Unité des chrétiens

Traditionnellement, le mois de janvier donne lieu à de nombreuses réunions de prières "œcuméniques", dont le thème est: l'unité des chrétiens.

S'il est faux et monstrueux de prétendre, comme le fait le Conseil Œcuménique des Églises *, que Jésus aurait fait une prière d'unité à ses disciples (Jean 17/21), il reste vrai que beaucoup de crimes ont été (et sont encore) commis, par de prétendus disciples, contre la véritable unité chrétienne.
Certains, hélas, s'obstinent à penser que cette unité implique et rend légitime le sacrifice de la vérité: c'est l'unité d'une auberge espagnole, pour ne rien dire de plus désobligeant.
D'autres pensent que leurs opinions, aussi nouvelles que particulières, les autorisent à supprimer toute unité dans la charité: c'est l'unité de la secte.
En réalité, dans l'Histoire, l’Église chrétienne a su, grâce à Dieu, exprimer son unité et c'est à cette dernière que nous rappelons les fidèles.

Unité de la foi, dans le Credo inaltéré de Nicée-Constantinople - qui ne fut que commenté, dans les Symboles suivants (d’Éphèse, en 431, à Augsbourg, en 1530).
Unité baptismale, jamais remise en question, dans le Protestantisme.
Unité dans la prière, pareillement demeurée intacte entre nous. 
Unité eucharistique, qui, n'en déplaise à quelques-uns, a été confessée dans la Concorde de Wittenberg, en 1536 et qui rend illégitimes, nulles et non avenues les scissions postérieures.

Unité dans l'amour, unité autour du Christ, le seul chef de l’Église et dont la Parole (et non nos parlottes!) doit prévaloir dans son Église.
Disant cela, nous devons garder à l'esprit que l'unité des chrétiens implique aussi la séparation d'avec l'esprit de du monde, un monde pour lequel le Christ n'a pas prié et dont les apostats font pleinement partie.


* :  Source: http://www.oikoumene.org/fr/resources/week-of-prayer/

"Au moins une fois par an, les chrétiens sont invités à se remémorer la prière de Jésus à ses disciples pour que tous soient un afin que le monde croie (cf. Jean 17,21)".
Capture d'écran:


 Bucerian

Commentaires

Anonyme a dit…
N.B. En raison de la relation "sui generis" entre le "Sola fide" et l'article baptismal du credo, il est impossible que la notion de salut par la foi n'emporte pas avec elle la Foi du Symbole, inaltéré, de Nicée-Constantinople. Autrement dit, sans la Foi du Symbole, le salut par la foi seule est impossible. Par conséquent, il n'existe pas une telle chose qu'une foi chrétienne adogmatique. Car, ce serait une "contradictio in adjecto".
Anonyme a dit…
De la même manière, puisque la Foi est inconcevable sans le baptême, ainsi le sola fide sans la repentance continuelle: "simul peccator et justus, ac semper paenitens".
Domus a dit…
« La multitude de ceux qui avaient cru n'était qu'un cœur et qu'une âme » (Actes 4.32). Cette réelle communion spirituelle des premiers Chrétiens n'était pas recherchée mais vécue, elle n'était pas une fin mais un fait que saint Luc, inspiré par l'Esprit saint, nous expose.
De nos jours, l'expression « unité des Chrétiens» est à la mode, certains l'ont même à la bouche à date fixe. Croient-ils de cette façon détourner notre attention de leurs dérèglements et autres reniements pour pouvoir les imposer plus facilement le reste du temps ?
Quand ils parlent « unité », répondons « vérité ».
Anonyme a dit…
"Disant cela, nous devons garder à l'esprit que l'unité des chrétiens implique aussi la séparation d'avec le reste du monde, pour lequel le Christ n'a pas prié et dont les apostats font pleinement partie."

