Mariage gay: une question isolée?

La bataille du mariage homosexuel commence.

Il est sans doute nécessaire de livrer la bataille et témoigner d'une vision chrétienne du mariage, mais il semble également peu fructueux de se disputer sur cette seule question, qui n'est qu'une facette d'un problème plus vaste (et qu'il semble urgent de régler).

Ainsi, si les Églises veulent que leur lutte serve à quelque chose, sans doute devraient-elles profiter de cette affaire pour élargir le débat et en venir à la question fondamentale, question dont la réponse règle non seulement la question du mariage gay, mais aussi du suicide assisté, etc.

Cette question n'est pas un simple "pour ou contre le mariage gay?" et les arguments ne sauraient être des considérations comme:"fiston a besoin d'un papa et d'une maman!". D'ailleurs, le prélat romaniste Olivier de Germay a parfaitement admis que "Dans ce débat, les arguments de bon sens ne suffisent plus. L’évidence selon laquelle le mariage naturel concerne un homme et une femme a été laminée par le relativisme."

La question de société qui devrait être posée sans détour (bas les masques!) est:

--> Est-il vrai que l'homme n'est qu'un accident cosmique n'ayant de compte à rendre à personne, ou est-il une Créature de Dieu qui doit, d'une manière ou d'une autre, être soumise à Sa Loi éternelle?

Après cela, libre à la société Française de répudier totalement la vérité et de dire, une fois pour toutes, qu'elle veut en réalité un athéisme d’État.

Mais dans ce cas, il nous faudrait EXIGER le retrait immédiat de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du bloc de constitutionnalité, car les histoires d'Être suprême (dans le préambule), de droits naturels et imprescriptibles (article II), inviolable et sacré (article XVII) etc. sont en totale contradiction avec les fondements d'une société radicalement inapte à reconnaître autre chose que le droit positif, sous les seuls auspices du Néant absolu et de la Mort.

Bucer