Très émus d'avoir une place à la Cour, les Baptistes flattent Sa Majesté
"Très Saint Père, vénérables pères synodaux, frères et sœurs en Christ".
Voilà comment le docteur Valérie Duval-Poujol, délégué baptiste à la cour papiste, a introduit son propos, ce 10 octobre.
Ce discours nous fait l'effet d'une triple imposture:
1) On parle de la question de la famille dans le cadre de l'évangélisation, alors que Rome a anathématisé de longue date le sola fide, sans lequel, pourtant, il n'y a plus de véritable Évangile.
Cette suppression de l'article capital n'est-il donc pour les baptistes qu'un détail de la proclamation apostolique? Comment expliquer qu'un tel problème soit passé sous silence?
2) Le docteur Duval-Poujol, sachant qu'il n'existe aucune sorte d'unité sacramentelle entre son ecclésiole et le papisme, met en avant l'unité spirituelle. Comme si les deux choses étaient antinomiques! Une unité spirituelle subsistant en dépit de l'absence d'unité sacramentelle n'est envisageable que pour des spiritualistes (quakers, etc.) qui dénient toute valeur aux sacrements. Tel n'est pas notre cas.
Bref, c'est une horrible audace que les baptistes viennent citer le Psaume 133 après s'être rendus responsables de schismes en accusant les autres chrétiens de n'être même pas baptisés!
3) Enfin, puisque l’Évangile peut être passé sous silence, à quoi sert pareille réunion? En quoi consiste l'unité "spirituelle" de tous ces gens? A gérer simplement le bon ordre extérieur?
C'est l'impression que nous fait cette intervention où sont cités successivement un activiste des droits civiques (Martin Luther King), un philosophe Juif (Martin Buber) et finalement le bon pape François (!) là où il eut été plus opportun de rappeler la Bonne Nouvelle de Celui qui est notre Seul Père, qui est Saint, Juste et Bon. Amen!
Bucer
Commentaires
Patrice Garriga