Avent 2012: Notes de lecture sur l'évangile selon st. Matthieu (8)
Matthieu 1 versets 22-23:
Témoignage explicite de la divinité de Jésus-Christ
A la proclamation
indirecte de la divinité du Christ --dont nous avons parlé dans notre précédent message), s'ajoute ici une proclamation tout à fait
directe de ce Mystère de foi.
L'évangéliste s'appuie
ici sur la prophétie d'Esaïe (7.14), en disant:
Voici que la vierge concevra
et enfantera un fils, et on l'appellera du nom d'Emmanuel, ce qui se traduit :
" Dieu avec nous ".
De son côté, st. Jean affirme que le Verbe, Dieu (Jean 1. 1) a été fait chair (1. 14).
Avec des mots différentes, c'est donc exactement le même Mystère que les premier et quatrième évangélistes enseignent dès les premières lignes de leur ouvrage.
Voilà, tout simplement,
qui est Jésus: il est Emmanuel, Dieu avec
nous! Dieu fait homme!
De nature divine, la
Personne du Fils a assumé la nature humaine, de sorte à être le Médiateur entre
Dieu et les hommes (1Timothée 5. 4).
En dehors du Christ,
celui "en qui habite toute la plénitude de la divinité"
(Colossiens 2. 9), l'humanité et Dieu ne se "rencontrent" jamais. Mais en Lui, ces deux réalités
ne sont au contraire jamais séparées.
Notons enfin que le
reproche a été fait à l'évangéliste de parler d'une vierge, alors que le texte
hébreux fait simplement référence à une jeune
fille.
Nous ne disputerons pas longtemps la question de savoir si le terme hébreu
employé ici désigne ou non habituellement des vierges (d'autres ont maintes fois démontré que
oui). Nous signalerons simplement que Matthieu n'a rien inventé: le terme de
"vierge" se trouvait dans la Bible des "septante", c'est-à-dire dans
la traduction grecque de l'Ancien Testament, traduction que les Juifs ont eux-mêmes
utilisé le plus ouvertement du monde, jusqu'à ce que cette version
les embarrasse en raison, notamment, de l'émergence du christianisme...
Bucer
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