Je retiens juste votre attention, frère bien-aimé, sur le fait que les chrétiens ne peuvent tout à fait se séparer du reste du monde, car cela supposerait de sortir du monde. L'Apôtre Paul le formule ainsi : "Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir de relations avec les débauchés, non pas d'une manière absolue avec les débauchés de ce monde, ou avec les cupides et les ravisseurs, ou avec les idolâtres; autrement il vous faudrait sortir du monde" (1 Co 5.9-10). Par contre, il explique bien juste après qu'il ne faut pas fréquenter de telles personnes qui se disent "frères". Je salue votre zèle et votre science, et votre désir de plaire à notre Seigneur, mais prenons garde que notre zèle ne se transforme insidieusement en pharisaïsme : grandissons en Christ et apprenons à être remplis de son amour et de sa miséricorde pour les perdus. N'oublions pas que Christ a principalement exercé son ministère parmi ceux que les religieux de son temps réprouvaient sans retour : les prostituées, les gens de mauvaises vie, les publicains (Matthieu, Zachée), les Samaritains... Jésus a exercé son ministère avec une miséricorde profonde pour les pécheurs, qu'il voulait ardemment mener au salut, par contre, il était d'une grande dureté envers les religieux propre-justes qui passaient leur temps à dénigrer les pécheurs et à prôner un séparatisme borné de peur d'être infecté (cf la parabole du pharisien et du publicain qui prient au Temple). Ne vous trompez point sur mes intentions : j'entends tout à fait ce que vous dites à propos de "l'oecuménisme" (qui est effectivement une supercherie) et à propos d'une "tolérance" qui n'est ni plus ni moins qu'un consentement tacite au péché. Mais en tant que lecteur assez régulier de votre blog, je tenais à vous appeler à la vigilance quant au ton séparatiste voire inutilement polémique que vous employez parfois. Ce type de discours, qui semble pieux, peut parfois favoriser un endurcissement du coeur, toujours ennemi de la Croix salvifique. Je précise pour qu'il n'y ait point de malentendu, que je professe la même foi que vous, "celle transmise aux saints une fois pour toutes". Mais prudence : le fait d'être "réformé confessant" n'est pas pour nous un ticket garanti pour le Ciel. Au jour du Jugement, l'appartenance à telle ou telle dénomination ne comptera pour rien, seul comptera la droiture devant Dieu et la pureté d'un coeur soumis à Christ. Evitons donc les compromis dangereux, cela va de soi, mais évitons également le pharisaïsme, et gardons à l'esprit les multiples commandements du Christ qui nous enseignent à prendre garde au mal qui sommeille d'abord en nous-même, avant de chercher à le dénoncer chez les autres. Le Christ est venu pour sauver, et non pour condamner, ne l'oublions jamais. Ainsi, veillons et prions dans l'humilité, ce sera la meilleure façon de ne pas tomber dans les pièges des faux docteurs et dans les attraits du monde, sans esprit puriste et arrogant, mais en étant lumière du monde.

Que Dieu vous bénisse, cher frère. Soyez assuré de mon amitié et de l'intérêt que je porte au zèle qui vous anime.
Oui, cher ami, je suis navré de la formulation maladroite de mon propos, au sujet de la séparation du monde: mea culpa ;)
Mais je vais corriger cela sur-le-champ, afin d'éviter tout quiproquo. Un grand merci pour votre remarque! Soyez béni! ;)
Anonyme a dit…
Au contraire, dans un temps de syncrétisme et de relativisme comme le nôtre, il est plus qu'urgent de rappeler l'exclusivisme chrétien, indiqué par le baptême, peu importe le ton employé!
Anonyme a dit…
Cher Alain,

