Michel Onfray, Proudhon et la moraline sélective
Michel Onfray est bien connu pour son engagement contre toutes formes d'obscurantisme et de mensonge.
Manifestement soucieux de ne rien laisser passer à personne, notre homme a dénoncé avec force (il y a consacré au moins un livre entier) la prétendue unité du christianisme et du nazisme (1), ainsi qu'une supposée misogynie de la Bible (2).
Or, le même Michel Onfray, dans une préface entièrement élogieuse consacrée à Pierre-Joseph Proudhon (3), a fini par affirmer - peut-être dans un moment d'extase? - que :
Puisque je le sais si sensible au sort des Juifs et des femmes, je souhaitais donc signaler au panégyriste de Proudhon ces quelques pensées, formulées en son temps par le vain patron de l'anarchisme:
A) Proudhon, sur les Juifs:
"Juifs. Faire un article contre cette race qui envenime tout, en se fourrant partout, sans jamais se fondre avec aucun peuple. Demander son expulsion de France, à l'exception des individus mariés avec des Françaises ; abolir les synagogues, ne les admettre à aucun emploi, poursuivre enfin l'abolition de ce culte. Ce n'est pas pour rien que les chrétiens les ont appelés déicides. Le juif est l'ennemi du genre humain. Il faut renvoyer cette race en Asie, ou l’exterminer. H. Heine, A. Weil, et autres ne sont que des espions secrets; Rothschild, Crémieux, Marx, Fould, êtres méchants, bilieux, envieux, âcres, etc. etc. qui nous haïssent".
- Proudhon, Carnets, 24 décembre 1847.
B) Proudhon, sur les femmes:
"Cas où le mari peut tuer sa femme, selon la rigueur de la justice paternelle: 1° adultère ; 2° impudicité ; 3° trahison ; 4° ivrognerie et débauche ; 5° dilapidation et vol ; 6° insoumission obstinée, impérieuse, méprisante".
- Proudhon, La pornocratie, ou les femmes dans les temps modernes.
Bucerian
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1. Michel Onfray, Traité d'athéologie, Grasset, 2005:
"On connaît les rapports entretenus par le Vatican avec le nationalsocialisme depuis les travaux de Saul Frielander, Pie XII et le IIIe Reich Imparable. L’Eglise peut difficilement répondre à cette somme de faits avérés, de prises de position, d’analyses, etc. On connaît moins bien la défense faite par Hitler de Jésus, du Christ, du christianisme, de l’Eglise … La lecture de Mon combat suffit pour constater de visu la fascination du Führer pour le Jésus chassant les marchands du Temple et pour l’Eglise capable d’avoir construit une civilisation européenne, voire planétaire."
Manifestement soucieux de ne rien laisser passer à personne, notre homme a dénoncé avec force (il y a consacré au moins un livre entier) la prétendue unité du christianisme et du nazisme (1), ainsi qu'une supposée misogynie de la Bible (2).
Or, le même Michel Onfray, dans une préface entièrement élogieuse consacrée à Pierre-Joseph Proudhon (3), a fini par affirmer - peut-être dans un moment d'extase? - que :
Proudhon doit être d'aujourd'hui afin d'être de demain ; c'est la seule façon de renvoyer Marx, Lénine et ses affidés à hier. Ceux-là n'ont que trop fait couler le sang. Proudhon, lui, n'a jamais fait de génuflexions devant la guillotine ou devant le portrait de Robespierre.
Puisque je le sais si sensible au sort des Juifs et des femmes, je souhaitais donc signaler au panégyriste de Proudhon ces quelques pensées, formulées en son temps par le vain patron de l'anarchisme:
A) Proudhon, sur les Juifs:
"Juifs. Faire un article contre cette race qui envenime tout, en se fourrant partout, sans jamais se fondre avec aucun peuple. Demander son expulsion de France, à l'exception des individus mariés avec des Françaises ; abolir les synagogues, ne les admettre à aucun emploi, poursuivre enfin l'abolition de ce culte. Ce n'est pas pour rien que les chrétiens les ont appelés déicides. Le juif est l'ennemi du genre humain. Il faut renvoyer cette race en Asie, ou l’exterminer. H. Heine, A. Weil, et autres ne sont que des espions secrets; Rothschild, Crémieux, Marx, Fould, êtres méchants, bilieux, envieux, âcres, etc. etc. qui nous haïssent".
- Proudhon, Carnets, 24 décembre 1847.
B) Proudhon, sur les femmes:
"Cas où le mari peut tuer sa femme, selon la rigueur de la justice paternelle: 1° adultère ; 2° impudicité ; 3° trahison ; 4° ivrognerie et débauche ; 5° dilapidation et vol ; 6° insoumission obstinée, impérieuse, méprisante".
- Proudhon, La pornocratie, ou les femmes dans les temps modernes.
Bucerian
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1. Michel Onfray, Traité d'athéologie, Grasset, 2005:
"On connaît les rapports entretenus par le Vatican avec le nationalsocialisme depuis les travaux de Saul Frielander, Pie XII et le IIIe Reich Imparable. L’Eglise peut difficilement répondre à cette somme de faits avérés, de prises de position, d’analyses, etc. On connaît moins bien la défense faite par Hitler de Jésus, du Christ, du christianisme, de l’Eglise … La lecture de Mon combat suffit pour constater de visu la fascination du Führer pour le Jésus chassant les marchands du Temple et pour l’Eglise capable d’avoir construit une civilisation européenne, voire planétaire."
2. "les religions du Livre détestent les femmes". Idem.
3. Thibault Isabel, L'anarchie sans le désordre, éditions Autrement, Paris, 2017.
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