Pas de salut par la foi sans Jésus-Christ
Récemment, un frère et ami m'a fait parvenir une étude du pasteur W. H. Guiton, intitulée: Le vrai Protestantisme. L'auteur, pour qui le Protestantisme doit être vraiment protestant ou disparaître, dénonce, dans son développement, une hérésie pernicieuse qui, encore à notre époque - et bien que, parfois, sous d'autres noms - est le moyen, pour les prévaricateurs, de persécuter et d'assassiner les âmes, jusque dans les temples.
Je tiens à partager avec vous ces quelques lignes édifiantes.
Les Réformateurs disaient: "Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé"; les symbolo-fideistes ont gardé le commencement et la fin de la phrase sacrée mais en ayant soin d'en supprimer la partie centrale. Ils ont dit: "Crois... et tu seras sauvé". Quand on leur a demandé, quand on leur demande en qui il faut croire, ils se dérobent en déclarant pompeusement qu'ils ne s’embarrassent pas de dogmatique, qu'ils n'ont que faire des formules sans âme, qu'ils ne sont pas les fils des scolastiques, que le Christianisme n'est pas une doctrine mais une vie, en un mot, qu'ils sont "symbolo-fideistes". Quand on insiste, ils commencent à vous accorder qu'il faut croire en Jésus, mais en s'empressant d'ajouter qu'il n'importe nullement de savoir qui est Jésus, s'Il est Dieu ou s'Il n'est qu'un homme; s'Il a fait des miracles ou s'Il n'en a pas fait; s'Il est ressuscité d'entre les morts ou s'Il est resté dans le tombeau; ce sont, disent-ils, des questions sans grande importance et d'ailleurs insolubles. Insistez encore et certains vous diront, comme Ménégoz, qu'il n'est pas du tout nécessaire de savoir si Jésus a existé ou non, que la véracité des Évangiles n'a aucun rapport avec la foi, car la foi qui sauve, c'est la foi du cœur; or la foi du cœur n'a que faire de l'histoire, des évènements passés même les plus sacrés, puisqu'elle est, en définitive, un élan vers l'invisible, vers l'éternel. La foi sauve par elle-même, indépendamment de son objet; le croyant, quel que soit le nom qu'il porte, se sauve par sa foi, c'est-à-dire qu'il n'est pas sauvé par Celui en qui il croit, mais par ses efforts pour croire. D'où il ressort qu'il est sauvé par ses œuvres, car la foi ainsi comprise c'est un travail de l'âme et de l'âme sur elle-même, travail particulièrement stérile et funeste: stérile parce que l'âme reste seule avec elle-même, funeste parce qu'elle se croit rassasiée alors qu'elle a faim et qu'elle se meurt. Jamais un doctrine plus belle n'a été plus misérablement dénaturée que la doctrine du salut par la foi en Jésus-Christ, accaparée au profit de la doctrine du salut par la foi sans Jésus-Christ. Il faut le dire hardiment, au risque de soulever le mépris ou la haine: Auguste Sabatier, Eugène Ménégoz et leurs disciples, ont été essentiellement anti-protestants et il serait facile, hélas!, de montrer par les lamentables faillites spirituelles spirituelles qu'ils ont provoquées, qu'ils ont travaillé pour Rome ou pour la libre pensée bien plus qu'on ne le suppose généralement.
Mes amis, puisque de telles gens n'ont aucune communion avec Notre Seigneur Jésus-Christ, celui que nous confessons dans le Credo, sur le fondement des Écritures saintes, n'ayez avec eux aucune communion non plus. Et devant de tels loups sanguinaires, gardez-vous de recourir à l’homéopathie que vous proposent certains -et dont les effets ne sont pas clairement attestés -, mais luttez avec zèle comme des enfants de la vérité.
Bucerian
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