Deux erreurs en faveur de l'oecuménisme
Voici quelques mois, j'ai partagé un article destiné à fermer la voie de l’œcuménisme avec Rome. Comme je le pensais, personne n'a jamais été en mesure de réfuter les conclusions que je présentais alors.
En parallèle, je constate que beaucoup de gens estiment naïvement que l’œcuménisme avec l’Église romaine reste justifié, et ce pour deux raisons, que je tiens à réfuter.
Première raison: pour l'essentiel, l’Église de Rome aurait abandonné ses erreurs, lors du concile Vatican II.
Seconde raison: il semblerait que le pape actuel, François, soit un homme doux, humble et saint.
Mais ces considérations sont erronées. Et voici pourquoi:
1) Le concile de Trente
Le concile de Trente s'est peut-être tenu au XVIe siècle, mais ses conclusions sont, aujourd'hui encore, l'enseignement officiel de l’Église romaine.
Le concile Vatican II n'y a rien changé et ses participants se sont même engagés à recevoir et à garder cet héritage. (*)
Il est vrai que des attitudes de Rome ont été modifiées (provisoirement?), notamment dans le rapport du Vatican à la liberté de conscience; mais le dogme reste le même. Et le dogme du concile de Trente (sur la Justification, notamment) est un dogme ouvertement contraire à l’Évangile.
2) Le pape François
Le pape François apparaît effectivement comme un être aimable, doux et chaleureux. Peut-être l'est-il réellement (... et peut-être pas).
Mais ce qui est certain, c'est que la personnalité du pape n'est pas le dogme de L’Église romaine. Il faut se souvenir que, du témoignage général, le prêtre Arius d'Alexandrie, au IVe siècle, était un homme tout à fait respectable et respecté, considéré comme un modèle de vertus. Pourtant, Arius n'en fut pas moins l'un des plus grands hérésiarques de l'histoire de la chrétienté, exécré de l’Église et responsable de la damnation d'un grand nombre d'âmes.
Les Écritures nous disent d'éprouver les esprits en examinant avant tout les enseignements qu'ils professent. Si nous faisons cela avec Rome et ses dignitaires, nous ne pouvons que déplorer de damnables hérésies et appeler les victimes de cette organisation à répudier ces erreurs.
Bucerian
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(*) Merci à Domus pour ce lien.
Commentaires
Comme Bucerian le rappelle, le contenu doctrinal du Concile de Trente n'a jamais été remis en question par Rome, ce que les églises protestantes libérales savent et acceptent. La faiblesse de ce protestantisme libéral est donc patente, le terme même de faillite à son égard ne serait pas exagéré.
Pourtant, comme l'écrivait déjà un éminent pasteur dans la première moitié du siècle dernier : « Aussi longtemps qu'il y aura des âmes pour adorer Dieu et non point l'homme, pour aller à Dieu comme un enfant vers son père, pour vivre un christianisme débarrassé de tout paganisme et qui soit vraiment l'oeuvre de Christ Lui-même, le protestantisme évangélique, la religion de la Bible, sera nécessaire à tous * ». Que ne dirait-il pas aujourd'hui ?
* « La France et la Réforme », William H. Guiton, 1928.