Le temps de syncrétisme et de relativisme n'est pas propre à notre génération : quand notre Seigneur Jésus-Christ était sur cette Terre, il y a maintenant 2000 ans en Palestine, le syncrétisme et le relativisme étaient déjà légion. Depuis ses débuts, l'humanité a très fréquemment sombré dans l'idolâtrie, la superstition, l'athéisme, les débauches, et que sais-je encore... Je comprends ce que vous voulez dire Alain : le disciple du Christ doit vivre sans compromis, et cela est bien vrai. Mais cela pour autant, ne doit jamais nous pousser à des réflexes identitaires, tels que le pratiquent les religions humaines. Jésus, bien qu'il évoluait dans un monde aussi hostile que le nôtre, n'a jamais succombé à ce travers : ses enseignements invitent toujours les hommes, sans agressivité, à faire le bien en se réconciliant avec notre Père céleste. Vous remarquerez, Alain, que les paroles les plus dures du Christ sont toujours pour les religieux au coeur dur tels que l'étaient les pharisiens, ou encore pour ses disciples les plus proches, parfois très arrogants : rappelez-vous de la réponse sévère de Jésus à ses disciples qui auraient voulu que le feu du ciel descende sur des Samaritains peu réceptifs à l'Evangile. Ainsi, cher Alain, on ne peut pas se permettre de dire que le ton employé a peu d'importance. Souvenons-nous de Galates 5.22-23 : "Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi; la loi n'est pas contre ces choses." Et souvenons-nous bien sûr du Sermon sur la montagne, où Jésus déploie magnifiquement toutes les exigences du Royaume, qui vont bien au-delà de l'annonce d'un Credo et du respect d'une morale à notre niveau : les pharisiens étaient des gens tout à fait moraux, loués et écoutés de beaucoup, et Jésus n'était guère moral quand il allait faire bonne chair avec les ancêtres de nos actuels trafiquants de drogue et homosexuels du Marais. Prenons donc garde : nous pouvons avoir tendance à crier, dénigrer et polémiquer en croyant faire oeuvre pieuse, mais examinons-nous un instant : avons-nous le coeur pur ? Sommes-nous exempt de compromis ? L'honnêteté doit nous faire dire que non : chaque jour, nous avons besoin de la grâce de notre Père. Le disciple fidèle n'est point celui qui est fidèle à une tradition ecclésiastique, mais celui qui fait la volonté de notre Père qui est dans les cieux. Jésus nous le rappelle comme un avertissement difficile à entendre pour nous qui sommes souvent bien sûrs de nos principes : il ne suffit pas de dire Seigneur, seigneur et de faire toutes sortes de déclarations pieuses et orthodoxes pour entrer dans le Royaume...
Cher invité,
Le mieux serait de nous dire, précisément, ce que vous entendez par un "réflexe identitaire", ou un "ton séparatiste" et "inutilement polémique"; par exemple: où et quand cela s'est-il produit, sur ce blog?
Je ne conteste pas vos dires, je pense seulement que nous serions plus édifiés et grandis en constatant de tels faits concrètement.
Après tout, n'étant pas parfaits (cela ne fait pas nécessairement de nous des pharisiens, du moins j'espère ^^), nous ne contestons pas la possibilité d'avoir été maladroits. Vos remarques pourront donc nous permettre de nous amender, de sorte que vous serez très charitable en prenant le temps d'éclairer notre lanterne.

En tout cas, loin de nous de vouloir réduire la vie chrétienne à une adhésion à un Credo et une morale humainement réalisable, soyez rassuré.

