Délit de blasphème

Nous rendons grâce à Dieu pour Mme Asia Bibi, acquittée par la Cour suprême du Pakistan -- malgré la fureur démoniaque d'une foule acquise aux thèses terroristes. 
Hélas, dans le même temps, la Cour Européenne des Droits de l'Homme (sic) consacrait un délit de blasphème contre l'islam, notamment pour préserver la paix religieuse en Europe.
Bucerian




Commentaires

Anonyme a dit…
La laïcité, ou neutralité idéologique de l'État, est la condition de la démocratie, comme le suffrage universel en est la cause. Néanmoins, puisque l'ère chrétienne est toujours la règle du temps mondial, loin de supprimer le Christianisme, la laïcité lui permet de s'exprimer, selon ses diverses facettes...
Anonyme a dit…
Ne pourrait-on pas toutefois considérer que, parce que la démocratie "libérale" (par opposition à la dictature de la majorité), ainsi que la culture nationale, sont tributaires du Christianisme, l’État devrait reconnaître le fondement chrétien de la liberté de conscience (et régler par la même occasion les querelles identitaires)plutôt que de se retrancher derrière une laïcité dont certains auteurs (ex: Jean Beaubérot, dans La laïcité falsifiée)affirme qu'elle est surtout la transposition juridique de l'agnosticisme?...
Domus a dit…
Si c’est à la laïcité que le christianisme doit de pouvoir exprimer ses « diverses facettes », on peut se demander comment il a pu être aussi florissant sans elle (avant 1905 en France) pour l’accompagner dans son épanouissement. Il ne serait pas inintéressant non plus de dresser l’inventaire des dites « facettes » pour pouvoir apprécier à sa juste valeur ce christianisme ainsi revigoré depuis cette date. En somme, faire de la laïcité une espèce de partenaire privilégié et abouti du christianisme revient à devoir admettre que, sans elle pendant dix-neuf siècles, il lui manquait quelque chose comme s’il était évident qu’il entre dans le plan de Dieu que, dorénavant, l’un n’aille plus sans l’autre.
C’est pourquoi, pour aussi scandaleuse qu’elle soit, la décision de la CEDH ne devrait pas nous surprendre. Cet organisme pétri de cette idéologie des Lumières d’où est issue la laïcité, nous confirme, s’il en était besoin, ce qu’est la véritable nature de la laïcité : une vraie religion, fille de l’esprit des Lumières, instrumentalisée par la Révolution Française et entretenue avec plus ou moins de zèle par les régimes suivants jusqu’à son officialisation en 1905.
Je crains donc que le souhait de l’honorable commentateur anonyme de voir un jour l’État reconnaître le fondement chrétien de la liberté de conscience ne reste lettre morte, aussi longtemps que la religion de l’État sera la laïcité.


Anonyme a dit…
Y'a du nouveau: le gouvernement serait en train de retoucher la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État, afin de favoriser (structurer) "l'islam de France":
https://www.lemonde.fr/emmanuel-macron/article/2018/11/05/macron-envisage-d-amender-la-loi-de-1905-sur-la-separation-de-l-eglise-et-de-l-etat_5378981_5008430.html

Domus a dit…
Comparer les religions par rapport à leurs contributions au bien de l’humanité comme le souhaiterait M. Grégor Puppinck (FigaroVox en lien dans l’article de Bucerian) est très pertinent. Mais comme il est évident pour tout le monde que la comparaison tournerait à l’avantage du christianisme, il est peu probable qu’on se lance dans l’entreprise, laïcité oblige ! Pourtant, c’est à une révision de la loi de 1905 que le Président de la République Française songe pour « poser les jalons de toute l’organisation de l’islam de France ». Entre, d’une part, les indiscutables contributions du christianisme au bien de l’humanité dont on peut trouver le ferment dans la proclamation bimillénaire de Jean 3.16-17 où tout est dit et dont tout découle et, d’autre part, la certitude que rien d’égalable ne pourra jamais être trouvé ni proclamé par les autres religions, un choix s’impose.

On peut donc avoir des doutes sur la capacité de la laïcité « à la française » à faire ce choix puisque sa prétendue neutralité lui a fait bannir une fois pour toutes le mot « choisir » de son vocabulaire.

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