Nicée II : conciliabule nestorien
Comme l'a rappelé Jean Paul II dans sa "Lettre apostolique" publiée en l'honneur du deuxième concile de Nicée, ce concile a "solennellement réaffirmé la distinction traditionnelle entre "la vraie adoration" (latreia) qui "selon notre foi convient à la seule nature divine" et "la prosternation d'honneur" (timetike proskynesis)
qui est attribuée aux icônes, car "celui qui se prosterne devant
l'icône se prosterne devant la personne (l'hypostase) de celui qui est
peint en elle".
Or, l’Église ne réserve pas l'adoration à la seule nature divine, mais bien à la personne divine du Verbe incarné. Ainsi, au cours du cinquième concile œcuménique (553 ap. Jésus-Christ), l’Église a condamné l'hérésie nestorienne en déclarant que:
9. Si quelqu'un dit que le Christ est adoré en deux natures, à
partir de quoi il introduit deux adorations, l'une propre au Dieu
Verbe, l'autre propre à l'homme (...) mais n'adore pas d'une seule adoration le Dieu Verbe
incarné avec sa propre chair, comme l’Église l'a reçu dès le
début, qu'un tel homme soit anathème.
En n'offrant à la personne du Verbe incarné qu'une vénération honorifique, distincte (voire séparée) de l'adoration due à sa divinité, le deuxième concile de Nicée n'aura donc été qu'un vulgaire synode nestorien, soit l'affirmation abominable, par la pratique liturgique, d'un Christ homme théophore (porteur de Dieu).
Bucerian
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