Bien fraternellement.
Anonyme a dit…
Je regrette, cher anonyme, mais c'est justement parce que je ne donne pas dans les "réflexes identitaires", que je défends la Foi et la morale catholiques de l'Église chrétienne, de toujours. Comment peut-on avoir à répéter ce qui a toujours été clair dès le départ, dès la "didachè"? N'est-ce donc rien que la Tradition conforme aux Écritures? En tous cas, je préfère cette tradition à celle du "moi, je" et des petites exégèses personnelles et mièvres de la Bible...
Anonyme a dit…
Et cher Alain, rassurez-vous : je ne saurais mépriser la Tradition conforme aux Ecritures. Vous citez la Tradition et la Didachè tout à fait à bon droit. Et cette Didachè nous appelle elle-même à éviter d'employer n'importe quel ton, pour en revenir à ce que vous disiez plus haut : "2. - Ne sois pas colère, car la colère conduit au meurtre, ni jaloux, ni querelleur, ni emporté, car de tout cela naissent les meurtres." ou encore : "7. - Tu ne haïras aucun homme, mais tu reprendras les uns, tu prieras pour les autres, tu aimeras les autres plus que ton âme." Vous conviendrez donc qu'il faut toujours veiller au ton employé, et à ce qui anime notre coeur : c'est toujours la charité qui doit mettre notre âme en mouvement, et jamais le ressentiment : "si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien", nous rappelle l'Apôtre. Aussi Augustin, dans une homélie sur la Première lettre de Jean, nous dit : "Ainsi voilà une fois pour toutes le court précepte qu'on te dicte : "Aime et fais ce que tu veux!" Si tu te tais, tu te tais par amour; si tu cries, tu cries par amour; si tu corriges, tu corriges par amour; si tu épargnes, tu épargnes par amour. Qu'au-dedans se trouve la racine de la charité. De cette racine rien ne peut sortir que de bon." Défendez la foi reçue une fois pour toutes, cher Alain, mais faites-le toujours avec un esprit charitable. Aussi, je ne sais si "la tradition du moi je et des petites exégèses personnelles et mièvres de la Bible" était une remarque générale ou si elle s'adressait à moi suite à mes interventions, mais reconnaissez que votre assertion est un peu brusque et peu étayée. Pour ma part, je ne crois pas être allé au-delà de ce que disent les textes bibliques, qu'en principe je laisse parler d'eux-mêmes. Et si ces textes parlent d'amour, il faut en tenir compte, que cela plaise ou non. Si l'on commence à ronchonner devant les textes parce qu'ils ne nous arrangent pas à telle ou telle occasion, il faut s'interroger sur la nature de notre foi. Qu'on se comprenne bien, cher Alain, je ne vous mets pas en accusation, j'essaie de vous reprendre avec douceur quant à une certaine condescendance qui semblait transparaître dans votre propos. Du reste, j'avoue ne point être théologien, et je ne suis pas à l'abri d'une erreur d'appréciation quant aux textes.

Soyez tous assurés de mes bénédictions et de mon amour fraternel !
Que nous tous, brebis du Seigneur, gardions un esprit d'amour, de miséricorde, et d'humilité profonde, et que nous nous abstenions de toute querelle et de tout esprit de mépris ou de division.
Amen !
Houhou!, j'ai posé des questions moi aussi, et même avant Alain.
Mais bon, nous savons que les premiers seront souvent les derniers, alors j'attends patiemment que notre invité éclaire notre lanterne... ;)
Anonyme a dit…
Bonsoir, j'ai répondu également à vos questions ! Vous n'avez donc vraisemblablement pas reçu mon premier commentaire, car j'ai envoyé le tout en deux parties.
Anonyme a dit…
J'avais écrit une réponse assez longue que je vais essayer de résumer ici :

