Unum Baptisma, Sola Fide

Puisque certains milieux s’ingénient à dénaturer et contrefaire à des fins politiques le message de Martin Luther - qui est aussi celui de l’Église entière -, il est de notre devoir de rappeler que ce message, loin d'être une nouveauté cautionnant toutes celles pondues depuis dans les milieux libéraux, ou gnostiques; loin, également,  d'être un appel à rallier la cause de l'humanisme, n'est que la réaffirmation, contre de terribles abus et erreurs théologiques (la supposée "seconde planche" de salut proposée par Rome), de la foi de toujours.


Symbole de Nicée-Constantinople, sur la rémission des péchés:

Nous confessons un seul baptême pour la rémission des péchés.


Petit Catéchisme, sur le baptême:
 
Comment l'eau peut-elle opérer de si grandes choses?
Ce n'est pas l'eau, sans doute, qui opère (la rémission des péchés, etc.); mais c'est la parole de Dieu qui est dans et avec l'eau, et la foi à cette parole de Dieu jointe à l'eau. Car l'eau sans la parole de Dieu est tout simplement de l'eau, et n'est point un baptême; mais quand la parole de Dieu y a été jointe, alors c'est un baptême, c'est-à-dire une eau salutaire de grâce et de vie, et le bain de la régénération dans le Saint-Esprit, ainsi que le dit saint Paul, en l'Epître à Tite (3: 4-8).
 

Confession d'Augbourg, sur la Justification et les œuvres (article 20):
Nous avertissons aussi les hommes, qu'on n'entend pas ici par la foi, cette connaissance des faits que les impies et le démon ont aussi bien que nous; mais qu'on parle de cette foi qui non seulement croit à l'histoire évangélique, mais aussi au résultat de cette histoire, c'est-à-dire cet article: La rémission de nos péchés - soit le fait que par le Christ nous avons la grâce, la justice et le pardon des péchés.
Or celui qui sait qu'il a un Père propice par le Christ, connaît véritablement Dieu; il sait qu'il en est aimé, il l'aime et il l'invoque; en somme, il n'est pas sans Dieu comme les païens. Les démons et les impies ne peuvent point croire cet article: La rémission des péchés. De là ils haïssent Dieu comme leur ennemi; ils ne l'invoquent pas, et n'attendent aucun bien de lui.
C'est là le sentiment de S. Augustin sur la foi. Il fait observer que dans l'Ecriture le nom de foi désigne, non pas une simple connaissance qui nous est commune avec les impies, mais une confiance qui console et qui relève les âmes épouvantées.
De plus, nous enseignons qu'il est nécessaire de faire de bonnes œuvres, non pas pour y mettre de la confiance, que par elles on puisse mériter la grâce; mais parce que telle est la volonté de Dieu. C'est donc uniquement la foi qui saisit la rémission des péchés et la grâce. C'est par la foi seule que le Saint-Esprit est reçu, que les coeurs sont renouvelés, et qu'ils prennent de nouveaux penchants, qui produisent de bonnes oeuvres. La foi, dit S. Ambroise, est comme la mère de la bonne volonté et des actions justes.
Bucerian

Commentaires

Anonyme a dit…
1- Le Symbole de Nicée-Constantinople est le récit réglementaire de l’Histoire sainte de la Bible. Car, la Bible est la parole du Dieu Trinitaire.

2- Dogmes ou vérités de Foi : résolution du problème de l’un et du multiple.
2.1- Trinité/Un seul Dieu, trois personnes, selon la perspective du salut : Économie de la Révélation = récapitulation dans le Père (Mt.28/19)
A- Le Père est Dieu, infini, plénitude de l’être, de la vérité et de la bonté, béatitude illimitée : Salut et Bonheur infinis en Dieu. Ac.17/28, Ex.3/14.
B- Le Fils est Dieu. Car, seul Dieu peut relier à Dieu, puisqu’il n’y a aucune commune mesure entre le fini (homme) et l’infini (Dieu) : Alliance avec Dieu. Jn.8/24, 28, I Tim.6/16, Jn.1/18. N.B. Dieu est Père. Car, il a un Fils.
C- Le Saint-Esprit est Dieu, puisque seul Dieu peut révéler Dieu : Incorporation (intégration) en J-C, par la Foi, fruit de l’Esprit Saint. Car, sans l’infini du Saint-Esprit, aucun esprit fini ne peut percevoir (foi) l’infinité du Christ, Dieu fait homme. I Cor.12/3, I Jn.4/15
N.B. Il n’y a qu’un seul Dieu, en trois personnes, car il ne peut y avoir plus d’un infini. Cependant, on peut concevoir trois fois un même infini, selon trois appropriations différentes: Père, Fils et Saint-Esprit. (I Jn.5/7, Dt.6/4)
2.2- Incarnation/ Un seul Seigneur, deux natures : Alliance par la Personne du Fils de Dieu fait homme, laquelle relie et unifie, sans les confondre, Dieu et l’homme, non pas en tant qu’intermédiaire, impossible moyen terme entre le fini (homme) et l’infini (Dieu) mais comme unité singulière, qui s’approprie la divinité et l’humanité, selon sa réalité exclusive de Dieu unique éternellement engendré du Père. Car, si Jésus n’est pas pleinement Dieu, il ne peut rien sauver, s’il n’est pas pleinement homme, il ne peut sauver rien, en tant que Christ. Enfin, si J-C n’est pas radicalement un, il ne peut exister ni, non plus, sauver. (Jn.1/14)
2.3- Justification/ Un seul Baptême, des péchés : Transaction entre Dieu et l’homme, sur la base de la représentation de J-C. Dieu a manifesté l’éligibilité du Christ, par sa Résurrection, l’Homme vote pour le Christ, par sa foi. Ainsi, ce qui est au Christ (justice et vie nouvelle) revient au fidèle et vice-versa (mort et péchés). L’homme est sauvé par la foi seule du baptême. (Mc.16/16)
2.4.- Interprétation/Une seule Église, des dénominations : C’est la Tradition catholique, globale, du Symbole de Foi et du Canon scripturaire, qui garantit l’impartialité de l’Évangile, selon le barème du JUXTA SCRIPTURA = « selon les Écritures ». (Rom.12/6)

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