Loin dans les pensées, loin du coeur


L'égarement de l'homme se mesure à la distance qu'il met entre le Seigneur et le Salut.

De Sauveur (orthodoxie) le Seigneur devient, dans l'hérésie, la cause (finale), voire: la cause de la cause (finale) du Salut.

Après avoir concrètement dépouillé le Seigneur, l'hérétique l'appelle "sauveur" à titre honorifique. Il le met sous vitrine, à l'extrémité de son discours (un discours lui-même vide du Seigneur), c'est-à-dire qu'il le met loin de lui, loin de son cœur, loin de sa vie.

Exemples:

1) L'arminien dit:
Dieu est mon Sauveur par sa grâce, au sens où il m'a gracieusement donné le libre arbitre... par lequel j'ai choisi de me sauver.

2) Le pélagien dit:
Jésus-Christ me sauve par son mérite infini, au sens où il me permet ainsi d'acquérir mon propre mérite pour me sauver moi-même.

3) Le papiste dit:
Dieu est mon Sauveur par son unique Sacrifice sur la croix, au sens où il me permet ainsi de réitérer tous les jours, dans mes propres sacrifices (messes), ce Sacrifice non-réitérable (sic), pour me sauver.

Bref, les systèmes hérétiques sont des tentatives embarrassées de nier que l'on a concrètement renié le Sauveur. Ainsi, toutes les fois où elle fait face à de tels montages, l'âme fidèle doit savoir qu'elle est en présence de l'hérésie, et que ses inventeurs tentent confusément de concilier deux maîtres parce qu'ils auraient honte d'avouer franchement qu'ils ont renié le seul légitime.


Bucerian

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