Notes sur la doctrine de la prédestination des saints dans l'évangile selon st. Matthieu (2)
MATTHIEU 10: 15 & 11: 20 -24
Il
est vrai que, pour autant qu'il vient indifféremment à tous (*) par le
moyen extérieur de sa Parole (qui est une Parole de Vie / Matthieu 4:
4), Dieu montre aussi généralement que sérieusement sa bonté envers tous (cf. Matthieu 5: 45).
Le moyen de Grâce (essentiellement : la prédication de l’Évangile) est l'expression résistible de la Grâce. En cela, il s'agit déjà en soi d'un grand bien salutaire, qui engage la créature à mesure qu'il lui est dispensé. Telle semble être la leçon de notre 11e chapitre, lorsqu'il reproche - avec une indignation non feinte - la dureté du cœur des villes dans lesquelles il avait exercé son ministère: au jour du Jugement, Sodome sera traitée mois rigoureusement qu'elles !
Ainsi, lorsque l’Évangile est rejeté par les hommes, la faute en revient à ceux-ci. Dans les flammes de l'enfer, ils pourront remercier leur propre vice et leur propre folie pour cette fin lamentable.
Néanmoins, l'exemple des villes condamnées par le Christ (et beaucoup de cas que nous rencontrons aujourd'hui dans nos propres relations !) nous montre que, aussi réelle qu'elle soit, cette expression de la Grâce ne porte de fruit que si l'Esprit de Dieu vient agir au dedans. C'est là l'ultime effort divin déployé pour et dans les seuls élus, de sorte que le moyen de Grâce entraîne alors efficacement et infailliblement son œuvre salvatrice.
Pourquoi Dieu n'agit-il pas ainsi en tous ?
Est-ce en raison d'une qualité inhérente à l'âme des élus, que Dieu se contenterait de trouver en eux par sa prescience ? Telle est l'orgueilleuse opinion de l'arminianisme. La suite de cette série indiquera que cette opinion est réfutée par les Écritures en général, et par notre évangile en particulier.
A suivre...
Bucerian
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