La Résurrection du Christ, écueil de la critique biblique

 


Confesser que la Bible est la Parole du Dieu trinitaire, c'est admettre que son unité prime son économie. De sorte que, le Symbole de Nicée-Constantinople est la seule unification réglementaire du multiple canonique du dépôt scripturaire, en tant que signe de reconnaissance -ou mot de passe- approuvé par toute la Chrétienté, selon le Commonitorium de saint Vincent de Lérins, en vertu de Héb.13/8-9, Ac.5/33-42, Jd.3 et Gal.1/8-9, par ailleurs. Sinon, l'impasse marcionite prévaudrait l'orthodoxie.

C'est pourquoi, c'est la durée de la théologie confessionnelle qui atteste la théopneustie biblique: Rom.8/11, Jn. 20/21-22. A telle enseigne que, de même du cadavre de Parascève ne peut émaner le corps glorieux du Christ Pascal, sans l'intervention du Saint-Esprit, ainsi nulle lettre morte ne peut se métamorphoser en parole vivante de l'Évangile (II Cor.3), nulle théopneustie ne peut s'avérer sans théologie, nul Canon scripturaire ne être actualisé, en Bible, sans Credo. Cependant, il ne faut pas oublier que la vérité divine des Écritures, que la tradition du Symbole de Foi énonce, réside dans l'adéquation de la prédication ecclésiale avec le Canon scripturaire, à l'instar de l'identification du Christ de la Foi avec le Jésus de l'Histoire, en vertu de Lc.24/38 et Héb.13/8-9, entre autres: Juxta Scriptura.

Par conséquent, l'incompétence de l'autopsie que la méthode historico-critique inflige au texte biblique réside dans le fait qu'elle passe à côté de son objet. Car, ainsi que seule l'eschatologie pourra révéler la pertinence de l'espérance des nécropoles chrétiennes, de même les difficultés de la critique ne pourront venir à bout de la Foi en l'inspiration des Écritures, dont la Tradition du Credo et de la Bible témoigne, à moins d'avoir rejeté a priori la possibilité de celle-ci. Or, une telle approche discréditerait la démarche historico-critique, en la reléguant aux poubelles des impostures intellectuelles. En définitive, la méthode historico-critique est placée devant le dilemme suivant, véritable crux theologica, par la Résurrection du Christ: l'incompétence ou l'imposture...

Alain Rioux

Commentaires

Anonyme a dit…
Cette réflexion, au sujet la théopneustie biblique, fonde sa pertinence, entre autres, sur Jc.2/26. En effet, de même un corps sans souffle est mort, de même une Bible sans Credo est morte. En d'autres termes, puisque la mort est la séparation de l'âme et de la matière cadavérique, la dissolution de l'unité du corps en un multiple atomique, alors on doit reconnaître que l'âme est principe d'unité de la vie du corps, comme le Saint-Esprit est celui de l'unité du canon. Car, la grâce ne supprime pas mais parfait la nature, de même la vie éternelle, par rapport à la vie terrestre : I Cor.15, ainsi le Credo par rapport au Canon.



Ainsi, le souffle de la Bible qui manifeste la Vie du multiple canonique, c'est le Credo, autrement dit: la prédication de l'Église, dont les précisions confessionnelles, entre 325 et 1530, sont l'expression réglementaire. L'identité chrétienne (même : autos, selon Lc.24/38, Héb.13/8-9 ) de cette prédication, c'est la confrontation avec la Bible, comme le Christ Pascal avec le Jésus de l'Histoire.



C'est pourquoi, lorsque la méthode historico -critique, à la différence de l'analyse de tout autre texte humain, historique, s'adresse au propos sacré pour le pulvériser, elle passe à côté de son objet. Car, la Bible n'existe pas en dehors de l'Église, dont le signe de reconnaissance, le mot de passe, pas le simple résumé ou le formulaire, est le Symbole de Nicée-Constantinople, inaltéré.



En effet, la Bible, c'est le canon, la liste toujours déjà unifiée par le Credo, la parole vivante de l'Église et non pas les restes mortuaires d'un météore, à l'instar de l'Alcoran. En d'autres termes, la Révélation, c'est l'épiphanie de la Parole de Dieu, J-C, par la Tradition du Credo et de la Bible, forme et matière de cette épiphanie. Parce qu'il n'existe pas de parole vivante de Dieu en dehors du Credo mais impliquée par lui, alors la méthode historico-critique doit tenter de déconstruire le message à partir de l'Église et pas d'un principe du messager, le Canon. Or, cette déconstruction rationnelle du message biblique n'a pas empêché l'Église de durer, comme en témoignent I Cor.1-2, Héb.13/8-9. Ac.5/33-42, Jd.3, la polémique des trois premiers siècles chrétiens: graffito de l'Âne crucifié, Celse contre Origène, le credo quia absurdum de Tertullien etc... Car, en définitive, la Bible, c'est le Canon (matière) et le Credo (forme), ni Credo seul ni Bible seule. Le fondamentalisme coranique des bibliens est pulvérisé non par la méthode historico-critique mais par le Juxta Scriptura.

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