Etat de l'Eglise et résistance

On nous a récemment fait remarquer que nous ne représentons presque personne et que "notre" protestantisme, s'il n'a pas déjà entièrement sombré, disparaîtra cenpendant très bientôt.

Cette remarque, qui émanait d'une personne impatiente d'en finir avec l'autorité de nos "vieilles confessions" (qui font obstacle à la libre inspiration de chacun, et surtout, sans doute, à la sienne...) s'appuie sur ce triste constat:

D'une part, les mouvements dits "évangéliques" sont très réfractaires à s'inscrire dans la continuité du sacerdoce universel. Leur "moi seul avec ma Bible" (que permet leur rejet plus ou moins explicite de toute tradition) interdit toute réelle unité de l'Eglise, au moins dans sa confession de foi.


D'autre part, les dénominations plus traditionnelles sont rongées par le libéralisme: entre des pasteurs qui ne croient plus en rien et des synodes qui apportent ouvertement leur suffrage à l'impiété, rien ne semble aller droitement...

Loin s'en faut, pourtant, que nous soyons découragés ou vaincus!

CAR, nous n'ignorons ni la Puissance de Dieu, ni sa fidélité, dont l'Histoire regorge de démonstrations.

Voici, par exemple, comment Grégoire de Nazianze [Discours 42, 2] décrivait l'état de l'Eglise constantinopolitaine, au temps (40 ans durant!) du triomphe de l'arianisme:

"Ce troupeau, il y eut un temps où il était exigu et imparfait, dans la mesure où il était visible: ce n'était même pas un troupeau, mais un maigre vestige de troupeau, un reste sans organisation et sans évêque, mal défini, privé de libre pâturage, sans bergerie pour le contenir, errant dans les montagnes, les grottes et les cavernes de la terre, éparpillé et dispersé dans toutes les directions, s'abritant ou paissant comme chacun le pouvait, et bien content s'il parvenait à assurer son salut à la dérobée."

 

 

Mais, qui a fini par vaincre qui?...

Que les adversaires du Seigneur le sachent donc bien: de même que leurs pères, ariens impies, furent vaincus et que l'Eglise fut affermie, nous avons pleine confiance que leur impiété n'aura pas davantage de succès en nos jours et que la saine doctrine, que nous défendons ici, triomphera.

Bucer