Cher auteur du blog,

Veuillez m'excusez si moi-même j'ai pu être maladroit dans mes termes. Je suis un lecteur assidu de votre blog, et soyez assuré, cher frère, que j'apprécie beaucoup vos articles, qui se signalent par beaucoup de profondeur et d'esprit pédagogique. J'avais juste remarqué ces derniers temps que les articles portaient essentiellement sur les églises apostates et les errements de l'Eglise romaine. Je suis tout à fait d'accord avec vous sur le fond de ce que vous dénoncez, mais je me demandais s'il était pertinent de faire autant d'articles sur l'epudf, les attestants, le catholicisme, les épiscopaliens, et tutti quanti... Je crains simplement qu'à force de rester concentré sur les hérésies et apostasies de toute sorte, nous ne risquions de perdre notre premier amour. Je m'appuyais pour cela sur ce que dit notre Seigneur glorieux à l'église d'Ephèse : "Je connais tes oeuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs; que tu as de la persévérance, que tu as souffert à cause de mon nom, et que tu ne t'es point lassé. Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières oeuvres; sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de place, à moins que tu ne te repentes." Cher frère, je ne dis pas que vous êtes dans cette logique-là, mais je voulais juste dire qu'il faut que nous fassions tous attention à cela. Sachez que votre blog est souvent très édifiant, je vous le dis sincèrement, mais je voulais juste vous conseiller fraternellement de peut-être davantage privilégier les articles d'enseignement tels que celui que vous avez édité aujourd'hui sur la prière (et qui est très instructif) plutôt que d'accumuler les revues de presse sur les apostasies, car cela peut avoir un effet répétitif et crispant. Mais qu'on se comprenne bien : je ne dis pas qu'il faut que vous vous en absteniez complètement. Ce que vous faites est bon, je me demandais s'il ne fallait pas qu'il y ait tout de même davantage d'équilibre. Aussi, le terme "réflexe identitaire" n'était certes peut-être pas très heureux, mais je disais cela car les références à l'histoire et à la théologie du protestantisme que vous mentionnez souvent (avec les différentes concordes, points doctrinaux etc...) ne sont pas forcément compréhensibles du plus grand nombre. Je me demandais s'il ne serait pas plus instructif pour celui qui cherche le Seigneur et qui atterrirait sur votre blog, qu'il lise plutôt des instructions édifiantes tirées toujours directement de la Parole de Dieu. Les références à la Tradition, bien qu'utiles, ne sont parfois pas maîtrisées de tous. Mais cher frère, je veux vous assurer d'une chose : je respecte beaucoup votre travail, et si je prends ce temps à vous écrire, c'est que je crois sincèrement que ce blog peut concourir à la diffusion de l'Evangile, qu'il est mis à jour par des gens très instruits, et que je souhaite vraiment son amélioration. Pardonnez-moi encore si j'ai pu vous vexer d'une quelconque façon, et désolé si mon premier message ne vous était pas parvenu. Que Dieu vous bénisse :)
Anonyme a dit…
Cher anonyme, le Christianisme bi-millénaire constitue, en soi, une civilisation AUTONOME. A ce titre, l'indifférence serait facile, face aux dérives... Aussi, n'est-ce pas un acte d'Amour que de sortir de sa réserve et de proclamer la parole prophétique de l'Église, qui peut sembler abrupte à certains? Je ne sache pas, personnellement, avoir tancé quiconque sur ce blog. A cet égard, relisez mes commentaires. J'ai toutefois à cœur de défendre la "Tradition conforme aux Écritures". Car, tout le reste n'est qu'exégèse personnelle, dont il faut se méfier, tant nous sommes, malgré nous, conditionnés par la société dans laquelle nous évoluons. Cette Tradition se compose essentiellement du canon scripturaire et du symbole, inaltéré, de Nicée-Constantinople, credo précisé selon la Bible, principalement, entre 325 et 1536, en ce qui a trait aux quatre jointures qui l'articulent: Dieu (Trinité), le Christ (Incarnation), le Baptême (Rédemption) et l'Église (Interprétation). De sorte qu'a mon avis, le rappel de cette Tradition est plus que nécessaire, de par sa durée, qui la confirme, et puisqu'il y est question du salut des âmes. C'est pourquoi, nous abandonnons toutes les autres questions à l'appréciation des exégètes, même l'évaluation de nos intentions. (I Cor.2/11-15)
Cher commentateur,

