les damnés veulent-ils un soulagement plus grand?
L'octave de messes coûte 198 €.
Une neuvaine? 216 €.
Et ainsi jusqu'à la suite cinq étoiles, j'ai mentionné l'annuel de messes pour la coquette somme de 1350 €.
Comme le chantait le frère Tetzel: Sitôt que sonne votre obole, du purgatoire l'âme s'envole -- même si, hélas, le cas Louis XVI, pour qui on n'en finit pas de célébrer des messes, semble indiquer que l'âme a la fâcheuse tendance à retomber dans le souffre.
Toujours est-il qu'en supposant qu'un papiste, grâce aux mormons, ait remonté sa lignée jusqu'à l'époque de Louis XVI, cela voudra dire qu'il aura identifié ses grands parents (4 personnes), ses 2x grands parents (8 personnes), ses 3x grands parents (16 personnes), ses 4x grands parents (32 personnes), ses 5x grands parents (64 personnes) et ses 6x grands parents (128 personnes). Soit (4+8+16+32+64+128 = ) 252 personnes pour qui payer des messes.
NB: les petits malins (sans doute nombreux à Rome!) qui voudraient payer un forfait pour toute cette compagnie -- soit une messe à 18€ pour les 252 macchabées -- doivent bien savoir que, selon Thomas d'Aquin (2), l'effet ne sera pas le même que si l'on payait une messe à 18€ par personne (et ainsi de suite pour les neuvaines, etc.)
Cela nous conduit à considérer que si l'on veut "ce qu'il y a de meilleur" pour ses aïeux (et qui sera l'indigne qui ne le voudra pas, en considérant ces malheureux qui sont délaissés depuis si longtemps dans leur chambre de combustion?!), il conviendra de penser à la formule "annuel de messes" à 1350€ par mort, soit 340 200 € TTC (3) -- à renouveler, si l'on en croit les périples interminables de Louis XVI au purgatoire. Ce n'est certes pas à la portée de toutes les bourses, mais voyez avec une maison de crédit: elle vous accordera peut-être de vous endetter à vie pour sauver vos tendres disparus (!)
Voilà à quel délire on arriverait en prenant au sérieux et en suivant la logique romaine. Voilà ce qu'est la messe. Voilà ce que dénonce l'apôtre Pierre -- dont le pape prétend mensongèrement être le successeur! -- dans sa deuxième lettre (2. 1-3):
- Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine (...) Par cupidité, ils trafiqueront de vous au moyen de paroles trompeuses, eux que menace depuis longtemps la condamnation, et dont la ruine ne sommeille point.
Voilà ce à quoi les oecuménistes rouvrent la porte! Est-il surprenant de
voir maintenant les pseudo-protestants du libéralisme,
qui tiennent pour nul le sang du Christ, donner la main aux missotiers
dont tout le trafic repose, lui aussi, sur le mépris de l'Unique
Sacrifice présenté par Notre Sauveur sur la croix ? Or non seulement ce
Sacrifice nous est gratuitement présenté dans la prédication, mais il nous est aussi donné de nous l’approprier, tout aussi
gratuitement, par la foi SEULE!
Bucerian
__________________________
1. nous aurons l'occasion
de revenir sur cette notion, au mois de mai, dans une série d'articles
consacrés aux 484 ans de la Concorde de Wittenberg.
2. Somme théologique (sic), 5e partie, question 71, articles 12 et 13.
3. Je n'ai pas compté les oncles et tantes restés sans descendance, et qu'il conviendrait pourtant de ne pas oublier...
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