Avant tout, je vous remercie de votre franchise.
Fort heureusement, tout malentendu est levé, maintenant qu'il est établi que nous n'avons pas jeté la pierre sur des publicains, des prostitués et autres pauvres pécheurs, mais que nous avons visé des "faux frères", des "hypocrites", des "races de vipères" et autres "super-apôtres" qui sont de véritables "aveugles conducteurs d'aveugles" (pour le cas du pape: 1,2 milliard d'âmes; pour le cas de l'EPUdF: première dénomination de France, avec 110.000 membres au compteur - au sein desquels, certes, les quelques 250 Adiaphoristes font pâle figure).
En avons-nous trop parlé, récemment? Je n'aurais ni la prétention de dire "non" ni la fausse humilité de dire "oui". Disons que ce n'est en tout cas pas notre but premier et que nous sommes heureux de pouvoir éviter ce genre de productions. Alors, considérant que nous ne pourrons pas revenir sur ce qui a été publié, je tiens à vous rassurer au moins pour l'avenir: à moins qu'ils ne battent de nouveaux records dans la folie, nous n'entendons plus parler des gens susmentionnés avant longtemps (je dis: à moins qu'ils..., car nous refusons d'adopter la position de spectateurs passifs, que nous constatons, avec peine, chez différents acteurs).

Pour ce qui est de la Tradition, la question peut en effet sembler plus épineuse. Je dirais que, oui, pour beaucoup d'individus, un certain nombre d'articles et de références de ce blog peuvent être difficiles à appréhender. Car, dans la plupart des milieux, lorsqu'il est question de méditer sur la Parole de Dieu, on a plus souvent l'habitude de donner furtivement la parole à des hommes de Dieu (Luther a dit, Calvin écrivait que, voire: Spurgeon clamait ceci, etc...) qu'à l’Église de Dieu. Et quand on y parle d’Église, c'est pour désigner, le plus souvent, ce qu'il faut bien appeler une fraction d’Église. Je pourrais citer beaucoup (et même: une infinie quantité) de sites qui font cela; nous pourrions le faire aussi: mais notre propos est, justement, de réajuster le discours évangélique, le rééquilibrer, dans une perspective plus large et (j'ose le dire): plus solide. Ce faisant, nous nageons à contre-courant, nous en avons conscience, mais nous n'avons pas vraiment le choix.

Ensuite, il est également vrai que, si nous tâchons d'interpeller d'éventuels internautes en recherche, et même d'édifier et encourager des chrétiens dans leur cheminement quotidien (nous ne méprisons évidemment pas cela, et de nombreux articles le démontrent - annotations sur le Credo, semaine sur la prière, schémas d'Athanasius...) nous poursuivons aussi un autre but qui ne se réduit pas à des cheminements individuels mais qui consiste à partager une vision susceptible d'avoir des conséquences plus collectives: quelles frontières pour L’Église? quel rapport au monde? jusqu'où peut aller sa "diversité"? etc.
Il nous semble que ces questions ont leur importance, elles aussi, et nous espérons que les éléments de réponse que nous y apportons sauront être écoutés.

Que le Seigneur vous bénisse également et merci pour votre participation :)
Anonyme a dit…
Bonsoir,

Je comprends désormais mieux votre démarche, cher frère, et il était de toute façon assuré depuis le début que nous partageons la même foi en notre Seigneur Jésus-Christ. Effectivement, j'avoue être un peu mal à l'aise avec la Tradition, non que je la trouve inutile, mais, ayant grandi bien loin de l'Eglise et en particulier du milieu protestant orthodoxe, je ne suis que très peu familiarisé avec cette approche. Grandissant en Christ avec ce que j'oserais appeler "les moyens du bord", en premier lieu la Bible, mon défaut serait peut-être d'avoir un rapport un peu trop spontané à cette Parole, ma démarche n'étant pas, je l'avoue, particulièrement exégétique (tout simplement parce que je n'en ai guère la possibilité intellectuelle et matérielle... Mais j'essaie toutefois de me nourrir autant que possible des commentateurs chrétiens orthodoxes des Saintes Ecritures, dans la mesure où ils n'accouchent pas d'une Tradition qui viendrait obscurcir les Ecritures, ce dont votre blog se garde bien, je vous le confirme.

Que notre Père vous bénisse richement en Christ !

Posts les plus consultés de ce blog

Parlez de Jésus-Christ, ou taisez-vous

Sacrement de confesse?

Attestant n'est pas confessant